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Commentaire de easy

sur La force de frappe française bientôt privatisée ?


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easy easy 1er avril 2011 20:50



Tiens un autre élément de réflexion.

A la suite de Louis XIII et du cardinal de Richelieu, Louis XIV a poursuivi la politique d’unification de la France non pas autour de la notion de patrie ni même de territoire malgré la carte Vauban, mais autour du Roi, tout simplement du Roi.
Il s’agissait donc de profiter du travail de son père et du cardinal pour maintenir les princes en état de très grande infériorité par rapport à lui.

Il a donc très centralisé le pouvoir royal de sorte que chaque prince devait plier le genou pour obtenir quelque cordon (de bourse)
Comme à force d’inflation des demandes, il ne disposait plus assez de cordons, il a inventé les cordons virtuels, les privilèges à la con, ne donnant droit aux heureux élus qu’à lui lécher le cul.

Versailles était déjà un formidable moyen de tenir les princes par des privilèges non sonnants mais il avait créé une marche de plus en faisant construire le château de Marly alors que Versailles n’en était encore qu’à ses premières fêtes.
Marly était censé être le lieu de détente du roi. Il avait fait limiter à 60 le nombre de ses invités qui logeaient alors dans de petits pavillons, les plus proches de la chambre royale était les plus chanceux.
Il était si difficile de faire partie des invités de Marly que les aristos de Versailles, quand ils avaient l’occasion d« y croiser le roi, pliaient le dos et suppliaient »Sire, Marly...« Des centaines d’aristos ont passé leur vie à espérer en vain d’y être invité.

Mais ce n’est pas tout.
Comme un aristo pouvait en venir à snober les Marlys et ne plus supplier le roi d’y être invité, il était notoire que le fait de ne pas dire »Sire, Marly..« valait à l’orgueilleux les royales foudres. Même si on n’en avait rien à foutre des Marlys, on était obligé de constamment supplier le roi d’y être invité.

Le plus long règne de l’Histoire de France sans aucune fronde princière.
(le patriotisme du peuple étant inutile, inexistant et aucunement considéré)

La fidélité à la patrie étant un concept très neuf, ce concept se nourrissant du sang des »morts pour la patrie" et enfantant du devoir de poursuivre le même geste gratuit, les mercenaires qu’on embaucherait ne l’auront pas forcément.


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