La nature satanique de
l’empire selon Soral provient (sauf erreur d’interprétation) d’un concept qu’il a incorporé dans sa
compréhension des choses, mais qui préexistait longtemps avant lui.
En gros, ce concept nie toute essence divine des choses, et en
particulier de l’homme. L’Homme est donc l’égal de Dieu, et est même son
propre dieu. En d’autre terme, s’il y a quelque chose à célébrer, c’est
lui-même. Il se voue donc un culte à lui-même,
qui consiste à jouir de la vie par la recherche permanente de la
satisfaction de ses sens physiques. Cette absence de dimension
spirituelle conduit inévitablement à l’individualisme, et à l’absence de
notion d’intérêt général, puisque cela reviendrait à admettre
qu’un principe supérieur unirait l’existance d’un ensemble d’individus.
C’est le règne du « matérialisme » (l’immanence), qui peut se définir comme une « absence de spiritualité ». Cette philosophie est très bien incarnée
par le système marchand, à travers la recherche du
profit sans limite, et avec comme seule règle d’or pour décider comment
doit être gérée la vie des gens, l’équilibre des marchés et sa
fameuse « main invisible », ce terme tentant de lui donner une dimension
supérieure qu’elle n’a évidemment pas, étant un concept totalement
scientiste.
Nul ne peut nier que ce principe domine le monde. Or selon Soral
et d’autre avant lui, ce principe correspond aux valeurs de la
franc-maçonnerie. Ces valeurs découlent de l’Humaniste, signifiant que
l’homme prend la place de Dieu, et dont la franc-maçonnerie a fait en quelque sorte sa religion. Car la franc-maçonnerie, pragmatiquement selon Soral, est bien une église (sans révélation), avec ses doctrines, ses rituels, ses symboles, sa morale et
ses grand maîtres. Elle diffuse des idées violemment anti-cléricales (anti catholique),
ultra-matérialistes et scientistes. Donc par identification, la
franc-maçonnerie est d’essence satanique, car l’application
de ses valeurs contrarie fortement la recherche d’une émancipation
spirituelle. C’est pour cela que certains auteurs l’on même qualifié de
synagogue de satan. Le lien avec le judaïsme viendrait selon Soral que
la franc-maçonnerie est devenu une émanation du protestantisme (qui selon certains serait à l’origine du capitalisme),
lui-même puisant ses valeurs dans le judaïsme.