Francesca,
Les gens comme vous me débèctent. Voilà exactement ce que j’ai écrit à l’époque sur cet épisode :
Je prends les devants avant que l’on puisse m’accuser de hurler avec la meute. Pour avoir défendu hier la version initiale de la culpabilité de cet ophtalmologiste sur la base de plusieurs articles consacrés à cette affaire qui parlaient de témoin(s) confirmant les propos tenus dans une interview, je voudrai soulever quelques points retrospectivement :
Il y a un problème sérieux concernant le professionnalisme des journalistes qui ont donné le nom du médecin incriminé, mais qui ont aussi omis de vérifier les informations reprises dans d’autres journaux, et surtout voulu crédibiliser leur reportage en mettant en ligne l’interview du présumé témoin. Ce témoin confirme ou n’infirme en rien la version du père, et ne constitue donc pas une preuve. Que plusieurs journalistes aient utilisé cet enregistrement comme évidence est choquant.
Mais je suis beaucoup plus choquée par la réaction de Pierre Haski dans son article publié hier sur Rue89, qui assumait la responsabilité collective des erreurs de la journaliste, mais qui ne faisait rien, au contraire, pour dissiper l’impression qu’un témoin avait confirmé les dires du père et s’était ensuite retracté. Ce sont les mots qu’il emploie en parlant de ce témoin, en disant qu’il avait fait très rapidement marche arrière. Selon les articles publiés, ce témoin serait l’autre médecin généraliste ou une secrétaire employée par le médecin.
Je ne commente normalement pas sur Rue89, mais je l’ai fait hier, pour protester moins contre le reportage de cette journaliste qui a fait une faute professionnelle, et même plusieurs, que contre la réticence d’un patron de journal à admettre ses erreurs en continuant à laisser planer un doute sur la culpabilité de l’ophtalmo. Soit il est coupable, soit il ne l’est pas. Mais Rue89 ne s’en sortira pas avec les honneurs en recourant à des insinuations.
Je trouve personnellement que cette affaire est très grave et je suis étonnée qu’elle ne soit pas traitée dans les journaux de la presse. Mais elle est aussi très salutaire, une piqure de rappel aux journalistes qui doivent respecter leur propre déontologie et aux lecteurs qui doivent faire preuve de plus d’esprit critique, dont moi qui ait l’impression à quelque part d’avoir été trompée.
Je me suis trompée et me suis fait avoir. Mais au moins je l’ai reconnu. Francesca, Italia ??