Propos de Nora Berra sur l’homosexualité et le VIH : faut-il s’indigner ?
Madame Nora Berra, secrétaire d'Etat à la Santé, vient de déclencher l'ire des associations de lutte contre le sida après avoir déclaré : ""L'homosexualité est un facteur de risque pour le VIH." Qu'en est-il vraiment ?
Il est intéressant de constater que les mêmes associations hurlant à la "discrimination", à la "stigmatisation", et dénonçant ces propos comme "insupportables", sont à peu près les mêmes qui jusqu'il y a peu tentaient d'orienter les campagnes de lutte contre le sida vers les homosexuels ; on découvre ainsi, sans chercher très loin, une page du site de sidaction (celle la même dénonçant les propos de Mme Berra comme insupportables), publiant le discours du Dr Steave Nemande, président de l'association Alternatives-Cameroun membre du comité international de Sidaction :
Dans un document publié par l'association Aides, on apprend p. 5 que 37% des nouvelles contaminations au VIH/SIDA ont été contractées lors de rapports homosexuels ; vu que la proportion des homosexuels est bien inférieure à 37%, d'après les chiffres de Aides, on en conclut logiquement que, toutes choses égales par ailleurs, un homosexuel est plus susceptible d'être infecté qu'un hétérosexuel.
Et cela est confirmé par des rapports issus de la communauté scientifique ; le Figaro en évoque l'un d'entre eux, où il apparaît qu’il y aurait eu en 2006 pour les homosexuels, 511 nouvelles contaminations pour 100 000, contre 6 pour 100 000 pour les hétérosexuels non usagers de drogues.
Mais alors, pourquoi ce tohu-bohu généralisé ? Cette fausse indignation ? Est-ce le plaisir d'épingler un ministre UMP ? Peut-être.
Le vrai problème est que les associations d'homosexuels sont coincés entre deux désirs complètement contradictoires : d'une part, de veiller à ce que l'argent de la lutte contre le sida puisse être utilisé de manière importante vers les communautés homosexuelles, de l'autre, il faudrait éviter également une montée de l' "homophobie", ou de ce qui est considérée comme telle, et donc par exemple éviter de trop déclarer que les homosexuels ont bien plus de chances d'être infectés par le VIH, au risque d'être montrés du doigt. Voilà pourquoi les associations préfèrent se déchaîner opportunément contre Madame Nora Berra, au risque de paraître schizophrènes lors de prochaines affectations de fonds étatiques à la lutte contre le sida, où elles joueront la carte de l'apitoiement en expliquant qu'il faut principalement cibler les homosexuels.
Pendant ce temps-là, loin des rodomontades de certaines associations, ce sont les homosexuels qui sont victimes du sida, et victimes du politiquement correct de ces associations.
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