La seule chose de reprochée initialement à Mme Nora Berra était de faire un amalgame entre homosexualité et pratiques à risques.
En disant que l’homosexualité est un facteur de risque pour la contamination par le VIH, sous-entend-elle :
1) Que les homos font preuve d’un multipartenariat sexuel ? (facteur de risque avéré), ou bien
2) Que les homos se droguent plus ? (facteur de risque avéré), ou bien
3) Que les homos se protègent moins ? (facteur de risque avéré) ... etc.
Effectivement, il y a des « études » qui montreraient que le VIH a une plus forte prévalence chez les gays. Mais je vais poser une question simple : où croyez vous que les enquêteurs vont chercher leur « panel représentatif de la population homosexuelle » ?
Je vous le donne en mille : à la sortie des boîtes de nuit. Et s’ils vont chercher les hétéros à la sortie du salon du mariage, je comprend mieux qu’ils n’aient pas le droit de donner leur sang sous prétexte « qu’ils ont plus de risques d’être infectés par le VIH ».
Oui mais voila, quand on généralise de la sorte, ça s’appelle un amalgame, et les homos séronégatifs et en couple depuis 15 ans en ont un peu marre de toujours se faire inclure dans des statistiques qui ne les représentent pas.
C’est déjà suffisamment lourd de l’entendre dire un peu partout, mais quand c’est officialisé de la bouche d’un membre du gouvernement, ça fait déborder le vase.
Donc non, un homme qui couche avec un homme n’a pas plus de risque de choper le VIH s’il prend les mêmes précautions qu’un autre. Et si Mme Nora Berra dit le contraire, c’est bien qu’elle pense que les gays prennent plus de risques.
L’orientation sexuelle n’est pas un facteur de risque, les pratiques à risque en sont un.
Et pour finir en beauté cet article affligeant :
"Pendant ce temps-là, loin des rodomontades de certaines associations, ce
sont les homosexuels qui sont victimes du sida, et victimes du
politiquement correct de ces associations."
Vous savez que le monde a évolué en trente ans ? Le foyer majeur de contamination aujourd’hui, c’est l’Afrique, pas le Marais.