Bonsoir à toutes et à tous.
Je rejoins Oléagineuse sur l’aspect, je ne dirai pas mensonger, tout du
moins polémique de cet article. J’ai cru comprendre que l’auteur était
un collègue enseignant... Il saura donc que si procéder à
l’identification de procédés rhétoriques relève d’une
logique relativement objective (on repère ici une métaphore, on repère là une...), la construction de sens qui en découle (l’auteur a donc voulu dire que...) s’y prête
beaucoup moins. Si les conclusions tirées d’une telle étude ne sont pas dès lors de facto fausses, elles excluent néanmoins toute notion de « rationalité » que l’écrivain visiblement oppose ici à la moindre critique.
C’est en ce sens que je porte un regard sévère car l’honnêteté intellectuelle se mesure avant tout à l’aune de la reconnaissance de sa propre subjectivité. Or, dans le cas qui nous occupe, la mise en avant d’une certaine infaillibilité « scientifique » tend à prouver une volonté, non d’expliquer, mais de convaincre. Implicitement. Autant dire que tout ce flou attise surtout la suspicion et fragilise la légitimité d’un article qui devient du coup assez creux. Dommage car avancer à visage découvert aurait pu permettre la création d’un débat plus serein et intéressant.
Concernant le manifeste lui-même, mes conclusions sont beaucoup plus simples : l’accumulation des procédés d’écriture révèle simplement la pauvreté qualitative du message transmis. On ne trouve ni échelle, ni curseur, juste de grands principes éthérés...
Chacun peut en fait y voir ce qu’il veut et c’est peut-être là son seul intérêt en obligeant ceux qui y réagissent à dévoiler involontairement leur propre vision .