Addentum
Dans le domaine du nucléaire et surtout en cas de catastrophe, les rayonnements sont de nature et de propriétés variées ne serait-ce que par la variété des sources. Chaque rayonnement a des caractéristiques de demi-vie et de pénétration qui lui sont propres. Certains sont arrêtés par l’air (la distance d’air joue alors énormément) alors que d’autres ne sont freinés que par du béton ou du plomb.
Et les nuisances, les dommages, les séquelles, varient beaucoup selon le type d’organe touché (L’unité Sievert a été créée pour exprimer, mieux que le Gray, cette nuisance biologique) .
Porter un dosifilm sur la poitrine c’est porter une preuve d’irradiation au niveau de la poitrine. Mais ça n’indique pas ce qu’on a reçu comme dose au niveau des mains, des gonades, des pieds...
Il arrive donc que dans certaines professions et à certains postes, les agents aient à porter un dosifilm en bracelet.
Dans une entreprise radiosurveillée, le porteur de dosifilm (qui peut être un sous-traitant ou un visiteur) dépose en fin d’opération, de journée, de semaine ou de mois, son dosifilm personnalisé dans une boîte et c’est un autre agent qui se charge de développer tous les dosifilms.
C’est donc ce vérificateur puis son chef qui sont les premiers avertis d’une éventuelle irradiation importante. Bien qu’il existe des normes (établies à partir de cercles très fermés, auxquels Grenpeace ne peut pas participer) c’est la cellule de radiosurveillance qui juge de la gravité et de la nécessité ou non d’informer l’opérateur qu’il a été trop irradié. Cette cellule est un point névralgique de l’entreprise.