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Commentaire de Wàng

sur La force de frappe française bientôt privatisée ?


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Wàng 3 avril 2011 21:58

Il y a une notion simple qui est trop souvent passée sous silence, c’est que les investisseurs et les actionnaires veulent un retour sur investissement et rapidement !

@ Krokodilo : j’avoue que je me pose la question, pour plusieurs raisons :

- Au moment où l’actionnaire revend une action, il a intérêt à ce que l’entreprise paraisse la plus saine et la plus viable possible sur le long terme (pour que son cours soit élevé), alors que l’horizon des hommes d’état c’est souvent d’acheter des clientèles électorales.

- L’actionnaire me semble toujours mieux placé que l’homme d’état pour contrôler directement (conseils d’administration) ou indirectement (revente par les petits actionnaires) la gestion des entremprises, tout simplement parce que c’est leur argent qui est en jeu, alors que l’homme de l’état qu prétend savoir quelle direction prendre ne met pas son propre argent en jeu. C’est pour ça que la Bourse n’est pas inutile, mais est un lieu de création de richesses en permettant aux entreprises de trouver facilement de quoi se financer, d’améliorer la gestion des entreprises, et de permettre aux épargants de retrouver vite leur mise. Pour améliorer la responsabilité des acteurs économiques, il faudrait donc moins de financement par le crédit et davantage d’émission d’actions, donc davantage d’épargne, donc une fiscalité qui punit moins l’accumulation de capital. Cad, plus de capitalisme.

- L’économie présuppose toujours l’existence d’un marché et d’une régulation, mais la régulation est différente si elle concerne la défense et la définition des droits individuels (droit de propriété), qui est la position du libéralisme, ou si elle repose sur l’exercice de la contrainte légale. Ce qu’on décrit comme les excès du libéralisme peut aussi être interprété comme les conséquences perverses de l’interventionnisme étatique (pour la crise de 2008 : fluctuation des taux d’intérêts par la FED + organismes d’état couvrant les prêts subprime) ou d’un non respect des droits individuels (droits de propriété non définis => irresponsabilité, prédation), qui comporte toujours une dimension de destruction de richesses.

- Ne pas passer sous silence le rôle régulateur et anticipateur de la spéculation, trop diabolisée mais qui permet lisser les cours et de diminuer le prix du risque bien plus efficacement que n’importe quelle réglementation : un spéculateur qui achète des actions à un taux élevé et qui les revend à un taux faible est vite éliminé du marché. La spéculation, est, du reste, une activité noble qui est pratiquée par tous les êtres humains, car elle repose sur la faculté d’anticiper et de se projeter dans l’avenir.

- Il y aurait aussi des choses intéressantes à dire sur des exceptions du style Enron, du caractère capitaliste des fonds de pension ; pour bien comprendre qui du système capitaliste ou réglementé est le moins instable.


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