J’ai toujours été féministe, sans honte et sans complexe. Car il est normal
que les femmes se battent (et oui !) pour améliorer leur place dans la société
(comme des syndicalistes peuvent se battre pour améliorer leur sort dans une
entreprise ou dans certains pays pour simplement vivre décemment). Les relations
humaines sont faites de conflits et de confrontations. Pour moi, il ne s’agit
pas d’idéologie soutendue par une doctrine. Non, c’est le respect des droits de
chacun (avec les devoirs).
Dans les années 70, c’était déjà les mêmes échanges au sujet de la prostitution.
Des groupes
et des personnes travaillent sur le terrain pour aider les personnes en
détresse, des associations, des anonymes.
http://www.ledevoir.com/societe/177487/un-groupe-qui-vient-en-aide-aux-prostitues-males-devra-reduire-ses-services-faute-d-argent
Action Séro Zéro a un besoin pressant d’aide financière pour maintenir
son programme « Travailleurs du sexe », qui vient spécifiquement en aide aux
hommes qui pratiquent la prostitution. Si l’organisme n’obtient pas 44 000 $
d’ici la fin du mois de mars, le nombre d’intervenants devra diminuer de moitié.
Et pourtant, l’organisme montréalais note une hausse de la fréquentation de son
centre du soir de 8 % depuis 2004.
Par ailleurs chez nous :
la loi 60-1246 du 25.11.60 ... prévoit la création d’un service social
spécialisé dans chaque département : SPRS ou Service de prévention et de
Réinsertion Sociale. Au total, seule une vingtaine d’entre eux a été mise en
place. Ils ont aujourd’hui quasiment tous disparus.
Je conseille un dossier sérieux :
http://www.sosfemmes.com/sexwork/sexwork_droit.htm
C’est Juppé (et non les féministes) qui parle d’abolitionnisme en
avril 1997 pendant la Conférence de la Haye, avec d’ailleurs des arguments de
grande valeur. C’est le gouvernement, le ministre du travail et des affaires
sociales qui donnait le 30 mai 1997 des instructions aux préfets en ce sens, en
précisant que la législation sera bien comprise si son volet social n’est
pas négligé.
Apparemment le volet social (ce n’était pas un bouclier) n’a pas été à la
hauteur. Madame Bachelot (et c’est une femme, c’est pourquoi il est question de féminisme j’imagine comme si toutes les femmes étaient féministes) soutient cette idée de « punir les clients » des prostitués
(et non prostituées).
Et les bons petits soldats qui défendent le droit des femmes à
disposer de leur corps ou le fait que la prostitution
est un métier comme un autre, de plus utile à la santé publique (! !) tombent
dedans à pieds joints.
Après l’islam, la laïcité, le voile, la burqa, l’immigration, on arrive au
féminisme. Il manque l’avortement et le reboursement de la pilule. C’est
toujours la même chose. N’ont-ils pas compris ?
Bientôt, cela pourrait être : les femmes doivent laisser les emplois aux
hommes et rester chez elle.
(ce qui me console c’est qu’il nous restera la prostitution).
Le problème d’Homme(soit-disant)libre n’est pas la prostitution mais le féminisme.