Sortir du nucléaire, c’est urgent, c’est sûr. Et tout aussi sûrement, ça prendra du temps et des grincements de dents. Et pas seulement dans le lobby pro-nucléaire. Toute l’électricité dont on ne disposera plus nous impose à tous de revoir nos modes de vie, ce sont eux qui la rendent nécessaire. Un exemple tout bête : comptez les radios-réveils chez vous et demandez-vous si une pendule ou un réveil manuel ne serait pas aussi efficace. Et si on fait la chasse au gaspi partout, on arrivera quelque part entre 20 et 25 % de notre consommation : les écrans publicitaires électriques, les enseignes lumineuses allumées toute la nuit, l’éclairage public des zones peu habitées ou pas du tout sensibles, les sèche-mains électriques, la veille de tout un tas d’appareils électriques... Et nos chers (trop chers) portables, dont les batteries modifiées demandent des recharges plus fréquentes...
Quant à dire qu’à cause de cela précisément, c’est impossible, non. Cessons de freiner les énergies alternatives, qu’elles soient ou non de bon rendement. Cessons d’interdire les initiatives : rouler à l’huile recyclée, c’est tout à fait possible et viable, mais interdit en France. Les roues des moulins, présents autrefois sur toutes les rivières, seraient nuisibles aux poissons ?! Quelle hypocrisie ! Et même, de deux maux choisir le moindre !
La valorisation des déchets, un mixage de toutes les énergies possibles, et elles sont nombreuses, ainsi que la chasse au gaspi, voilà des débuts de solutions.