BREVES DE JUILLET 2006 (pour « appuyer » l’article)
LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL de la CGT, Bernard Thibault, a dû, hier, se rendre chez les enquêteurs de la brigade financière pour s’expliquer sur l’emploi d’une des anciennes assistantes de la Confédération.
Marie-Christine Beyleix, agent EDF, a-t-elle occupé un emploi fictif à la CGT ? Entre 1999 et 2002, cette mère de famille, mariée à un responsable régional de la Caisse centrale des activités sociales (CCAS) - le fameux comité d’entreprise d’EDF-GDF -, a en effet été la collaboratrice de Christian Delacherie, l’un des plus proches collaborateurs de Bernard Thibault.
À l’époque, Marie-Christine Beyleix, qui a fait valoir ses droits à la retraite d’EDF en 2003, après vingt ans de maison, archivait les informations économiques pour nourrir les discours du leader de la CGT. Pourtant, au cours de cette période, elle aurait dû travailler pour les loisirs des agents d’EDF-GDF. Elle avait été en effet détachée par l’entreprise publique au siège de la CCAS.
Depuis deux ans, deux officiers de la police judiciaire travaillent à temps complet sur les comptes du comité d’entreprise et de ses satellites tant les anomalies comptables sont légion dans les livres de la CCAS : des sous-traitants choisis pour leur proximité avec les mairies communistes de la banlieue nord de Paris, où la CGT facturait au prix fort leurs services, une dizaine d’emplois suspects, l’absence de contrôle, etc.
« L’affaire est quasiment bouclée, explique une source proche de l’enquête. Nous avons saisi le volume d’un bureau complet de documents. Mais au moment des perquisitions, beaucoup de dossiers avaient disparu, notamment au service du personnel. Des salariés nous ont expliqué que les broyeuses avaient fonctionné à plein avant notre arrivée. »
Le juge voulait que Bernard Thibault justifie les conditions de l’emploi de Marie-Christine Beyleix auprès des enquêteurs. L’intéressé a précisé qu’il s’agissait « d’une collaboratrice qui venait ponctuellement, au service d’un conseiller, dans la confédération mais elle n’a jamais été (ma) secrétaire ».
Le magistrat considérera-t-il qu’il s’agit d’une perversion du modèle social à la française et de la faiblesse de ses syndicats obligés de trouver des pis-aller pour subsister ? Ou y verra-t-il au contraire l’arbre qui cache la forêt des relations troubles entre les entreprises publiques, la CGT et le Parti communiste ?
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