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Accueil du site > Actualités > Société > Des prostituées magnifiques contre le féminisme abolitionniste

Des prostituées magnifiques contre le féminisme abolitionniste

Une claque pour les abolitionnistes ! Un soufflet pour tous ceux et celles qui prétendent parler en leur nom sans leur laisser la parole, sans même les entendre. Là, elles l’ont eue la parole, et ne se sont pas privé d’en faire usage. Et quel usage !

La chaîne Planète présentait vendredi soir, après un documentaire hallucinant sur la Birmanie et les errances du pouvoir, une émission d’une heure trente sur les travailleuses et travailleurs du sexes.

Des femmes de tous âges, des hommes aussi, dont le métier est la prostitution, ont été longuement interrogé-e-s. Le premier point commun de ces femmes et hommes, c’est la qualité et la profondeur de leur analyse sur elles-mêmes, sur les hommes, la société, et sur les féministes abolitionnistes. On était bien loin du cliché qui veut qu’une prostituée ouvre ses jambes et se taise. Des prostitué-e-s magnifique par leur intelligence, leur liberté de parole, leur humanité.

Elles travaillent en Belgique, en Suisse, en France. Elles sont indépendantes, s’assument à visage découvert avec un naturel et un courage que pas mal d’abolitionnistes ou de gens « bien comme il faut » pourraient prendre en exemple. Pas une once de vulgarité, de récrimination envers le monde, de plainte sur leur condition. Elles ont choisi ce métier par nécessité ou pour l’importance des gains. Certaines y trouvent même un plaisir. D’ailleurs celles et ceux qui ne supportent pas arrêtent.

Elle éprouvent parfois du plaisir sexuel. Elles respectent leurs clients. Mais elles constatent combien leur métier est l’objet d’une constante stigmatisation. La sexualité fait mal à la société, aux sociétés, quand elle n’est pas encadrée et surtout quand elle est payante. Pourtant elles parlent de leurs clients avec une incroyable tendresse. Pas seulement dans un rapport marchand mais avec une humanité qui fait défaut trop souvent chez les humanistes.

Elles parlent de la liberté qui prévaut dans une relation tarifée. De leur liberté de femme, celle d’utiliser leur corps comme elles l’entendent. Elle font un parallèle entre leur métier et n’importe quel autre métier où l’on loue ses services - dans une analyse presque politique où tout rapport de subordination salariale peut être assimilé à une forme de prostitution, rejoignant un thème que j’ai déjà évoqué.

La différence est le rapport à l’intime. La part qu’elles louent est la part traditionnellement la plus intime, celle qui est sacralisée depuis la nuit des temps parce si fondamentale : elle contient le lieu de la reproduction du vivant. C’est aussi le lieu du désir le plus fort, de tous les rêves, qui peut faire passer du statut d’enfant au statut social de parent, d’adulte responsable.
Prostit2.jpg
Les prostituées transgressent donc nombre de tabous. Celui de la mère pour qui la sexualité n’a d’autre but que la procréation d’enfants que l’on aimera. Le mythe de la mère est un des mythes les plus fort de la société. Elle doit être forcément bonne, et être désexualisée. Le personnage de la vierge Marie dans le catholicisme illustre ce mythe poussé à l’extrême : la femme qui enfante sans aucune sexualité.

Elles ont désacralisé le corps et la relation sexuelle. Elles ont réalisé depuis la nuit des temps l’indépendance émotionnelle par rapport à l’homme et au couple. Elles sont indépendantes financièrement. Bref, n’était que les rapports sont tarifés, elles seraient presque l’idéal féministe !

Les féministes, justement, les abolitionnistes, en prennent pour leur grade dans cette émission. Elles sont considérées comme des théoriciennes qui utilisent les prostituées pour faire avancer leur guerre des sexes. Des lesbiennes américaines, comme le dit l’une des femmes interrogées, pour qui tout acte sexuel est un viol. La volonté de pénaliser le client n’est à leurs yeux qu’une volonté féministe de détruire les hommes.

Ces hommes qui sont gentils avec elles pour leur très grande majorité. Qui osent dire leurs besoins, ce qu’ils ne feront jamais avec leur légitime. Qui n’ont plus peur d’être mal jugés s’ils expriment un fantasme. Qui aimeraient leur donner du plaisir en plus de l’argent. Avec lesquels elles créent parfois une relation psychologique authentique.

prostitution_zoom.jpgEt cela malgré le supposé rapport marchand qui ferait d’elles des esclaves. Aucune n’accepte cette analyse de type marxiste. Aucune ne se sent esclave, obligée, au contraire : ce sont elles qui par leur corps et le désir du client, détiennent le pouvoir. Elles regrettent qu’on ne leur ait jamais demandé leur avis : ni les féministes, ni les politiciens, dont les intentions sont plus démagogiques qu’autre chose. D’ailleurs, selon un travesti au courant de ce qui se passe, la pénalisation des clients en Suède a remis le marché de la prostitution aux main des mafias russes, qui affrètent des ferry dans les eaux internationales et y amènent des prostituées par dizaines dans des conditions qui sont celles que la loi réprime : l’esclavage. Le résultat objectif de l’idéologie abolitionniste féministe a produit exactement le résultat contraire : développer à nouveau une prostitution digne des marchés d’esclaves ! Bravo et merci, mesdames...

Elles parlent aussi de la difficulté à être acceptées socialement. Les relations changent dès qu’elles disent faire la prostitution. Et pour l’une d’elle qui a des personnes handicapées dans sa clientèle, c’est l’inimaginable, le rejet total par les bien-pensants. Elles disent aussi qu’il est parfois difficile d’avoir un petit ami, pour la simple raison qu’il est vu par les autres comme un proxénète ! Bref, la société punit par ses jugements ces femmes - et hommes - qui osent vivre librement leur corps.

Etonnante émission donc, où l’on entend et voit des femmes sensibles, profondes, aimantes, libres, crues et lucides, sans jugement sur le monde autre que de regretter la stigmatisation dont elles sont l’objet, mais bien consciente de la souffrance que représente la sexualité dans toute société, pas ses tabous et ses cadres limités.

A voir par tous ceux et toutes celles qui s’intéressent à la question ou dont le métier ou l’idéologie les investit du droit de parler au nom de ces femmes et de ces hommes. Une émission qui fait tomber de très nombreux clichés.


Rediffusion nocturne : 13 avril à 2.00, le 16 à 1.35, le 19 à 2.55


A lire aussi ici.


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194 réactions à cet article    


  • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 10:22

    Oui Snake, il y a deux catégories : les bien-pensants et les sans cervelle.


  • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 11:25

    Snake,

    Oui mais j’ai un peu les boules, pour parler viril....
    je suppose que cela se suppute !!


  • Kalki Kalki 11 avril 2011 12:32

    L’être humain ne vaut pas la balle pour le tuer.

    IL ne sert a rien

    La prostitution ne le tiendra pas en vie longtemps , ce n’est pas une vie ce n’es pas une société

    Les 10000 android sexuels vendu en 2010 ... pour tous les gouts

    100 000 android sexuel encore plus perfectionné cette année ,

    Les androids  : c’est comme le sex sur internet

    QUand il y a abondance : ca ne vaut plus RIEN

    http://www.enjoyher.com/sotd/sotd033.jpg

    ....

    J’ai une idée donnez vos corps et on y réinjecte un esprit de pute bien soumise, on vous donne disons ... 10 000 euro, ; vous pourrez faire joujou : je ne sais pas comment ...

    IMBECILES


  • Kalki Kalki 11 avril 2011 12:42

    Vous savez les petits macho libéraux qui sont obligé de payer des femme pour se sentir virile

    ( il faut peut être analyser ... ... sakorzy... ou quelqu’uns de ces conseillers ... ’chuteu ")

    on transpose ailleurs : le signe extérieur de richesse qu’es la voiture

    qu’elle serati également votre plaisir d’humain puéril : si la voiture conduit a votre place

    Et encore plus bizarre  : quelle serait l’intéret de conduire une voiture ( si elle peut se conduire mieu sans voix ) et dans cette meme habitacle vous pourriez conduire une voiture dans un univers plus vrai que nature ... avec les putes pour vous sentir viriles

    Comme c’est étrange la psychologie de l’animal humain ... ca n’a pas évolué

    et l’on prend les pires comme modèles et comme chef



  • Kalki Kalki 11 avril 2011 12:48

    l’auteur qui se dit homme libre : est donc un animal qui obéit et répond a ses besoins, ses pulsions,

    sans contraintes

    disons si il y a des pulsion génocidaire , et ce que c’est autorisé si l’on a 1 quart des richesse de la planete dans le « libéralisme de l’auteur » ?


  • Emmanuel Aguéra LeManu 11 avril 2011 13:19

    Kalki-le-troll
    Tu fais chier avec tes posts à rallonge. Tu casses les fils.
    Apprends à t’exprimer de façon concise et intelligente, en une fois, comme si tu réfléchissais.
    Tu comprends ou tu t’énerves ?


  • Kalki Kalki 11 avril 2011 14:07

    Mais vous savez lire

    mais bizarrement vous ne répondez pas aux questions que je pose

    donc dégage toi aussi, bienvenu chez les merdes


  • Kalki Kalki 11 avril 2011 14:09

    Un trol c’est quelqu’un qui parle a coté du sujet, et qui n’apportent rien au sujet

    Quand le sujet lui meme est un trol : quelqu’un qui apporte la vérité qui fais chier les moutons sans cervelles, n’est pas un troll


  • Emmanuel Aguéra LeManu 11 avril 2011 16:04

    Un Troll, c’est aussi qqun qui casse les fils pour se mettre en avant. Tes arguments ne m’intéressent plus, mais ils restent trop encombrants et long à faire défiler.


  • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 10:19

    Homme libre pour femmes esclaves !
    Quel texte !
    Jolis photos aussi !
    On peut se masturber en lisant, c’est bien !
    Ce que vous écrivez est abject.
    Ah ! Le libéralisme !
    Débrouille-toi pour survivre de toutes les façons, ne va surtout pas demander à l’Etat de t’aider.
    Vous vous dissimulez derrière le paravent d’un documentaire.
    les filles sont fières de leur job.
    Et comme d’habitude si l’on est contre la prostitution on est une mère ou un père la pudeur issu des entrailles du judéo-christianisme !!!
    je rentre de Thaïlande.
    Moi aussi j’ai vu des documentaires et j’ai lu des livres à ce sujet.
    Nos sources ne viennent pas de la même planète.

    Il ne peut pas y avoir de prostitution dans un monde sain.
    Et si vous trouvez ça sympa de pouvoir payer pour acheter du sexe, vendez-vous d’abord.
    je n’écoute que les mecs prêts à passer quelques heures entre les cuisses de veilles nanas aux chairs mornes. la tête entre leurs cuisses sur leurs poils. La langue dans leur vagin. Et puis l’une après l’autre... ne soyez pas inquiet ! Il y en a qui aiment ça !

    Il n’y a rien de plus écœurant qu’un sexe non désiré.
    Bon, là je suis rapide, j’ai écrit un article, je le proposerai demain.
    Mais aujourd"hui, je ne pouvais pas laisser passer votre éloge de la misère humaine !

    Supprimez la misère et ensuite comptez les prostituées qui restent... parce qu’elles aiment ça !


    • french_car 11 avril 2011 12:00

      Euh Ariane, on est d’accord avec vous la prostitution c’est l’esclavage de millions de femmes pour quelques centaines de « volontaires » mais merci la description, vous allez nous couper l’envie de faire l’amour pour 1 an avec vos vieilles nanas beeeeeerk..


    • roger 11 avril 2011 12:10

      Bravo ! tout est très bien dit.
      les êtres humain n’en reviennent toujours pas d’être sexués.
      tout se vend sur cette planète.
      Civilisations misérable, pratiques misérables
      et les justifications, misérables aussi.
      j’ai vu une fois un reportage où une personne disait que maintenant qu’elle vivait sur la décharge publique de la ville, elle était contente car elle pouvait gagner de quoi nourrir sa famille plus régulièrement. ça se passait au Mexique je crois bien.

      Merci Ariane.


    • jluc 11 avril 2011 12:46

      Où placer la morale par rapport à la logique ?

      Si l’on compare avec une femme qui se marie par intérêt, ou un mec qui drague une fille pour la virer une fois l’affaire faite... Dans les deux cas c’est malhonnête et il y a quelqu’un(e) qui en souffre. Dans le cas d’un mec qui paie une pute : ils ont tous les deux ce qu’ils voulaient, finalement c’est un rapport honnête, et personne n’en souffre. Alors c’est quoi la morale ? Qu’est-ce-qu’il y de plus saint (une faute de frappe que je garde smiley ) là dedans ???

      J’ai vu, hier soir au JT, un rapportage sur l’assistance sexuelle en Suisse (qui y est encadrée). Une volontaire expliquait qu’elle avait pratiqué la prostitution pendant quelques années et que c’était une manière pour elle de justifier vie à vie des autres son passé. Elle a donc surtout souffert du jugement des autres... Je n’ai pas envie de juger ni de condamner ces gens. Et leurs pratiques ne me regarde pas.


    • La râleuse La râleuse 11 avril 2011 13:55

      Chère Madame,

      Votre culture « sexuelle » m’épate.
      J’ai des amis qui sont allés, eux aussi, en Thaïlande et qui gardent le meilleur souvenir de leur séjour. Or, à ma connaissance, ce ne sont pas des obsédés sexuels. Mais peut-être pratiquez-vous un tourisme différent ?

      Et comment savez vous qu’il n’existe rien de plus écœurant qu’un sexe non désiré ? Vous parlez par expérience ?
      Personnellement, je trouve qu’il existe des choses plus écœurantes de par le monde. Je trouve écœurant que des gens qui ont travaillé toute leur vie , parfois à des travaux pénibles, ne puissent s’alimenter ou se chauffer correctement à cause d’une allocation retraite misérable. Je trouve écœurant que des travailleurs soient sous-payés et ne puisse trouver à se loger. Je trouve écœurant que des enfants meurent de faim et de maladie dans ce qu’on appelle pudiquement le tiers monde. Je trouve écœurant que des enfants soient enrôlés pour faire la guerre. Je trouve écœurante l’intolérance.

      Je ne trouve, par contre, pas écœurant qu’une femme choisisse de gagner sa vie en se prostituant. Parce que, quoique vous semblez croire, toutes les prostituées n’exercent pas sous la contrainte. Figurez-vous que j’en ai même connues qui étaient diplômées et qui auraient pu vous faire des exposés sur le néokantisme ou sur l’apologie de Socrate.
      Je trouve, pour ma part, ce genre de femme plus dignes que toutes celles qui couchent « en tout bien tout honneur » avec un mari qu’elles n’aiment pas forcément mais qui est la garantie du train de vie auquel elles aspirent ou encore celles qui continuent à coucher avec des époux qu’elles n’aiment plus mais qu’elles se refusent à quitter par peur de la solitude.

      « On peut se masturber en lisant » dites vous. J’ai bien l’impression que vous, vous masturbez le cerveau ce qui est nettement moins sain et moins jouissif que se masturber physiquement… Et je sais de quoi je parle.


    • jluc 11 avril 2011 14:02

      En tapant, plus haut, « saint » au lieu de sain, j’ai fais un Lapsus Calami (commis en écrivant). Rachida, elle, fait des lapsus Linguae (commis avec la langue). Je remarque aussi que l’orientation du lapsus n’est pas la même. - :)


    • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 15:10

      @ Râleuse

      Je réponds sur un seul point : « un sexe non désiré. Vous parlez par expérience ? ».

      Je n’ai jamais eu un sexe non désiré dans mon lit.
      Ce qui est intolérable, c’est l’idée.
      Pas besoin d’y mettre la main pour le savoir !

      Quant à la Thaïlande...Le tourisme sexuel en Thaïlande !
      Vous avez des amis qui en sont revenus ravis...
      Quand on voit dans les rues de Chiang-mai ce genre de couples on n’envie ni l’un ni l’autre.


    • kitamissa kitamissa 11 avril 2011 10:23

      d’accord avec l’auteur ...


      vous remarquerez que ce sont toujours les frustrés ( ées) les mal baisées ,les moches qui sont les pires moralisateurs sur le plan de la sexualité !

      • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 10:25

        Mets ta photo perso, mec, on jugera après....


      • Guit'z Guit’z 11 avril 2011 10:53

        « Il ne peut pas y avoir de prostitution dans un monde sain. »

        Ariane, vous avez totalement et indubitablement raison.

        Il faut croire qu’en cette porcherie autodidacte qu’est devenu le monde bourgeois-capitaliste, la pensée n’a pas d’autre objet que de justifier l’injustifiable.

        Ce que tend tend à prouver le commentaire prodigieusement débile dudit Kitamissa !


        • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 11:33

          Marc , je ne comprends pas.
          Cela veut dire que les femmes disent « non » à certains hommes qui n’ont personne et doivent se rabattre sur ce système pour survivre ?
          Est-ce que ce n’est pas un argument fallacieux de dire : « un homme , vu sa nature, a impérativement besoin de relations sexuelles. »
          Si l’on calculait en ce bas monde tous ceux qui en sont privés et n’achètent pas du sexe pour autant, la liste serait longue, non ?

          Il y a tant de choses dont on a envie ou besoin et qu’on ne peut s’offrir.
           
          Et puis il y a une règle en ce bas-monde : il faut plaire.
          Tout le monde en souffre. Tout le monde se la prend un beau jour dans les gencives, mais il faut la surmonter. Plaire.Sans acheter.


        • Firenza 11 avril 2011 10:55

          Et dans notre société où tout est marchandise, les femmes « à pouvoir d’achat » se mettent elles aussi à acheter des services sexuels. Quand pensent les féministes ?

          Quant à Hommelibre, si tolérant avec cette logique libérale, s’il a des enfants, envisage-t’il que son fils ou sa fille soit « un(e) prostitué(e) magnifique » ?

           

           


          • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 11:07

            Firenza,
            Tu sais dans toutes les races , il y en a qui veulent imiter les maîtres.

            Les femmes qui paient pour du sexe sont aussi celles qui sont dans les affaires et qui n’ont pas d’états d’âme. On nous les présente comme des « executive-woman ». Ce qu’elles exécutent en fait c’est cette féminité sensible à ce que ressent l’autre.
            ce n’est pas la ménaqère de moins de cinquante ans qui va payer un mec !
            A mon avis, si elle a de l’argent , elle se paiera plutôt un bon massage !
            C’est plus honnête et plus vertigineux.

            sauf en cas de grand amour...bien sûr...


          • Castor 11 avril 2011 11:32

            Et à part votre avis...des sources ?


          • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 11:35

            @ Castor,
            je finis un article. Vous aurez des sources.


          • Castor 11 avril 2011 11:39

            Chouette.       


          • Firenza 11 avril 2011 12:13

            Ariane, si par « maîtres » des femmes vous désignez les hommes, je ne vous suivrai pas sur ce terrain. Le combat féministe s’il fut au départ légitime se résumede nos jours à une guerre des sexes complétement injustifiée dans notre société. Les femmes victimes des hommes, je n’adhère pas du tout à ce postulat !

            Le seul maître dans notre société c’est l’argent ! Et les hommes des classes sociales dites « inférieures » en sont autant les victimes que les femmes.

            La prostitution dégrade la dignité de l’être qui s’y livre qu’il soit homme ou femme, tout autant que celle du client qui consomme de « l’autre » comme un produit... Et tous les discours des prostitué(e)s qui prétendent y voir un métier comme un autre « riche en contact humain » « rendant service aux autres » tentent seulement de légitimer à leurs propres yeux leur activité, ce qui se comprend car comment continuer autrement ?

             


          • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 12:20

            Firenza,
            Je prenais « maîtres » dans un sens historique.
            même si actuellement les hommes sont dans bien des régimes les « maîtres » des femmes.
            Oui, les gouvernements libéraux sont nos maîtres qui nous poussent tous à accepter n’importe quoi. Même en nous cachant la réalité de Fukushima par exemple. Autre sujet. Plus chaud encore, dirais-je !

            je ne suis pas féministe pour deux sous car j’ai toujours eu des relations très sympas avec les hommes (et les femmes et les chiens et les chats d’ailleurs....)


          • HINLE HINLE 11 avril 2011 13:19

            J’ai toujours été féministe, sans honte et sans complexe. Car il est normal que les femmes se battent (et oui !) pour améliorer leur place dans la société (comme des syndicalistes peuvent se battre pour améliorer leur sort dans une entreprise ou dans certains pays pour simplement vivre décemment). Les relations humaines sont faites de conflits et de confrontations. Pour moi, il ne s’agit pas d’idéologie soutendue par une doctrine. Non, c’est le respect des droits de chacun (avec les devoirs).

            Dans les années 70, c’était déjà les mêmes échanges au sujet de la prostitution. 

            Des groupes et des personnes travaillent sur le terrain pour aider les personnes en détresse, des associations, des anonymes. 

            http://www.ledevoir.com/societe/177487/un-groupe-qui-vient-en-aide-aux-prostitues-males-devra-reduire-ses-services-faute-d-argent

            Action Séro Zéro a un besoin pressant d’aide financière pour maintenir son programme « Travailleurs du sexe », qui vient spécifiquement en aide aux hommes qui pratiquent la prostitution. Si l’organisme n’obtient pas 44 000 $ d’ici la fin du mois de mars, le nombre d’intervenants devra diminuer de moitié. Et pourtant, l’organisme montréalais note une hausse de la fréquentation de son centre du soir de 8 % depuis 2004.

            Par ailleurs chez nous :

            la loi 60-1246 du 25.11.60 ... prévoit la création d’un service social spécialisé dans chaque département : SPRS ou Service de prévention et de Réinsertion Sociale. Au total, seule une vingtaine d’entre eux a été mise en place. Ils ont aujourd’hui quasiment tous disparus.

            Je conseille un dossier sérieux :

            http://www.sosfemmes.com/sexwork/sexwork_droit.htm

            C’est Juppé (et non les féministes) qui parle d’abolitionnisme en avril 1997 pendant la Conférence de la Haye, avec d’ailleurs des arguments de grande valeur. C’est le gouvernement, le ministre du travail et des affaires sociales qui donnait le 30 mai 1997 des instructions aux préfets en ce sens, en précisant que la législation sera bien comprise si son volet social n’est pas négligé.

            Apparemment le volet social (ce n’était pas un bouclier) n’a pas été à la hauteur. Madame Bachelot (et c’est une femme, c’est pourquoi il est question de féminisme j’imagine comme si toutes les femmes étaient féministes) soutient cette idée de « punir les clients » des prostitués (et non prostituées).

            Et les bons petits soldats qui défendent le droit des femmes à disposer de leur corps ou le fait que la prostitution est un métier comme un autre, de plus utile à la santé publique (! !) tombent dedans à pieds joints.

            Après l’islam, la laïcité, le voile, la burqa, l’immigration, on arrive au féminisme. Il manque l’avortement et le reboursement de la pilule. C’est toujours la même chose. N’ont-ils pas compris ?

            Bientôt, cela pourrait être : les femmes doivent laisser les emplois aux hommes et rester chez elle.

            (ce qui me console c’est qu’il nous restera la prostitution).

            Le problème d’Homme(soit-disant)libre n’est pas la prostitution mais le féminisme.


          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 11 avril 2011 16:09

            De toute façon, il y a avant tout un problème de PREUVE : comment prouver que le client a payé en échange d’une prestation sexuelle ?

            Aucune prostituée n’acceptera de piéger ses clients, sinon, elle n’en aura plus.

            Et dans le cas où il s’agit d’une policière ( faudra déjà trouver des volontaires ) qui tend un piège, le client pourra faire annuler le procès pour cause de provocation policière.

            Ce genre de lois ne favorisera que les mafias mais c’est peut être le but recherché !


          • kitamissa kitamissa 11 avril 2011 11:03

            ma photo ? elle est sur senior évasion,et je n’ai pas honte de mon physique ....


            bon alors je vous parle en mec,vous savez,du temps où les gars partaient en AFN .....alors ,aux rares moments de permissions,lorsque l’on retrouvait la ville,on allait au bordel ! mais oui,parce que des gars de 20 ans en pleine force et en pleine jeunesse,ça a envie d’un moment de tendresse avec une femme ...

            alors oui,c’était tarifé,mais on évitait les maisons d’abattage pour aller dans des endroits où les filles étaient jeunes et jolies,on pouvait parler ,parce l’on a besoin de parler également,et une fille nous écoutait ,ça durait pas longtemps bien sûr mais c’était un moment magique pour nous !

            et puis en repartant en opération sur le terrain,on risquait notre peau,alors au moins on avait pris un acompte sur la vie !

            et puis je n’oublie pas tous ceux dont les occupations professionnelles font qu’ils peuvent rester longtemps loin de chez eux ! ceux là aussi ont besoin de voir une femme,alors oui c’est payant ,mais au moins on trouve un moment d’intimité parce qu’un mec même endurci a besoin de ça !

            il y a prostitution et prostitution,je ne parle pas des pauvres filles exploitées qui officient sur le bord des routes et sous la coupe de maquereaux ! ça,c’est de l’esclavage !

            mais de celles qui ont choisi ce boulot en indépendantes et qui paient des impôts ! celles là sont souvent des filles épatantes et tout à fait respectables ! 

            bien plus que de soi disant vertueuses qui sont les pires salopes dans un autre genre !



            • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 11:16

              @ Kitamissa

              ma réponse était brusque parce que votre affirmation l’était tout autant.

              la prostitution, en effet, est une grand amie des armées.
              De tous temps « les filles » qui étaient des esclaves volées lors de raids étaient mises dans des chariots pour suivre des armées.
              la drogue et les femmes sont un moyen de calmer la peur de la mort, je suppose.

              Que vous ayez vécu des moments simples et heureux à ces moments-là, je veux bien le croire mais vous avez participé à un système qui est totalement destructeur, quoi qu’en dise l’article pour celles qui y sont soumises.

              Mais il y a tant de fautes en ce monde, que celles-là paraissent bénignes...Sans doute.
              mais de là à faire l’apologie de ce système, non.


            • Castor 11 avril 2011 11:21

              Sans faire l’apologie de la prostitution, on peut quand même reconnaître à celles (et ceux) qui veulent vivre le sexe comme un emploi le droit de le faire.

              Que l’on démantèle les réseaux, oui, ils ne servent que l’enrichissement de trafiquants d’êtres humains.
              Mais que, sous prétexte d’une morale qui voudrait que le sexe ne soit pas monnayable, l’on mette au ban de la société ceux qui exercent leur liberté, non.

            • kitamissa kitamissa 11 avril 2011 11:25

              non ..pas d’apologie ,mais d’une certaine utilité oui,à condition que la prostituée soit libre d’exercer son métier bien entendu .


              je trouve que l’ancien terme « respectueuse » sied mieux que prostituée ! 

            • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 11:39

              castor,
              Ne pensez-vous pas que ceux qui choisissent le sexe comme emploi ne le feraient pas s’ils avaient un revenu minimum de vie.
              Maintenant si une fille veut se prostituer avec des clients qu’elle choisit pour se payer un 4/4 quand elle a une Clio , ça ne me dérange nullement.
              Je n’aime pas cet article parce qu’il est inspiré par ce libéralisme qui nous tue tous à petits feux et veut nous faire crore que se prostituer est un métier comme les autres. et là, je dis non.


            • Castor 11 avril 2011 11:45

              Je n’aime ni vos clichés, ni la morale que vous semblez vouloir imposer.

              S’il s’agit d’un choix, respectez-le.
              Nous ne manquons pas d’exemples de personnes ayant choisi une « voie pour l’argent », au détriment d’une certaine morale, laquelle est par définition personnelle : faire des gosses pour les allocs, chômage professionnel, boulot merdique ou immoral mais bien payé...Ne vous érigez pas en censeur, de grâce.

            • HINLE HINLE 11 avril 2011 13:22

              Ouaaaah le mec. J’aimerais vous rencontrer. Je paye bien. Merci de me contacter au plus tôt. Besoins urgents.


            • HINLE HINLE 11 avril 2011 13:24

              Mon message s’adresse à Kitamissa, pas au hérisson !


            • sisyphe sisyphe 11 avril 2011 13:31

              Par Castor (xxx.xxx.xxx.74) 11 avril 11:45


              Nous ne manquons pas d’exemples de personnes ayant choisi une « voie pour l’argent », au détriment d’une certaine morale, laquelle est par définition personnelle : faire des gosses pour les allocs, chômage professionnel, boulot merdique ou immoral mais bien payé...Ne vous érigez pas en censeur, de grâce.

              Joli, l’amalgame : prostitués = faire des gosses, être « chômeur professionnel » ; un message qui rejoint celui du petit Ubu , et désigne les familles et/ou les chômeurs comme « ayant choisi une voie pour l’argent » !!!!!!!!!!!!!!!

              Je te conseille d’aller tenir ce genre de discours à la sortie d’un Pôle Emploi , à l’égard de tous ceux qui rament pour survivre, qui se font radier, qui deviennent sdf parce que sans boulot, etc... si t’as des couilles, autrement que derrière ton clavier.. 

            • morice morice 11 avril 2011 13:56

              vieux fantasme de vieux ! ça n’existe jamais !


            • kitamissa kitamissa 11 avril 2011 14:04

              non merci sans façon ,allez donc sur Badoo , il y a le choix !


            • ARMINIUS ARMINIUS 12 avril 2011 08:38

              En ce qui concerne les BMC, la chanson de Jacques Brel « au suivant » résume assez bien la situation...
              En ce qui concerne le sobriquet dont les professionnelles de Pigalle et de la rue St Denis affublaient leurs clients je crois qu’il s’agissait de « les cadavres » ce qui résume bien l’affection et la sollicitude dont elles faisaient preuve à leur égard.
              En ce qui concerne les prostituées thaï, je me souviens d’un reportage de Francois Chalais, au moment de la guerre du Vietnam, sur les très jeunes prostituées qui servaient alors de « repos du soldat » et qui faisaient hâtivement leur toilette, entre deux passes, avec une boite de conserve et l’eau sale de la rivière voisine...et aussi des milliers de filles des mêmes pays détruites par le Sida avant leur majorité...
              Et je ne parle pas des putes de Tanzanie chères à Coluche...


            • Lorelei trinity 13 avril 2011 12:37

              http://www.lepost.fr/article/2011/04/12/2463850_debat-autour-de-la-legalisation-de-la-prostitution-l-esclavage-sexuel-labelise-et-pepere_1_0_1.html


              Perso j’ai fais un billet dans le sens contraire, mis en attente de validatation, je pense qu’il faut voir les deux points de vue pour se faire une idée de ce qu’est la prostitution et des effets catastrophiques dans les pays où on légalisa la prostitution, effet dramatique pour l’image de la femme, hausse de la prostitution enfantine, ce qui est logique, hausse de la prostitution non contrôlée, la realité de la prostitution est si criminelle que peut de gens ose regarder ça en face, c’est un crime contre l’humanité...

              Enfin je ne capte pas le lien entre combat féministe et combat contre un crime innomable.

            • PhilVite PhilVite 11 avril 2011 11:05

              Sachant qu’on vit dans un monde profondément amoral, de la caissière de Carrouf qui bosse 20 heures par semaine pour gagner ce qu’une prostituée gagne en 3 pipes, laquelle des deux se fait le plus baiser par le système ?
              Bordel, c’est compliqué...


              • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 11:10

                Ne comparez pas. Vous ne pouvez pas dire ça.
                ce n’est pas un bon argument.

                Comme l’argument, une femme qui se marie avec un vieux riche se prostitue. Non. Elle échnage jeunesse contre argent mais avec un seul. c’est différent.


              • annlise 11 avril 2011 11:47

                A Ariane,

                Pensez-vous vraiment qu’une jeune femme qui se marie avec un vieil homme argenté est plus morale ???? J’ai souvent eu des demandes en mariage lorsque j’étais prostituée, j’ai toujours refusé, bien sûr !!! Croyez-vous qu’il est préférable de jouer sur les sentiments ? 
                Ce n’est pas le nombre d’homme qui fait la morale, c’est l’état d’esprit que l’on a lorsque l’on est dans l’acte !

              • french_car 11 avril 2011 11:56

                Ouh la la, je ne pensais pas vous voir « tempêter » comme ça Ariane.
                Effectivement l’article est abject, venant d’un « coach naturopathe » il faut s’attendre à toute forme d’escroquerie intellectuelle.
                Avez-vous vu que ça a retremblé ? Et près d’Iwaki tant qu’a faire ça se rapproche.
                Le mien a dû décoller pour la Californie juste avant que ça ne tremble - je ne le joins pas, il revient jeudi, j’ai peur quand même déja il est épuisé par ses incessants voyages pour essayer de trouver des matériaux pour la (re)construction ...


              • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 12:03

                Annlise,

                je souhaiterais que vous compreniez que ma fureur ne s’adresse pas à des femmes qui se prostituent librement.
                Même si je pense que si un revenu minimum de vie leur était attribué, elles abandonneraient ce métier où l’on ne passe pas que des moments sympas.
                Elle s’adresse à une politique libérale qui veut nous faire entendre que ce métier est un métier comme les autres.
                Non.
                Il est issu de la guerre, de l’esclavage, du viol et surtout de la misère.
                les femmes qui s’en sortent bien sont si peu par rapport à toutes les malheureuses qui sont jetées là-dedans.
                un peu comme ceux qui prennent un billet de loto et qui gagnent. On ne peut en faire une règle.


              • PhilVite PhilVite 11 avril 2011 12:06

                @Ariane Walter
                Ce n’est pas un argument du tout. Je n’argumente pas, dans le sens où je ne cherche pas à faire prévaloir un point de vue.
                Je me pose simplement la question depuis longtemps. Par exemple, les mineurs de fond qui mourraient à 50 ans de silicose après avoir trimé comme des bêtes, échangeaient leur vie contre leur salaire. Une prostituée, elle, échange son corps contre de l’argent. Est-ce pire ?
                Laissons de côté l’esclavage sexuel, le proxénétisme, le trafic d’être humain..etc, c’est un autre débat. Ne parlons que de celles (ou ceux) qui « choisissent » cette activité. Je mets « choisissent » entre guillemets, car de la même façon, qui « choisit » d’être mineur, caissière ou pompier à Fukushima ?
                Il y a un impératif : manger. Et la faim (comme la fin) justifie les moyens. Sauf à changer les règles du jeux de la société, mais ça, ça ne semble pas être pour demain.
                On en revient donc à la morale et à l’éthique personnelle. Jusqu’où suis-je prêt à me vendre pour avoir le droit de vivre ?


              • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 12:26

                Bonjour french car,
                Je tempête car j’ai lu des livres sur le sujet et les conclusions ne sont pas exactement les mêmes !

                En ce qui concerne le Japon , je préfère ne plus y penser. Sur internet les nouvelles concernant cette centrale sont totalement catastrophiques. Même plus que ce qu’en dit Olivier cabanel ! en particulier sur les degrés d’irradiation aux EU et au Canada où l’eau sur la côte Ouest est 10 000nfois plus polluée qu’à Tokyo.

                C’est vrai que face à ça, la prostitution (j’exclus les filles esclaves) paraît un jeu de jardin d’enfant....


              • velosolex velosolex 11 avril 2011 18:29

                Voudriez vous que votre fille soit caissière de supermarché, ou fasse le trottoir ?
                Pour ou contre.
                Quelle est la moins pire des deux situations ?
                Sale hypocrite, bourgeois qui se permet de faire la morale aux autres
                Quand il a de quoi et que le choix de survivre
                Ou de vivre un peu mieux n’est pas son problème
                Faut-il associer l’augmentation du prix des passes
                A celui du gaz et du baril de pétrole
                Corps à vendre, à s’approprier, l’espace d’une minute ou deux
                Tout est à vendre sauf la misère
                à acheter et même l’utérus
                Qui est à mon sens la pire des prostitutions
                L’indignité moderne absolue
                Mais c’est vrai tout le monde ne dispose pas
                D’un deux pièces à louer en ville


              • spartacus le vrai pas l'autres !!! spartacus 11 avril 2011 11:29

                On est tous un peu des putes en puissance, vu que l’on donne notre force de travail donc notre corps pour de l’argent....et les grands patron nos Macs.
                je respect plus une prostituée qui lefait par choix qu’une pétasse qui se mac avec avec un gugusse pété de tunes, celle là lui coutera bien plus chere pour les même services rendus qu’une prostituer.
                il est vrai qu’il y a une criminalité mafieuse aussi qui profite de la prostitution, mais c’est justement le sytème répressif des états qui génèrent ces mafias.
                Légalisé la prostitution et beaucoup de choses changeront.
                Ceci n’est que mon point de vue et je le partage, quitte à essuyer les foudre de quelques chienne de gardes refoulées et frustrées....


                • annlise 11 avril 2011 11:33

                  Bonjour,

                  Merci à l’auteur pour cet article.
                  Je viens ici en témoignage et renfort. 
                  Je me suis prostituée durant plusieurs années, j’ai apprécié et beaucoup appris. Effectivement, en-dehors de l’argent il y a le rapport humain, la parole qui bien souvent est plus importante que l’acte en lui-même qui se résume souvent à un dixième du temps passé ensemble.
                  La prostitution, lorsqu’elle n’est pas forcée est un acte volontaire !!! Bien sûr tout le monde ne peut pas le faire car avant il est nécessaire de dépasser la morale judéo-chrétienne et le regard des passantes, bien moins sympa et beaucoup plus juge que celui des hommes !!!!! 
                  Ceci dit, je suis complètement pour la réouverture des maisons closes, là au moins il y a une protection, une qualité sanitaire. J’ai travaillé en Allemagne durant ces années, dans un bordel, nous avions la visite toute les semaine d’un médecin, distribution gratuite de préservatifs et surtout une protection physique. On pourrait ainsi beaucoup plus efficacement lutter contre le proxénétisme qui est le vrai fléau de la prostitution. 
                  Marre aussi des discours bien propres des « féministes » qui au lieu d’aider les femmes prostituées, leur font bien plus de mal !!! Alors Mesdames, vous êtes jalouses ou quoi ? Peur que l’on vous pique votre mari ? Mais dites-vous bien aussi que si il n’y avait pas de prostituées alors il y aura certainement plus de viols, car bien souvent les clients sont des hommes qui ont un problème (trop petite verge, trop obèse, etc ...) ou alors des maris frustrés qui préfère aller avec une prostituée que prendre une maîtresse. 
                  Nous sommes aussi et surtout des confidentes, nous donnons des conseils parfois pour améliorer la vie sexuelle du couple, parlons avec monsieur de ses soucis, etc ...
                  Les rapports que j’ai eu avec mes clients ont toujours été courtois et respectueux ! 
                  Les seuls problèmes que j’ai rencontré ont été le regard des femmes ou même parfois leur méchanceté !
                  Parce-que la sexualité est la vie, aucune société ne peut se passer de prostituée. Elles sont une soupape importante de la vie sociétale. 
                  Et puis, arrêtez de faire la morale, cela devient indécent !

                  • Castor 11 avril 2011 11:41

                    Sans compter que le fait d’être « prise comme maîtresse » est un genre de prostitution.

                    Certes, on ne baise qu’un homme à la foi mais le ressort moral est identique : le fric au dessus de la vertu.

                  • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 11:52

                    @ Annlise,

                    C’est vivre dans un monde sans morale qui est indécent. Indécent dans le sens que cela ne convient pas et que l’on en crève. La politique en est le pire exemple. La morale est un très beau mot que l’on retrouve dans les plus grandes philosophies.

                    Je note que vous venez de vous inscrire pour poster ce témoignage de soutien.


                  • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 11:53

                    Non, castor, ce n’est pas pareil. ce sont des femmes vénales. Pas des prostituées.


                  • Castor 11 avril 2011 11:58

                    Je vous invite plus que fortement à aller vérifier la définition de vénal.

                    Vous pourrez ensuite reconnaître que nous sommes au moins d’accord sur ce point.

                  • french_car 11 avril 2011 12:05

                    Les maitresses seraient vénales ? Jamais simplement amoureuses ?


                  • Castor 11 avril 2011 12:08

                    En l’occurrence, nous évoquons les maîtresses qui font « ça » par vocation, pas celles qui sont amoureuses.

                    La précision méritait en effet d’être faite, nous avons dérivé de commentaire en commentaire.

                  • Firenza 11 avril 2011 12:26

                    AnnLise, si vous pensez que cette activité est un métier comme un autre, si vendre et acheter de l’humain selon le côte que l’on se place est acceptable, vous ne verrez alors aucun inconvénient à ce que votre enfant, fils ou fille, choisisse ce moyen de gagner sa vie...

                    N’avons-nous plus que des droits ? Le rapport sexuel est-il un droit inaliénable ? Je ferais le parallèle avec la location d’utérus...l’enfant est-il aussi un droit qui autorise une femme stérile mais riche à louer le ventre d’une femme pauvre et féconde ? cela participe du même principe...Le jour où une femme riche et féconde prêtera ses entrailles à une femme pauvre et stérile, on pourra peut-être légitimer ses pratiques ! Dans cette attente, cela reste de la marchandisation des corps au même titre que la prostitution...

                    Vous déplorez la morale, moi je déplore son absence. Ah la logique libérale libertaire ! Cela va très bien ensemble...

                     

                     

                     


                  • Barrous Barrous 11 avril 2011 12:40

                    @ Annlise

                    Vous avez raison !

                    Les prostituées sont une soupape importante de la vie sociétale. Mais au lieu de mettre constamment des soupapes sur une société au bord de l’explosion, il serait plus intelligent de voir d’où vient la pression et d’essayer de la diminuer smiley

                    PS : mon avis détaillé dans mon post le plus long


                  • annlise 11 avril 2011 12:45

                    Ce ne sont évidement pas des chemins de vie classiques qui amènent à ce genre de situation, mais je trouve plus moral de louer son propre corps ( SON PROPRE CORPS, pas celui d’un ou d’une autre !!!) que de jouer à la bourse des tonnes de blé, par exemple et ainsi d’affamer des pays entiers ! 

                    Plus morale de faire ça que d’être un actionnaire qui demande toujours plus au détriment des salariés. Les exemples sont nombreux d’immoralité de gens qui ont pignon sur rue !
                    Voyez-vous, depuis quelques temps je fais les chambres dans un hôtel en extra !! Et bien, là j’ai l’impression d’être exploitée, corvéable à merci, sans un merci, sans aucune considération ni de la part de mes supérieurs, ni de la part des clients ! Nous sommes invisibles, pauvres et méprisées. Sans compter les douleurs dans le dos, les jambes après 8 heures de ménage !! 
                    Et personne ne me traite de fégnante, j’ai pleuré de douleur un mois durant au début tellement ce boulot de femme de chambre est difficile !!! Sans compter la vision que l’on a de soi-même, le temps qu’il ne nous reste plus après une journée de dur labeur et surtout l’esprit qui s’en va tant la fatigue est grande !!
                    Quant à mes enfants, si j’apprends qu’ils font cela un jour, je le comprendrais sans le juger.
                    Mais j’ai pas non envie qu’ils fassent ce que je fais actuellement, femme de chambre, et quel ouvrier n’a pas rêvé mieux pour ces enfants ? 
                    Dire « que penseriez-vous si vos enfants le font » est excusez-moi, un peu idiot !!! Je ne sais pas quel métier vous faite mais si cela vous plaît alors tant mieux mais si cela ne vous plaît pas, dans quel état vous sentez-vous ? 

                  • tikhomir 11 avril 2011 13:17

                    Ce qui me gêne dans cette comparaison « ceci est plus moral que cela » etc. C’est que c’est la politique du moindre mal. A force, on en vient à dire que vu que c’est un moindre mal, alors c’est un bien ou un « presque bien ». Pour ma part, un mal est un mal (même s’il peut être « moindre »), qu’il existe est une chose, qu’on le cautionne en est une autre (cf. les propos sur la légalisation, la rouverture des maisons closes, etc.).


                  • Emmanuel Aguéra LeManu 11 avril 2011 13:27

                    @Annelise...
                    parler de la prostitution, de quelque façon que ce soit, morale ou perverse,etc... « en-dehors de l’argent » comme vous dites, ne rime à rien. Le « plus vienux métier du monde » est un commerce, un point c’est tout.
                    Et comme par hasard, pensez-y, le seul commerce auquel peut se livrer la femme qui n’a plus rien.
                    Alors, écarter d’entrée le pognon d’un débat sur un commerce, excusez-moi, c’est installer la mauvaise foi comme ligne directrice.

                    Les histoires de morale, les échafaudages de bonne conscience ou les exposés de mauvaises raisons, je vous laisse dormir avec, rien à foutre, chacun sa mère.


                  • HINLE HINLE 11 avril 2011 13:28

                    Pourquoi ne pas demander des remboursements SS pour la soupape de sécurité ?


                  • Firenza 11 avril 2011 13:58

                    Annlise, le point qui nous oppose est que vous assimilez la prostitution à un métier comme un autre. Bien évidemment qu’il existe beaucoup d’emplois qui sont difficiles, mal rémunérés et mal considérés que des parents ne souhaiteront ne pas voir exercer par leurs enfants.... Mais c’est cela qu’il faut changer ! En acceptant la prostitution comme une alternative à à ces emplois mal rémunérées et mal protégés des abus, c’est-à-dire en argumentant que « quitte à être exploité autant que l’on soit »libre« de le faire et que cela rapporte » vous rendez service au système car vous l’entérinez tel qu’il est.


                  • La râleuse La râleuse 11 avril 2011 15:03

                    OUF ! Enfin un commentaire sensé.
                    Eh oui, ces dames qui prônent la moralité en pleurant sur le sort des pauvres péripatéticiennes exploitées, opprimées (certes, il en existe, je serais bien bête de l’occulter) se régalent de leur grandeur d’âme comme on se bâfre de friandises.
                    Par contre, il ne leur viendrait pas à l’idée de pleurer sur le sort des femmes qui s’échinent pour des salaires de misère ou qui triment comme des forcenées pour élever, seules, leurs enfants.
                    Merci à vous annlise, vous me réconciliez avec la gente féminine.


                  • Emmanuel Aguéra LeManu 11 avril 2011 16:10

                    Nous nageons dans la plus béate incompréhension... J’approuve à la fois Firenza... et aussi la Râleuse, qui approuve Anne-Lise, que contredit Firenza... Z’avez une boussole quelqu’un ?


                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 11 avril 2011 12:04

                    Quand je vais voir les filles je prends toujours la plus chère comme ça je suis bien baisé .... smiley


                    • Castor 11 avril 2011 12:09

                       smiley         


                    • french_car 11 avril 2011 12:08

                      Annlise vous ne nous dites pas ce que vivaient vos collègues amenées de force de Belarus ou Estonie, Ukraine ...


                      • annlise 11 avril 2011 12:25

                        Les femmes qui sont forcées de faire cela est ignobles, c’est pourquoi je m’efforce à dire qu’il est urgent de réouvrir les maisons closes et ainsi de lutter contre le proxénétisme.

                        Mais je ne pense pas vraiment qu’en interdisant la prostitution nous luttons contre la prostitution forcée et encore moins en taxant les clients d’une amende. Les filles seront encore plus en danger !!! 
                        A mon avis, et c’est uniquement mon avis, si l’on rendait la prostitution légale, payer des impôts, cotiser aux différentes caisses, comme le fait un travailleur indépendant, cela permettrait de faire un vrai ménage et ainsi d’éliminer cet ignominie qu’est le proxénétisme !! 
                        Si la prostituée avait les même les droits qu’un travailleur indépendant, il ne resterait que les femmes ou hommes consentants ! 
                        L’interdiction n’a jamais empêché quoi que soit, elle a juste permis aux mafieux de s’emparer du domaine et c’est là où les choses deviennent dangereuses et graves. 

                      • tikhomir 11 avril 2011 13:04

                        @Annlise, je crois que vous confondez, le proxénète est celui qui tire de l’argent de la prostitution d’autrui. Si on légalise la prostitution, c’est l’Etat qui devient proxénète puisque vous en venez à payez des impôts, impôts que la prostituée peut payer parce qu’elle a eu ces relations sexualles tarifées. Le proxénétisme est le fait de tirer de l’argent de la prostitution.


                      • annlise 11 avril 2011 13:07

                        Parce-que vous pensez que l’état ne tire pas d’argent de la prostitution ???? Et les procès-verbaux, qu’en faites vous ?


                      • tikhomir 11 avril 2011 13:12

                        Vous déportez le sujet, cela reste interdit, vous pourriez dire ça de tout ce qui est interdit et suivant ce raisonnement il faudrait donc tout légaliser. Cette solution du « tout légal » ne peut pas exister.


                      • annlise 11 avril 2011 12:14

                        Bonjour Ariane,

                        Oui je viens de m’inscrire sur le site pour apporter ce témoignage, même si je le suit depuis sa création.
                        Je pense que si deux personnes sont consentantes, cela entre dans le domaine privé.
                        Quant à la politique et sa morale, c’est un autre sujet, la morale politique s’appelle « cynisme ».
                        Savez-vous que la libération de la femme dans la Grêce antique vient des prostituées ?
                        Je vous invite à regarder ce documentaire ici 
                        Il est question du sexe dans la Grêce antique et de la condition de la femme mariée.
                        Je vous souhaite une très bonne journée
                        Nous pourrons rediscuter après que vous ayez vu le documentaire si vous le voulez.

                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 11 avril 2011 12:15

                          comme dans chaque être humain il y a une part féminine et un part masculine , il y a une part de pute dans chacun d’ entre nous ....


                          • sisyphe sisyphe 11 avril 2011 17:28

                            Je souscris. 


                            Mais gratos, hein ! 
                             smiley

                          • Barrous Barrous 11 avril 2011 12:16

                            Mr l’auteur,

                            « Bref, la société punit par ses jugements ces femmes - et hommes - qui osent vivre librement leur corps. »

                            Et vous, on dirait que vous voulez punir ceux qui pensent que la prostitution n’est pas bonne pour la société et qui veulent un peu de pudeur.

                            Mais si vous voulez être cohérent avec vous-même, commencez par :

                            - encourager votre maman et vos sœurs à jouirent librement de leurs corps

                            - ne pas en vouloir à votre femme si elle a envie de mettre dans sa bouche un truc de la taille de votre télescope (j’aime aussi l’astronomie smiley)

                            - ne pas punir votre fille si elle à 11 ans, elle a envie de gâter son prof

                            La femme, avant d’être un vagin sur deux pattes, est un cœur ! Croyez-vous vraiment que le passage au noble métier de la prostitution se fait sans faire souffrir ce cœur qui a envie d’aimer et d’être aimé ?! Et qui vous dit que les mamans ne jouissent pas de leurs corps avec leurs maris, qu’ils réalisent leurs fantasmes mutuels ?! Les mères ne peuvent être que des génitrices et les pères des inséminateurs ?!! smiley

                            Mais vous évoquez quelque chose d’intéressant : l’incapacité des femmes dans certains cas à réaliser les fantasmes de leurs maris. Pourquoi effectivement ne pas tromper sa femme avec une prostituée qui a le cul ou la poitrine que n’a pas votre femme, parce qu’elle passe son temps à se bichonner, faire du sport, des opérations esthétiques et se faire embellir artificiellement grâce aux retouches d’images, alors que votre femme passe son temps à bosser pour vous aider dans la vie, éduquer vos enfants, repasser vos chemises, ramasser vos sales chaussettes... Quelle belle façon de la récompenser !

                            Je crois que dans la nature des Hommes, sans être catho ou muz, on a envie de préserver nos femmes, filles, mères et sœurs de la perversion, parce qu’étant plus sensibles et romantiques que les hommes, elles risquent de souffrir en s’attachant à un homme, après une relation purement sexuelle, ou une tromperie de la part de leurs maris. Sachant en plus qu’elles ont pour concurrentes des femmes dont vous faites l’éloge, qui n’ont d’autres occupations que de faire flipper les hommes, aidées par la chirurgie, le maquillage professionnel, le fitness, photoshop, etc... De la concurrence déloyale ! Offrez ça à votre femme et vous verrez qu’elle sera aussi bandantes que les autres ! Et si en plus vous lui donnez le temps de ne faire que ça, au lieu d’aller bosser et de faire les tâches ménagères...

                            Une dernière chose : savez comment on étudie l’infarctus ? On le fait sur nos ancêtres les singes !

                            On ramène un singe et sa femelle, on les met dans des cages séparées, et on fait rentrer un autre mâle pour sauter la femelle alors que l’autre singe regarde ! Résultat : il fait un infarctus ! smiley

                            Désolé, mais puisqu’il n’est pas possible de séparer complètement le sexe et l’amour, il y aura toujours un impact négatif de la prostitution sur la psychologie de l’être humain, surtout à notre époque, où on essaye de formater les goûts et les faire converger vers un modèle de femmes tellement trafiquées qu’elles n’existent même pas dans la réalité ! Et l’homme, autant que la femme, en essayant d’atteindre dans cette quête frénétique quelque chose qui n’existe pas, finit par laisser ses plumes, toutes ses plumes sur ce chemin interminable, fait souffrir ceux qui l’aiment, et au passage fait rentrer une sacrée somme d’argent à ceux qui veulent le (la) rendre fou (folle) !

                            S’il y a des gens qui veulent jouir librement de leurs corps, c’est leur affaire, mais qu’on vienne pas nous faire la promotion de la prostitution, nous dire que c’est bien, que c’est ça la modernité et que c’est l’avis qu’il faut avoir !


                            • HINLE HINLE 11 avril 2011 13:02

                              Bien décortiqué !

                              Mais je suppose que la burqua sera pour sa femme et ses filles le bikini pour la femme du voisin.
                              Le même billet est passé sur Médiapart.
                              Je suis atterrée et plus que désespérée de constater qu’on en est encore là !
                              Et l’auteur se dit enseignant ?????

                            • jymb 11 avril 2011 13:29

                              ...Et on focalise encore tout sur les femmes, comme si la prostitution masculine n’avait pas ces cerniéres années explosée, qu’elle soit à destination des hommes...ou des femmes.

                              Certains devraient, avant de prendre la plume ( et quelles que soient leurs opinions) s’interroger sur la réalité pour se débarrasser des poncifs d’usage


                            • tikhomir 11 avril 2011 12:20

                              Bonjour,

                              Je viens de lire cet article et quelques commentaires et j’avoue avoir été surpris par certains propos, notamment ceux-ci :

                              Citation : Les prostituées transgressent donc nombre de tabous. Celui de la mère pour qui la sexualité n’a d’autre but que la procréation d’enfants que l’on aimera. Le mythe de la mère est un des mythes les plus fort de la société. Elle doit être forcément bonne, et être désexualisée. Le personnage de la vierge Marie dans le catholicisme illustre ce mythe poussé à l’extrême : la femme qui enfante sans aucune sexualité.

                              L’Eglise catholique ne nie pas la sexualité et ne la rejette pas, ni ne veut des mères désexualisées, je ne sais pas où vous avez-vu ça. Un petit exemple, quand un homme et une femme se marient à l’Eglise, leur mariage n’est pas valide tant qu’ils n’ont pas eu de rapport sexuel... Le sacrement se réalise pleinement au moment de l’acte... Surprenant ? Donc deux personnes qui ne coucheraient pas ensembles ne seraient jamais mariées ! Et donc s’il faut acte sexuel, l’Eglise ne désexualise pas la femme (et donc la mère). Ce n’est qu’un exemple, mais l’Eglise que vous me décrivez là n’est pas celle que je connais même si je comprends que vous n’ayez retenu que ce que disent certains courants un peu... puritains disons. Idem pour la question de la sexualité qui ne viserait qu’à la procréation, jamais vu ça... idem pour la question biblique autour de la Vierge Marie dans les évangiles, vous pourrez donc lire le Cantique des Cantiques qui est bien érotique lui...

                              Ceci dit, je vous recommande l’excellent « théologie du corps » de Jean Paul II pour vous débarrasser de ces idées fausses que vous vous faites.


                              • Traroth Traroth 11 avril 2011 12:43

                                Donc, si on en croit cet article, certain(e) prostitué(e)s sont satisfait(e)s de leur situation. Je ne vois pas ce que ça change à l’horreur que vit l’écrasante majorité de cette population qu’il faut bien sûr protéger et non stigmatiser. Si cela passe par une interdiction totale de la prostitution, qu’il en soit ainsi.
                                Cette infime minorité n’est pas du tout une raison suffisante pour justifier ce qui arrive à la majorité de ces filles (essentiellement des filles, quand même), réduites à l’esclavage !


                                • jymb 11 avril 2011 13:23

                                  Existe t-il une statistique ou les hommes/femmes qui vivent de leur charmes ou de leur compétences spécifiques affirmeraient préférer dans une nette majorité pointer à Pôle emploi ou supporter la tyrannie d’une cheffaillon de la grande distribution ? 


                                • Traroth Traroth 11 avril 2011 14:23

                                  Désolé, mais ce ne sont pas les quelques personnes qui exercent cette activité volontairement dont je me préoccupe en premier lieu !


                                • Castor 11 avril 2011 14:25

                                  Ah ben merde, c’est dommage parce qu’il me semblait que c’était un peu le sujet de l’article...


                                • Traroth Traroth 11 avril 2011 14:48

                                  Et bien vous n’avez pas compris, castor, voila tout. C’est peut-être un peu compliqué pour vous...

                                  Le sujet de l’article, c’est la légitimité d’exercer la prostitution volontairement. Et, à partir du moment où cet exercice volontaire rend la prostitution légale et que en conséquence, les mafias du monde entier en profitent pour mettre beaucoup d’autres personnes pas du tout volontaires sur le trottoir, on est en droit de se demander si la poignée de personnes qui font ça volontairement ne feraient pas mieux de se trouver un autre métier, si ça peut permettre de sauver les milliers d’esclaves que cette activité a engendré !


                                • Castor 11 avril 2011 14:53

                                  Ah, oui, d’accord : on va empêcher celles et ceux qui le font librement pour éviter que d’autres le fassent exploités.

                                  Pardon, j’avions pô lu que c’était le quart-d’heure du raisonnement bisounours.

                                • Traroth Traroth 11 avril 2011 16:02

                                  Vous savez où vous pouvez vous les mettre, les bisounours ?

                                  Désolé si je me mets à votre niveau, hein...

                                  La loi compte d’innombrables interdictions pour lesquelles une minorité pourrait protester à juste titre. Les drogues récréatives pour les rares personnes qui pourraient en faire un usage raisonnable, les excès de vitesse pour les rares as du volant capables de totalement maitriser leur véhicule en toutes circonstances, etc.


                                • Castor 11 avril 2011 18:35

                                  Hummm...

                                  Alors je note pour Traroth (en campagne présidentielle ?) :

                                  le permis de fumette et de piquouze pour les raisonnables drogués du dimanche et le permis de rouler à 250 en ville pour celui qui a au minimum le chamois d’or de la route.

                                  A ce compte-là, on devrait pouvoir caser tranquille la possibilité d’un 5 à 7 moyennant 100 € et une carte précisant : je fais ça pour mon plaisir, non ?

                                  J’avoue que j’ai du mal à suivre : au début, c’était on ferait mieux d’interdire la prostitution parce que ça mène à la mafia et maintenant, c’est fumette, coke et vitesse pour ceux qui sont cap’.

                                  C’est le « à juste titre » qui me met le doute sur vos intentions par ailleurs louables.

                                  Z’avez quand même pas abusé des substance, quand même ?

                                • HINLE HINLE 11 avril 2011 12:52

                                  ATTENTION DANGER : cet homme libre est un dangereux anti-féministe se cachant derrière ses lunettes noires. Coach, naturopathe, chercheur, enseignant (oh mon dieu !). 

                                  Il confond féminisme (sa haine) et prostitution. Je ne veux pas être trop méchante et ne parlerais pas des difficultés qu’il semble avoir rencontrées.

                                  Voici ce qu’il écrit en réaction aux commentaires sur Médiapart sous le même article :

                                  "Et pourquoi diable un billet d’homme vous fait-il bondir ? A cause de cette outrecuidance de se libérer des baillons et des masques que vous voulez leur imposer ? Quelle est cette discrimination, cette volonté cachée de prendre le pouvoir sur l’autre, qui prend le masque de votre indignation ?

                                  Et bien bondissez, bondissez, levez vos fesses du confort victimaire et des
                                  autoroutes de l’idéologie féministe, quittez l’arrogance de la juge. Bondissez, écouter les hommes plutôt
                                  que de parler pour eux. Bondissez, découvrez les hommes, ces hommes qui
                                  transgressent le silence où vous voulez les réduire, il n’est pas trop
                                  tard... Ouvrez vos yeux, sortez de votre pensée, dépassez les apparences, les hommes ne sont pas là où vous les avez mis...

                                  Bondissez gazelle, bondissez antiloppe, si le confort intellectuel ne vous a pas encore collé les fesses au sol. Dansez enfin avec les hommes !

                                  Ah, le bon vieux cliché : hommes (clients) = esclavagistes...

                                  Et les rires entendus quand on ose aborder (à peine) les problématiques masculines. L’auto légitimation féministe arrogante. 

                                  La revendication du monopole de la souffrance, de la victimisation.

                                  Tourner en ridicule la parole de l’homme, le traiter avec mépris de macho, le culpabiliser comme d’hab : quel programme !

                                  Ritournelle mille fois entendue mais trop entendue : avec moi elle ne prend plus (et avec de plus en plus d’autres, masculins et féminins, non plus). J’ai plus d’estime pour les femmes que pour afficher cette condescendance de les voir victimes et de me coucher d’une culpabilité d’homme que je réfute.

                                  Vous croyez quoi ? Qu’on peut indéfiniment traiter les hommes n’importe comment ? Qu’on peut les traiter de salauds universels avec le sourire et qu’ils vont dire merci ? Qu’on peut s’auto légitimer sans entrer dans un dialogue ? Que l’on peut aligner des clichés sans qu’un jour on vous demande des comptes de salir autant les hommes ? Qu’ils ne vivent pas des misères sexuelles ? Qu’ils ne se sont pas aussi battus pour leurs compagnes depuis des siècles et des millénaires ?

                                  Cela vous arrange-t-il tellement de voir les hommes comme des monolites, forts, esclavagistes, oui cela vous arrange. 

                                  Mais ne soyez pas trop arrogantes dans votre posture de victimes : comme beaucoup d’hommes j’ai vu des modèles féminins qui, depuis aussi loin que je peux remonter dans ma famille, sont forts, assurent, tiennent leur place."


                                  • Emmanuel Aguéra LeManu 11 avril 2011 13:30

                                    lol 


                                  • Emmanuel Aguéra LeManu 11 avril 2011 16:17

                                    C’est marrant je vois la question beaucoup plus simplement. Il y a cehz les mecs deux façons de penser, apparemment : Celle de ceux qui vont aux putes et celle de ceux qui n’y vont pas. Qui se superposent à deux autres façons de penser des femmes, qui ne sont pas loin d’être exactement les mêmes : Celle des putes et celle des autres.

                                    Reste à départager les camps... Pour ma part, j’oserais un codicille...
                                    Disons qu’il y aurait effectivement deux façons de vivre : librement avec le choix, ou forcé sans choix.

                                    Vous allez encore me dire que je fais de la politique... je sens.


                                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 11 avril 2011 13:19

                                    le jeune arrivant demande les prix à la dame :


                                    c ’est 100 euros dans le lit et 10 euros sur le tabouret : 

                                    il reufleuchit et dit : j’ vais prendre 10 fois sur le tabouret alors ....

                                    • HINLE HINLE 11 avril 2011 13:31

                                      Enfin quelqu’un qui a tout compris !


                                    • armand armand 11 avril 2011 13:36

                                      Pas très transgressive, la prostitution...
                                      Ce sont dans les sociétés les plus traditionnelles qu’elle est la plus officielle, la plus réglementée. En somme on est soit femme honnête (avec toutes les restrictions) soit p...te, et on est cantonnée à la sphère « publique ».

                                      Un aspect qui n’a pas été abordé - le recours à la prostitution permet surtout de ne pas s’embarrasser de contraintes en tout genre, de formalités outre pécuniaires, et même d’avoir le sentiment qu’on ne trompe pas sa femme, puisque c’est un échange mercantile sans conséquences...

                                      Sur le fond de l’article ma religion est la même que pour le cannabis, si autoriser ça permet de mieux contrôler et surtout de couper l’herbe (pardon...) sous le pied des mafias, pourquoi pas ? Il est vrai que la prohibition n’a jamais marché.


                                      • hommelibre hommelibre 11 avril 2011 13:54

                                        L’aspect non abordé est en effet important : pas d’engagement, pas d’obligation dans la relation. Le film diffusé sur Planète en parle et je l’ai un peu mis de côté au profit du reste.


                                      • hommelibre hommelibre 11 avril 2011 13:44

                                        @ Annlise : merci pour votre témoignage.

                                        Je constate la violence verbale et la vulgarité de certaines ici, mais l’émotion ne fait pas argument. Les prostituées auraient perdu leur dignité ? Donc Annlise, vous êtes une femme indigne à leurs yeux. Mais pas aux miens. Ce que vous dites correspond bien à l’émission sur laquelle j’ai écrit ce billet. Et ce qui se dit ici sous un prétexte de morale et au nom des autres est une forme de rejet moralisateur de plus de la prostitution, et du déclassement des prostituées qui seraient victimes malgré elles. Une nouvelle manière de les discriminer et de les considérer comme des sous-humaines. Elles sont déclassées pour la retraite, dans leur identité professionnelle, dans leur identité sociale, affective, elles n’ont aucune reconnaissance tout en payant des impôts, des féministes les utilisent pour faire avancer leur guerre des sexe et faire régresser les libertés individuelles, et comme cela ne suffit pas de taper sur elles et de décider à leur place ce qui est bon pour elles, on s’en prend aux clients.

                                        La prohibition, là où elle a lieu, a nourrit des filières mafieuses avec la traite des femmes, ce qui est insupportable. Là oui, il y a esclavage. Bien d’accord avec vous, Annlise, qu’il faut un cadre sanitaire et sécuritaire pour les prostituées.

                                        Les femmes et hommes qui ont témoigné dans le film que je cite revendiquent toutes et tous leur libre arbitre, et n’acceptent pas qu’on leur dise ce qui est bien ou pas, comme à des enfants. A chaque fois qu’elles entendent qu’elles perdraient leur dignité elles reçoivent une baffe morale de la part des bien-pensants. Et pourtant, il faut les écouter parler : elles n’ont rien perdu de leur dignité ni de leur respect d’elles-mêmes.

                                        Mais peut-être faut-il redéfinir le mot dignité, puisqu’ici il semble très prisé et servir l’idéologie bourgeoise moralisatrice dominante. On peut aussi redéfinir les mots morale, liberté, libre disposition de son corps, liberté individuelles, parce que là j’ai l’impression d’entendre le langage puritain du 19e siècle.

                                        Quand ce n’est pas carrément la mauvaise foi et la vulgarité :

                                        "- encourager votre maman et vos sœurs à jouirent librement de leurs corps

                                        - ne pas en vouloir à votre femme si elle a envie de mettre dans sa bouche un truc de la taille de votre télescope

                                        - ne pas punir votre fille si elle à 11 ans, elle a envie de gâter son prof« 

                                        L’argument populiste et démago du genre : Si c’était ta fille ? Parce que ma fille mériterait moins mon amour si elle était prostituée ? Ça me fait penser au parents d’un autre temps qui ne voulaient pas que leur fille épouse un noir... Quel mépris pour les prostituées dans nombre de commentaires. Quelle arrogance de vouloir parler à leur place. Quelle angoisse la sexualité représente encore et toujours pour qu’il y ait autant de violence et de volonté de réprimer.

                                        @ Firenza : sur un point nous sommes d’accord :

                                         »Le combat féministe s’il fut au départ légitime se résume de nos jours à une guerre des sexes complétement injustifiée dans notre société. Les femmes victimes des hommes, je n’adhère pas du tout à ce postulat !« 

                                        Pour la question de la location d’utérus (mères porteuses), qui doit décider de ce que les gens doivent faire ? On voit là encore que la prohibition française favorise les filières clandestines. Les mères porteuses ce n’est d’ailleurs pas nouveau, puisque ce cas est cité dans la bible : Abram était marié à Saraï, qui était stérile. Sa femme lui offrit de faire un enfant à sa servante Hagar. Cela n’a pas semblé poser de problème.

                                        Au nom d’une morale répressive on devra aussi interdire la pornographie hard et soft.

                                        @ Hinle : vous auriez pu mettre les comm auxquels je répondais sur Mediapart, avec l’esprit, y compris que je reconnais un malentendu avec Elisa.

                                        Cela aurait l’avantage du minimum d’honnêteté intellectuelle. Est-ce trop vous demander ?

                                        Cela dit, en effet je suis opposé au féminisme radical et marxiste. Mais j’ai toujours soutenu le féminisme réformiste et la nécessaire correction des lois issues du code Napoléon, qui avait déclassé les femmes pendant 150 ans. Mais au fait, est-ce donc un crime d’être opposé au féminisme radical et marxiste ? En quoi est-ce un »danger" comme vous le criez ? Quand aux difficultés que j’ai rencontrée, une fausse accusation par une ex-compagne qui voulait de l’argent, et soutenue par un groupe féministe, en réalité l’équivalent d’un viol moral en bande qui a duré 7 ans, oui, mon expérience m’a ouvert les yeux.


                                        • tikhomir 11 avril 2011 14:00

                                          @hommelibre :
                                          Euh... La mère porteuse dans la Bible c’est un peu fort de café ! Si Abram et Agar ont fait un enfant ensemble (Ismaël) sur la recommandation de Saraï, c’est pour qu’Abram ait une descendance. Il l’ont fait cet enfant en ayant un rapport sexuel. En plus, si, cela a posé un problème puisque Saraï n’appréciait pas bien Agar et ses façons de faire avec Abram et Agar a fini par fuir. Cela n’a rien à voir avec le fait de féconder un ovule de Saraï avec un spermatozoïde d’Abram et de mettre ça dans le ventre d’Agar pour qu’elle soit simplement porteuse d’enfant.

                                          Vous avez la lecture de la Bible qui vous arrange... Si vous arrangez comme ça pour une chose, on peut penser que tout votre discours est arrangé. Mais ce n’est pas la vérité et votre discours est indigne de confiance.


                                        • hommelibre hommelibre 11 avril 2011 14:10

                                          @ Tikhomir :

                                          J’ai extrapolé, bien sûr, je pense que cela se voit, et je ne vois pas en quoi cela discréditerait mon propos. C’est quand-même Saraï qui a proposé Hagar à Abram. De plus, la manière est différente, mais le principe est le même : avoir un enfant avec une femme qui peut en porter. Mais bien sûr, c’est pour obéir à dieu, donc c’est très moral...


                                        • tikhomir 11 avril 2011 14:15

                                          Vous n’avez pas du tout extrapolé, vous avez carrément déformé ce passage biblique pour l’arranger à votre sauce. Vous auriez simplement extrapolé, je n’aurais pas réagi.


                                        • hommelibre hommelibre 11 avril 2011 14:32

                                          Chacun son point de vue. Le fond reste le même.


                                        • tikhomir 11 avril 2011 14:36

                                          Pour le point de vue certes, mais le fond n’est pas du tout le même non. C’est pure déformation ce que vous faites-là.


                                        • hommelibre hommelibre 11 avril 2011 14:44

                                          Nous ne sommes donc pas d’accord.


                                        • Firenza 11 avril 2011 14:45

                                          Hommelibre, dire que les gens qui se prostituent y perdent de leur dignité n’est pas dire qu’on les trouve indignes. C’est cette activité qui est indigne d’un être humain. Ma formulation était maladroite, je vous l’accorde.

                                          Quant à l’histoire de la mère porteuse de la Bible, relisez et vous verrez que cela a bien créé un conflit contrairement à ce vous dites. Remarquez aussi que Agar est la servante/esclave d’Abraham et de Sarah, le couple stérile de la Bible, comme quoi les temps ne changent pas et que les rapports de classe sont toujours les mêmes. Pensez-vous que si on légalise cette pratique, on verra un jour une femme d’une classe sociale privilégiée porter un enfant pour une femme pauvre ? Enfin, sous prétexte, que c’est légal ailleurs, l’on devrait s’y résoudre et légaliser ces marchandages d’utérus et d’enfants ? Doit-on, dans la mondialisation marchande, s’aligner sur toutes les pratiques mercantiles ? 

                                          Votre fille (ou votre fils, bizarre d’oublier toujours que les hommes se prostituent aussi)mériterait au contraire d’autant plus votre amour si elle était prostituée, ainsi que votre soutien et votre aide... répondez juste honnêtement à mon argument démago : considerez vous la perspective que votre enfant se prostitue comme envisageable ? 

                                           

                                          Quant à la bien pensance, n’est-elle pas plutôt aujourd’hui dans les idées dites progressistes ? libertaires ? Est-ce que se prostituer participe à la liberté sexuelle ? N’est-ce pas plutôt une servitude librement consentie ?


                                        • Castor 11 avril 2011 14:48

                                          En réfléchissant bien, ce qui est indigne de l’homme, c’est l’argent, pas ce que l’on choisit de faire pour se le procurer.


                                        • tikhomir 11 avril 2011 14:56

                                          @firenza : merci

                                          @hommelibre : au delà du désaccord, vous déformez un passage d’un texte, c’est l’évidence même, relisez le bien, je vous le recommande au lieu de minimiser tout sans arrêt.

                                          Du reste, il ne s’agit pas du tout de mère porteuse (cf. mon premier commentaire).

                                          C’est vraiment n’importe quoi.


                                        • hommelibre hommelibre 11 avril 2011 15:21

                                          Firenza,

                                          Dire que l’activité est indigne, et penser l’interdire d’une manière ou d’une autre sans leur demander leur avis, ce n’est certainement pas leur montrer du respect. Décider pour elles et eux ce qui est bon et moralement juste n’est pas du respect. Je comprends que l’on critique une activité mais dans ce cas il me semble que le glissement est inévitable d’inclure les personnes qui la pratiquent dans cette notion d’indignité. Je ne pense pas que ce soit uniquement la formulation, c’est la tension autour du sujet, les émotions, les jugements. En condamnant leur choix (quand il est libre), ne les condamne-t-on pas aussi elles-mêmes, d’une certaine manière ? En tous cas les femmes interrogées dans le film le ressentaient comme cela.

                                          Sur la mère porteuse, j’ai fait un écart entre la notion biologiquement précise de mère porteuse et le fait pour Abram d’avoir un enfant, fût-il conçu avec une autre femme. Oui il y a eu conflit mais il vient après, quand Hagar est enceinte. Au début il y a eu accord sur la proposition de Saraï. Le fait d’avoir un enfant par des voies qui ont des points communs permet à mes yeux d’établir un certain parallèle entre la question des mères porteuses et cette histoire de la bible. L’analyse dominant-dominé se surajoute, en effet. Mais qui peut et doit décider pour ces couples ? Je place le rapport dominant-dominé comme subordonné au désir d’enfant. C’est celui-ci qui, moyennant les possibilités financières, ouvre la voie à ce type de parentalité. On voit en tous cas que la question n’est pas simple.

                                          Je n’ai eu qu’une fille, donc je ne pouvais pas dire « il », désolé... Honnêtement, c’est difficile de répondre sans être dans la situation. Mais comme je n’ai jamais eu de jugement négatif sur les prostituées, je pense que je respecterais son choix. Je ne sais pas si ce serait facile d’en parler avec elle si c’était le cas, je ne voudrais pas empiéter sur sa vie. Mais je pense qu’à un moment ou à un autre, peut-être autour d’une pizza, j’irais vérifier qu’elle est en accord avec elle-même.

                                          Pour le dernier point, je crois que la liberté est toujours progressiste, mais que c’est difficile à défendre aujourd’hui. Tout ce qui diminue le risque d’une domination de quelqu’un sur quelqu’un d’autre est progressiste. Tout ce qui est contractualisé va dans ce sens, plus ou moins en tous cas, car dans un contrat les deux parties sont libres (en principe). Après il y a des contraintes financières, par exemple, qui nous poussent à signer un contrat pas toujours équilibré, mais cela vaut pour toutes les professions.

                                          Dans l’ensemble je crois que la liberté est progressiste.


                                        • tikhomir 11 avril 2011 16:09

                                          @hommelibre
                                          Ce qui me gêne le plus dans ce discours c’est qu’à ce moment, chacun fait ce qu’il veut, comme il le veut, quand il le veut suivant les règles qu’il veut (ou qu’il a arrangées avec l’autre partie avec un contrat). Aucune règle commune entre les gens, personne ne doit décider pour personne, etc.. Tout cela ne peut pas fonder une société cohérente, par contre cela peut détruire une société qui était cohérente... C’est bien là le problème du libéralisme à outrance.

                                          Tout le monde n’a pas une perception si négative que vous de la liberté (perception négative = il faut se débarrasser des contraintes, ou alors les fixer soi-même, etc. pour justement être libre). D’autres en ont une perception positive, la contrainte qui existe étant là pour susciter la liberté. Mais bon, la notion même de liberté se discute encore de nos jours. Pour ma part, je ne crois pas à votre notion de la liberté.


                                        • Firenza 11 avril 2011 16:17

                                          Hommelibre, vous répondez toujours à côté de ma question. Je ne vous demande pas si vous aimeriez toujours votre fille si elle était prostituée ( j’espère que oui)...Je ne vous demande pas si vous respecteriez son « choix »( vous n’auriez pas le choix)... Je vous demande seulement si, qu’elle fasse cela ou autre chose, c’est du pareil au même pour vous ! Après tout, vous en êtes peut-être vraiment convaincu mais je désire vous le voir écrire. Cela justifiera alors tout votre article.


                                        • Castor 11 avril 2011 16:47

                                          Je me mêle peut-être de ce qui ne me regarde pas mais...

                                          cette question est certes légitime, pour autant, je ne vois pas ce que la réponse de l’auteur pourrait apporter.
                                          J’imagine assez aisément qu’une réponse qui serait « ça ne me serait pas égal » vous permettrait de disqualifier le discours de l’auteur quant à la prostitution, un métier comme un autre.
                                          Or si nous voulons tous le bonheur de nos enfants et leur réussite personnelle et professionnelle, nous vivons souvent de désillusions tant ces derniers tendent à s’éloigner des schémas que nous avions imaginés au départ.
                                          Alors non, personne ne pourrait se satisfaire, intellectuellement, d’avoir un enfant (adulte, entendons nous) prostitué.
                                          Mais pour autant, il est possible de penser que la prostitution désirée est un mode de vie comme un autre.
                                          Il en irait de même pour les orientations sexuelles, par exemple.

                                        • hommelibre hommelibre 11 avril 2011 16:51

                                          Firenza, rien ne serait du pareil au même quoi qu’elle fasse. Mais si elle fait un choix et qu’elle l’assume je serai d’accord avec elle. Qu’elle soit musicienne de rue, prostituée, pdg. Avec mes préférences, inévitablement.

                                          Dans ma hiérarchie personnelle, je préférerais la voir s’engager utilement dans le monde, ou être artiste, ou gestionnaire intègre, entre autres. Mais Ça ce sont mes désirs personnels, pas ses choix.

                                          La prostitution n’est pas en haut de ma liste. Mais pas en bas non plus. J’aimerais que quoi qu’elle choisisse de faire elle reste intègre dans ses valeurs humaines. Cela est le plus important à mes yeux. C’est là où elle resterait en haut de ma liste.


                                        • hommelibre hommelibre 11 avril 2011 17:13

                                          Je n’ai pas vraiment développé le thème de la liberté en lui-même, il me semble difficile d’y croire ou non. D’ailleurs il m’intéresse plus d’en débattre que de demander qu’on y croie. J’aborde dans cet article la liberté de choix de vie et de disposer de son corps. Cela me paraît être parmi les libertés fondamentales.

                                          Qu’il y ait nécessité à établir des règles collectives, d’accord avec vous. Je n’ai d’ailleurs pas dit le contraire, je n’ai pas dit ce que vous m’attribuez. Mais l’équilibre entre la liberté individuelle et la règle collective demande régulièrement à être remise sur le métier. La règle collective n’a pas à prétendre tout gérer. La loi, et donc l’Etat, posent les limites qui empêcheraient les autres de vivre : ne pas tuer, ne pas voler, etc. Si l’Etat veut aller plus loin et dire ce qui est bien moralement, il sort de son rôle laïc. Cela devient un Etat religieux ou para-religieux.

                                          Or c’est ce qui se passe avec la tentative de criminaliser le client des prostituées. Aucune prostituée n’est obligée de dire oui à un client (sauf forcée, ce qui est alors pénal). On ne peut donc traiter le client d’esclavagiste comme le font les abolitionnistes. Le faire est abusif, c’est dire ce qui est bien ou mal alors qu’aucun acte ne permet de prétendre qu’il y a esclavagisme. Le mot esclavagisme est précis. On ne peut lui faire dire n’importe quoi sous un prétexte moralisateur. Si le client n’est pas esclavagiste et s’il n’y a pas de réseau mafieux alors la prostituée est libre. Après c’est une question de rapport de force pour savoir qui va gagner : la liberté de choisir sa vie ou le contrôle de l’Etat sur les individus.

                                          Les débats moraux doivent se passer en dehors de l’Etat, qui éventuellement validera un consensus général par une loi dans des domaines où c’est réellement son rôle.

                                          Sur la prostitution forcée il y a consensus général. Elle tombe déjà sous le coup de la limitation de la liberté de l’autre et la coercition.

                                          Le contrat est la base d’une relation saine. La loi sanctionne le non-respect d’un contrat. Le meurtre par exemple est le non-respect d’un contrat de base - celui qui dit implicitement : je te laisse vivre et tu me laisses vivre. La société du contrat, avec une force neutre d’interposition (la Justice et l’Etat) pour les non-respects de contrat, est une société civilisée respectueuse de ses membres.

                                          Le contrat c’est à la fois la liberté et la responsabilité. L’excès de libéralisme (ou de liberté) ne doit être fustigé et corrigé que quand il y a atteinte à autrui - comme c’est le cas avec la dérégulation financière.


                                        • tikhomir 11 avril 2011 17:54

                                          Quand je dis que je ne crois pas à votre notion de la liberté, je veux dire que je ne crois pas que cela fonctionne, qu’elle soit possible à mettre en œuvre.

                                          Effectivement, la loi ne peut pas tout gérer. Le problème c’est que plus une société est « diversifée » (dans les moeurs et la vision que l’on en a), plus il y a besoin de lois. Le fait qu’aujourd’hui chacun veuille faire comme il veut comme il veut, etc. ne peut conduire qu’à créer de plus en plus de lois et donc à tout contrôler de plus en plus. C’est tout le paradoxe qu’à induit le libéralisme : la société ne peut plus être unie, on fait des lois pour la réunir, sauf que cela va à l’encontre des « libertés » (suivant la définition qu’on en a).

                                          Citation : « Si l’Etat veut aller plus loin et dire ce qui est bien moralement, il sort de son rôle laïc »

                                          La morale n’appartient pas spécialement à la religion puisque même un athée a une morale individuellement mais aussi en groupe (idem pour l’éthique). De plus, il ne faut pas confondre morale et religion, ce sont deux choses bien distinctes. De même, on ne doit pas confondre éthique et morale qui sont aussi deux choses différentes (même si elles peuvent être proches).

                                          D’autre part, il faut distinguer ce qui doit être légalisé de ce qui ne doit pas être pénalisé. Pour ma part, la prostituée comme le client ne doivent pas être pénalisés (des fois on exagère en disant « criminalisés »), mais je ne suis pas pour la légalisation de la prostitution et de la « consommation ». La chose existe, voilà tout, pas besoin d’en faire une industrie légale qui ne réglerait rien quant aux mafieux.

                                          Légaliser la prostitution, rouvrir les maisons closes ferait juste que d’autres filles seraient quand même sur le trottoir dans de sordides conditions et les tarifs seraient plus bas encore pour être concurrentiels. Car dites-vous bien qu’une activité légale est souvent plus chère qu’une activité illégale. Bref, pour faire une vanne et un exemple de très mauvais goût je dirais qu’il y aurait d’un côté les prostituées et de l’autre, les contrefaçons chinoises. Ce n’est pas une solution donc.


                                        • morice morice 11 avril 2011 13:48

                                          ce mec est ABJECT et tient des propos abjects ; c’est d’un PSY dont il a besoin !!! 


                                          • Castor 11 avril 2011 14:15

                                            Moi, j’aurais mis une majuscule à « propos abjects », histoire de faire plus équilibré.

                                            Mais bon, chacun son truc.
                                            Sinon, ravi de vous voir replié, cher Morice !!!

                                          • La râleuse La râleuse 11 avril 2011 14:14

                                            Cher John G.,

                                            Je suis une féministe convaincue... Qui éprouve beaucoup de tendresse pour les hommes.
                                            J’ai pris connaissance de votre article non pas avec plaisir, non pas avec intérêt mais avec bonheur.
                                            Bonheur de lire un texte bien écrit par une personne qui a le sens des valeurs humaines, un individu qui respecte les autres et chez qui on devine de la tendresse pour eux.
                                            Bien sûr que tous les prudes hypocrites, tous les bas-bleus (mâles ou femelles) vont vous vilipender ; vous écrivez sans esprit moralisateur sur un sujet tabou.
                                            Selon mes critères, vous êtes quelqu’un de bien, Monsieur John G.


                                            • Castor 11 avril 2011 14:28

                                              Pfff, encore un pervers du déguisement.

                                              Et encore, je soupçonne un poil de sadisme pour peu que le goudron soit chaud...

                                            • hommelibre hommelibre 11 avril 2011 14:26

                                              Chère Râleuse :

                                              Merci pour ce mot d’encouragement et de reconnaissance. J’ai lu votre comm plus haut et je l’ai apprécié. Oui j’ai une grande tendresse pour les humains. Mais oui, les idéologues de tous bord me hérissent, et c’est vrai aussi que le féminisme idéologique ne passe plus avec moi. Mais comme partout il y a des personnes sincères. L’injustice, le mépris et la domination sont des plaies. Et la liberté m’importe au plus haut point.

                                              Si vous avez l’occasion de voir l’émission dont je parle, vous verrez la profonde humanité et l’intelligence de tête et de coeur des femmes qui témoignent.

                                              J’apprécie aussi votre objectivité : vous êtes une féministe avec laquelle je défilerais sans problème ! smiley


                                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 11 avril 2011 14:29

                                                t’ as raison c ’ est mieux halal au moins les bêtes , elles , ne souffrent pas .


                                                • sisyphe sisyphe 11 avril 2011 14:30

                                                  La prostitution a existé de tous temps, et continuera d’exister, tant que des hommes (ou des femmes, mais plus accessoirement) n’auront pas les moyens naturels de séduire, et d’assouvir leurs propre sexualité, avec des partenaires consentants, ou des envies non satisfaites. 


                                                  Pour moi, le problème essentiel de la prostitution, est son illégalité, qui favorise les circuits mafieux (traite de femmes, réseaux de proxénétisme, etc....) et l’exploitation de femmes par des proxénètes, en marge de la loi. 

                                                  La solution me semble évidemment dans la légalisation de la prostitution  : maisons closes ou bordels, chambres vitrées sur rue, (comme aux Pays Bas), contrôles sanitaires réguliers, surveillance, protection, cotisations retraite, santé, etc.... 

                                                  Dans ces conditions, pour celles (ceux) qui le choisissent librement, je ne vois pas de raison de les en empêcher. Après tout, cette forme d’exploitation n’est pas pire que celles faites à beaucoup de travailleuses (eurs) dans des cadres légaux. 

                                                  Dans la mesure où elle n’est pas contrainte, la prostitution remplit un office social certes particulier, mais utile.

                                                  Et quand je parle de légalisation, cela signifie que ce « travail » doit être soumis aux mêmes obligations que les autres ; déclaré, soumis à impôt, tarifé, ainsi qu’aux mêmes droits ; retraite, sécu, etc....

                                                  Pour cela, il faudrait également inclure dans ce « secteur d’activités » la prostitution « de luxe » ; à savoir tout le domaine des escort girls, et autres putes de luxe, quelquefois même « offerts » par des entreprises à des clients ; voire les parties fines à la bunga bunga berlusconienne, etc.... 

                                                  Condition de base, bien sûr ; que les femmes soient majeures, et consentantes, et régulièrement contrôlées. 

                                                  Dans ces conditions, je n’y vois aucun problème de « morale » (quelle morale ? de qui ? pour qui ?) ni d’exploitation. 

                                                  Alors, bien sûr, à la base, il y a, la plupart du temps, la contrainte essentielle de gagner de l’argent pour vivre (survivre) ; mais n’en est-il pas de même pour toute forme de travail, payé que dalle, auquel des femmes s’échinent toute une vie, jusqu’à en perdre leur santé ? 

                                                  Allez, quelques petites pour la route : 





                                                  et, en hommage : 


                                                  • Georges Yang 11 avril 2011 14:38

                                                    La morale laique et feministe est aussi rigoriste que la Thora et les Haddits
                                                    Le sexe c’est la faute originelle, le stupre la luxure et j’en passe.
                                                    La Suède est devenu un pays de sinistres moralistes , toute la Scandinavie d’ailleurs
                                                    Si vous voulez en chier en France, votez Eva Joly


                                                    • beo111 beo111 11 avril 2011 14:44

                                                      Sans aller jusqu’au chèque emploi service, je pense qu’il faut légaliser.

                                                      Ca dédramatisera.


                                                      • Yohan Yohan 11 avril 2011 14:53

                                                        Une de mes copines de lycée ça remonte à loin), très friquée, bourgeoise, s’est faite escorte girl pendant un temps, juste pour le plaisir, son plaisir, car le fric elle en avait autant qu’elle voulait et des mecs aussi. Attention, je ne dis pas non plus que toutes les filles de rue sont forcément d’accord pour se prostituer mais les féministes feraient bien de se renseigner avant de se lancer dans la leçon de morale habituelle.


                                                        • Clojea Clojea 11 avril 2011 15:12

                                                          Sujet difficile qui ne devrait pas exister. Mais ça, c’est dans un monde utopique futur, ou tout au moins c’est à souhaiter. Entre les femmes obligées de se prostituer (réseau mafieux, traffic d’êtres humains), et les femmes qui le font pour gagner un max d’argent, il y a déjà une séparation nette. Reste la catégorie de celles qui aiment la prostitution, et je ne pense pas qu’il y en ait beaucoup.
                                                          Il est sur en tous cas, que pour éviter les réseaux mafieux, il faudrait revenir au concept des maisons closes. Au moins, les femmes seraient surveillés médicalement, et comme ce ne serait pas prohibé, le traffic d’êtres humains s’arrêterait.
                                                          Mais, évidemment, ce n’est pas la grande solution. La solution serait qu’il n’y ait plus de prostitution du tout, mais c’est comme le porno, c’est une industrie florissante, qui rapporte un max de pognon. Et puis, les pubs sont faites pour exciter les mecs. Il suffit de regarder les pubs à la TV, sur les affiches etc... Beaucoup de nanas dénudées, juste pour exciter un tant soit peu les hommes. Une pub se vend s’il y a de la peau dénudée. Cercle vicieux qui fait que cette société excite les mecs, et reproche ensuite le porno et la prostitution. 
                                                          Enfin, il y a l’intégrité de chacun. Que dire du mec moyen marié, qui va se taper un moment avec une escort girl ? Ehique en toc ? Surement mais banalisée par la société. 
                                                          On peut développer le sujet encore plus, mais on touche là à un des problèmes fondamental de notre société 


                                                          • Tristan Valmour 11 avril 2011 15:22

                                                            On ne peut pas aborder le thème de la prostitution sans le traiter conjointement avec celui de l’amour, des relations sexuelles, de la biologie et de la psychologie.

                                                            Je pense qu’il faut aussi partir d’un postulat : tout est permis lorsque des adultes ont donné leur consentement libre et éclairé, et la morale n’a pas son mot à dire en la matière parce qu’elle vient violer le consentement libre et éclairé donné entre deux adultes consentants. La morale est un code culturel soumis aux variations dans le temps et l’espace, ce n’est nullement une vérité universelle et intemporelle. Pire encore, la morale est souvent un instrument de domination des groupes au pouvoir sur les individus, les premiers imposant des normes aux seconds. D’un point de vue philosophique, la morale est d’ailleurs une philosophie de l’action. Ainsi le médecin dispose-t-il de connaissances médicales qui permettent aussi bien de guérir que de tuer.

                                                            Là où se pose le problème fondamental est la détermination du consentement libre et éclairé. Je mets de côté les cas où l’absence de consentement est patent : prostitution forcée par autrui. Il apparaît évident de prime abord que la jeune femme (et de plus en plus le jeune homme semble-t-il) qui gagne 1000 euros par mois par son emploi principal alors qu’il lui en faudrait 500 de plus pour répondre à ses besoins (que ceux-ci soient futiles comme se payer les derniers vêtements à la mode ou indispensables comme nourrir ses enfants n’appartiennent qu’à elle) pourrait se tourner plus volontiers vers la prostitution que celle qui dispose de 1500 euros par mois de par son emploi principal. Le consentement de la première jeune femme qui choisirait la prostitution ne serait donc pas libre et éclairé. Malheureusement, les choses ne sont pas si simples.

                                                            Nous sommes tous conditionnés par le milieu où nous vivons, de l’échelle microsociale à l’échelle macrosociale. Ainsi le péché de chair est-il fortement ancré dans l’inconscient collectif et le sexe apparaît-il toujours comme un acte sublimé dont l’objectif est la procréation d’une part, ou le stade ultime de l’amour qui unit deux êtres, l’expression accomplie de la fusion de ces deux moitiés dont parle la mythologie grecque (Les Dieux ont puni la prétention des géants hermaphrodites à contester leur autorité et les ont divisés en deux moitiés – homme et femme – qui depuis se cherchent). Ce faisant, tout acte sexuel qui ne serait pas gratuit se trouverait suspect en raison de ce conditionnement. Acte gratuit lorsqu’on procrée ; acte gratuit lorsqu’on sublime une relation amoureuse par une relation intime. Un(e) prostitué(e) qui offrirait gratuitement sa prestation serait-il (elle) considéré(e) différemment et cela choquerait-il moins ? Rien n’est sûr puisque cette femme serait considérée comme « une salope » et cet homme comme « un don juan ». A cet acte gratuit s’ajoute donc aussi le fait que la femme doit avoir un « interlocuteur sexuel » unique !

                                                            Nous touchons là au résultat du conditionnement. On offre traditionnellement au mâle davantage de liberté qu’à la femelle. Ainsi le mâle adolescent peut-il sortir à un âge plus jeune que la femelle, et se livrer à davantage d’écart de conduite, adopter des comportements à risque, être vulgaire, etc. Tout sera plus pardonné au mâle qu’à la femelle. On s’émerveillera peut-être même de ces manifestations observables de « virilité », quand on les condamnera chez la femme. Il est bien connu qu’il est parfaitement « naturel » que les garçons jouent à la guerre et les filles à la poupée et que ce n’est pas l’environnement qui conditionne les jeux. Margaret Thatcher qui aimait tant la guerre n’était d’ailleurs pas une vraie femme. Admettons aussi dans ce cas que les parents ne choisissent pas le doudou de leur bébé et que superman ne porte pas de pyjama.

                                                            Je mesure qu’il est parfaitement difficile d’admettre que nous sommes conditionnés par notre environnement, que nos croyances et jusqu’à nos pensées les plus intimes sont le résultat d’un conditionnement à la fois social et biologique. Les femmes auxquelles la notion de pureté immaculée est accolée en sont ainsi réduites à réfréner leur plaisir parce que la société les conditionne à cela.

                                                            Il y a un conditionnement social, mais aussi un conditionnement biologique parce que, hommes et femmes, nous sommes pratiquement tous conditionnés à nous accoupler pour transmettre nos gènes. Nous ne nous choisissons pas, ce sont nos systèmes immunitaires qui se choisissent, ainsi que nos mémoires, et ce, malgré le fait que nous pouvons nous accoupler sans qu’un enfant naisse de cet accouplement. Seulement, la maîtrise de la procréation est encore trop récente pour que cette évolution ait été complètement intégrée.

                                                            Cette pulsion à s’accoupler est si forte qu’elle explique le taux de suicide anormalement élevé chez les jeunes gens. Une étude américaine a en effet révélé que la cause principale du suicide chez les jeunes était l’impossibilité de transmettre ses gènes par l’accouplement.

                                                            Nous avons, particulièrement dans nos sociétés occidentales, une vision de l’amour passablement tronquée par les contes (princesse et prince) et romans courtois. Or, le chevalier servant est un mythe ; celui-ci au contraire était à l’origine un violeur et un pilleur qui prenait ce qui lui plaisait. L’amour entre homme et femme comme l’amour filial sont des constructions culturelles assez récentes au regard de l’histoire de l’humanité, concomitantes à l’allongement de l’espérance de vie, à l’organisation de l’économie et à la diminution de la mortalité infantile. Ce ne sont donc pas des phénomènes naturels. Je sais, ça n’est pas romantique, mais ce sont des vérités scientifiques. Il était par exemple trop risqué de s’attacher à ses enfants quand on savait que la plupart d’entre eux allaient mourir dans l’année de leur naissance. Le romantisme ne peut s’installer que lorsque les conditions matérielles sont réunies pour le faire. Il existe donc un lien entre romantisme (amour non tarifé) et argent, quoi qu’on veuille bien en penser. Le romantisme est bel et bien l’apanage des sociétés nanties où les conditions d’existence sont assurées.

                                                            L’humanité est si merveilleuse qu’elle offre une diversité telle qu’elle relativise fortement des comportements jugés comme naturels pour les renvoyer au rang de culturel, donc au caractère ni universel, ni intemporel. Et justement, il existe toujours en Afrique noire des communautés (pour ne pas employer le terme négativement connoté de tribu) où la femme choisit l’homme avec lequel elle va s’accoupler sans que celui-ci n’ait à redire. Est-ce du viol institutionnalisé, la femme est-elle toujours aussi pure et incapable de pratiques que l’on prête aux hommes, etc. ? Je ne résiste pas au passage, puisqu’on est ici pour combattre les clichés, de mentionner une étude de Wellings et Co, et publiée dans le très sérieux Lancet en 2006 qui affirmait que les Européens avaient plus de rapports sexuels que les Africains. L’hypersexualité des Africains est encore un mythe qui tombe, ce, malgré une liberté des mœurs apparemment plus importante !

                                                            Nos amis les animaux ne peuvent pas nous offrir le bon exemple puisque eux aussi se prostituent pour obtenir plus de confort (épouillage …) et autres avantages.

                                                            Où se situe le consentement libre et éclairé, ça n’est pas si simple. Qui a toujours vécu dans un milieu favorisé et voyage pour la première fois dans un pays où l’extrême pauvreté se voit au quotidien sera choqué parce que les informations qu’il reçoit sont nouvelles et attirent son attention. Mais quelques mois plus tard, il ne fera plus attention à cette pauvreté. En psychologie, on appelle cela l’habituation : diminution progressive de la réponse aux stimuli environnementaux. De la même manière, la personne qui gagne 1000 euros par mois et a besoin de 500 de plus se prostituera peut-être initialement par obligation (parce qu’il s’agit d’un moyen plus rapide de gagner cette somme, parce qu’elle n’a pas d’autre idée, pour toute autre raison qui la regarde seule) mais petit à petit, elle pourrait s’y habituer et son consentement libre et éclairé serait alors formulé parce qu’il n’y aurait plus de conflit entre son conditionnement et son statut. J’emploie le conditionnel parce que la manière d’interpréter les informations dépend intimement de la structure psychologique et neurale de l’individu. Il n’y a pas norme en la matière.

                                                            Pour terminer, on aura bien compris que mon propos n’était pas de prendre parti mais de replacer les choses dans leur contexte. Nos sociétés sont fondées sur bien des mythes et tout n’est pas toujours aussi simple qu’il n’y paraît.


                                                            • Firenza 11 avril 2011 15:46

                                                              A quand les offres d’emploi à l’ANPE pour des postes en maison close lorsque celles-ci seront légalisées sous le prétexte de sécuriser et de contrôler l’activité  ? A quand les pénalités pour les chômeurs et les chômeuses qui refuseraient plusieurs fois le poste de prostitué ?

                                                              L’ANPE a déjà proposé des postes pour le téléphone rose ou des postes dans des bars d’hotesse...Reconnaître l’activité de prostitution en tant que métier et légaliser les bordels ouvre la porte à ces dérives...

                                                              Il est bien évident qu’il ne s’agit pas de croire possible l’éradication de la prostitution par des mesures prohibitives qui ne feraient que déplacer le problème mais on en est à envisager de la banaliser et donc à la favoriser... Inversion des valeurs du discours libéral libertaire !

                                                               

                                                               


                                                              • Barrous Barrous 11 avril 2011 16:20

                                                                J’adore smiley


                                                              • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 11 avril 2011 15:51

                                                                Bravo à mon presque homonyme pour cet article sur un sujet difficile.

                                                                La prohibition a toujours été le berceau de la pègre, qu’elle concerne la drogue, l’alcool, la prostitution...

                                                                En général, les états où la prostitution n’est pas pénalisé, les prostituées sont libres.
                                                                Lorsqu’il y a interdiction, la pègre se rue sur ce marché et met en place un réel et odieux esclavage.


                                                                • annlise 11 avril 2011 16:42

                                                                  Je remarque une fois de plus que ce sont les femmes d’une bonne « vertu » et vie « morale » qui en ont le plus contre la prostitution ! 


                                                                  A Hommelibre Oui, ce qui blesse le plus à la longue est le mépris, le regard des autres femmes.
                                                                  Les hommes quant à eux, sont clients, ou veulent nous sauver des affres de cette sexualité « amorale » !!!!! D’un sens ils sont plus gentils !!

                                                                  Pour moi, une seule conduite « Ma liberté s’arrête où commence celle des autres ».
                                                                  Je ne me permettrais pas d’apporter un jugement sur la vie de quelqu’un. 
                                                                  Et puis pour finir, tout le monde ne peut pas devenir boucher ou ingénieur, alors il est normal que certaines femmes ne peuvent pas être prostituée. 

                                                                  Encore une fois, je fais une énorme différence entre l’esclavagisme et la prostitution. 


                                                                  • tikhomir 11 avril 2011 17:01

                                                                    Citation : « Ma liberté s’arrête où commence celle des autres ».

                                                                    Typique de la pensée du siècle des Lumières... Dommage. Dans cette phrase, le sujet se replie sur lui-même et considère l’autre comme un frein à sa propre liberté, votre liberté s’arrête parce celle de l’autre commence, l’autre devient donc un obstacle, ce qui ne peut conduire qu’à la rancœur. C’est l’individualisme qui est de mise avec ça. Quelle vision négative des autres ! Pour ma part, je préfère que ma liberté suscite la vôtre et nul besoin de jugement non plus.

                                                                    Méfiez-vous des phrases toutes faites.

                                                                    Si les autres femmes sont les plus « hargneuses », c’est peut-être parce qu’elles n’ont pas envie qu’on prenne les femmes pour des objets sexuels et elles se sentent un peu concernées. Il en va de l’image de la Femme (F majuscule, c’est voulu). D’autant plus que le contexte historique (luttes féministes, etc.) ne favorise pas le dialogue pacifique à ce sujet. Ceci n’est qu’une supposition, je me trompe peut-être, mais j’aimerais avoir des avis féminins sur la question.


                                                                  • Barrous Barrous 11 avril 2011 17:03

                                                                    @ Annlise

                                                                    L’explication à votre remarque est pourtant simple : les femmes « de bonne vertu » craignent que leurs maris ou fils aillent chez des prostituées comme les mères craignent que leurs enfants se fasse avoir par des dealers de drogue ou des marchands d’armes !

                                                                    Je crois que vous avez tendance à sous-estimez pas les dégâts psychiques par rapport aux dégâts matériels (ceux qui spéculent sur le blé,...)

                                                                    Ceci dit, je compatis à votre situation, mais votre raisonnement s’applique également aux dealers de drogue : ils n’ont pas pu être ingénieur ou boucher... smiley

                                                                    Qu’est ce qu’on fait alors ?

                                                                    PS : mon avis détaillé dans mon post le plus long


                                                                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 11 avril 2011 18:06

                                                                    moi j’ suis boulanger , heureusement pas ingénieur .... smiley


                                                                  • Firenza 11 avril 2011 18:18

                                                                    Les femmes hargneuses contre les prostituées ?! N’est-ce pas un cliché ? Personnellement, je suis une femme mais je ne me sens nullement menacée par les prostituées et je n’ai ni hargne, ni mépris envers elles. De la compassion plutôt car quoi qu’elles en disent elles ne me convaincront jamais qu’elles s’épanouissent en se vendant...car je m’imagine tout simplement à leur place. N’est-ce pas ce qu’on appelle de l’empathie ? Mais si je me trompe, tant mieux finalement car cela voudrait dire que l’on peut être heureux à se prostituer.

                                                                    Doit-on parler de moralisateurs en ce qui concerne les personnes qui refusent la banalisation de la prostitution ? Ou n’est-ce pas plutôt du bon sens plutôt dans l’esprit de la common decency chère à Orwel. Je cite JC Michéa à ce propos : " Il entendait désigner ainsi une société dans laquelle chacun aurait la possibilité de vivre honnêtement d’une activité qui ait réellement un sens humain. Il est vrai que ce critère apparemment minimaliste implique déjà une réduction conséquente des inégalités matérielles. En reprenant les termes de
                                                                    Rousseau, on pourrait dire ainsi que dans une société décente « nul citoyen
                                                                    n’est assez opulent pour pouvoir en acheter un autre, et nul n’est assez pauvre
                                                                    pour être contraint de se vendre ».


                                                                  • tikhomir 11 avril 2011 18:41

                                                                    @Firenza, non pas hargneuses contre les prostituées, hargneuses contre l’idée de la légaliser de la prostitution.

                                                                    Pour le reste, merci.


                                                                  • easy easy 11 avril 2011 17:03

                                                                    Sur ce sujet fort classique, notre ami Hommelibre ouvre le bal avec un des plus gros mots de notre théâtre, le mot Magnifique. Juxtaposé à chat ou cheval ou fleur, ce mot ne déplacerait pas les foules. Mais juxtaposé à Prostituée alors qu’il avait été inventé pour couronner Marie, ça le fait grave sur notre « Boulevard du crime ».

                                                                    Ce barouf distrait, mobilise et aide à oublier notre finitude. Merci.

                                                                    Il tient de notre prométhéisme, de notre pygmalisme et de notre théâtralisme de désigner qui doit être élu, qui doit être condamné. Et quand il apparaît peu productif d’intérêts de dire qu’Hélène est belle, que la rose ou la Lune est superbe, on en viendra à dire que la prostituée est magnifique. On développera une thèse démontrant que le geste de la prostitution est magnifique en l’illustrant de cas où le corps loué est assurément magnifique. Les spécialistes parleront de synecdoque.

                                                                    Le cinéma, la publicité et le pouvoir prostituant énormément les femmes en attirant les plus belles et en faisant d’elles des icônes, on approche du moment où toutes les belles femmes seront des prostituées et par métonymie corps esprit, contenu contenant, il sera établi que la prostituée est magnifique.

                                                                    Contrairement aux pays d’où il vient, quand il est porté par des blondes, le voile intégral peut représenter une voie très intéressante pour les femmes qui voudraient clairement relever de la magnificence mariale. Il n’aurait pas existé, certaines d’entre nous seraient en train de l’inventer. Hélas pour nos saintes, elles n’ont pas eu cette bonne idée 50 ans plus tôt, avant l’islamisation de notre pays et maintenant, il est trop tard. Cacher entièrement son corps est désormais irrémédiablement associé à islamisation. Si la bataille s’amplifie, le port du string va devenir l’obligatoire marque de laïcité et la prostitution la meilleure preuve d’engagement républicain.


                                                                    • dereck 11 avril 2011 17:21

                                                                      Aujourd’hui la majorité des courant féministes c’est la misandrie et rien d’autre.

                                                                      En s’attaquant à la prostitution, ce n’est pas pour les femmes (dont la plupart ont choisie ce métier), c’est avant tout pour s’attaquer a une partie de la sexualité masculine, en mettant le client comme prédateur tandis que la prostitué serait la gentille victime.

                                                                      Mais aujourd’hui le système victimaire a été démonté et ne trompe plus personne.


                                                                      • hommelibre hommelibre 11 avril 2011 17:26

                                                                        @ Easy :

                                                                        Le string comme marque de la laïcité ? Il ne faudrait quand-même pas en faire une religion... smiley

                                                                        Le mot magnifique n’est pas le fait du hasard. Il est accolé à un mot porteur de la plus grande vilenie possible : prostituée. Il n’y en a pas beaucoup de pire. Pédophile peut-être ? Ou violeur ? Prostituée est dans la case noire. J’ai délibérément voulu redonner de la lumière à ce mot, de la respiration, de la dignité. Magnifique, c’est fort. Cela ne peut être rangé dans le casier « oublie-moi vite ». Et ce qui est beau, fort, grand, c’est bien comme je l’écris l’humanité des femmes et des hommes acteurs de ce film. Dire d’une prostituée qu’elle est magnifique c’est dire qu’elle est autre chose que la stigmatisation habituelle : salope, vénale, ou victime. Elle ne peut être une chose. Elle est humaine. Elle a du coeur, de la tête, en plus du corps. Elle existe à côté de nous. Elle ne fait pas la guerre. Ne prétend pas changer le monde. N’empêche personne de vivre. Mais lui laisse-t-on cette même liberté en retour ?

                                                                        Je voulais, assurément, faire contraste, et sortir de la stigmatisation négative par une autre, positive, et donc forcément provocatrice.

                                                                        Le thème le méritait, le film de Planète aussi.


                                                                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 11 avril 2011 18:03

                                                                          Bonjour Annlise , 


                                                                          Ils vous font pas rire un peu les ceux qui  se donnent du mal pour essayer 
                                                                          de tenter de vous faire comprendre , la différence entre le proxo maquereau et 
                                                                          le proxo Etat ? 
                                                                          En tous cas vous avez mon total  respect . Merci d’ avoir apporté votre témoignage .

                                                                          • Ronald Thatcher rienafoutiste 11 avril 2011 18:30

                                                                            Les prostituées de vitrine...

                                                                            exemple : la Belgique

                                                                            Un touriste français en visite dans les rues à ampoules rouges d’une ville de Belgique, flâne en regardant les filles aguichantes derrière leur vitrine. A un moment, notre héros s’arrête devant une beauté et cogne au carreau en demandant le tarif pour un service.
                                                                            La fille lui dit :« c’est deux milles euro, mon chou ! »
                                                                            Notre touriste refroidi lui répond : « Ben dis donc, c’est cher !!! »
                                                                            et notre prostituée belge de conclure : « oui, mais c’est du double vitrage ! »


                                                                            • armand armand 11 avril 2011 18:43

                                                                              Je viens de faire un petit tour dans le centre de Paris - monuments couverts de placards publicitaires à la gloire de l’industrie de luxe (posés sur les échafaudages de ravalement de façade, bien entendu) ; grande partie du jardin des Tuileries interdite d’entrée en raison d’une expo de voitures de course organisée par Optic 2000 ; tout l’agencement et l’organisation du Louvre conçu exclusivement pour vendre le plus grand nombre de gadgets au plus grand nombre de touristes.
                                                                              Et en rentrant je découvre qu’une de mes séries préférées est morte-née, déprogrammée brutalement car elle n’a pas raflé assez de pourcentage à l’audimat. Pourtant il s’agit d’une chaine publique...

                                                                              J’en conviens que tous les services de l’Etat sont désormais une immense entreprise de prostitution.


                                                                              • armand armand 11 avril 2011 18:46

                                                                                Egérie des années 1840 - la Dame aux Camélias, amie de Franz Liszt, de DUmas fils...

                                                                                Egérie des années 2010, « Pretty Zahia » - amie des footballeurs millionnaires et analphabètes.

                                                                                Toutes deux des courtisanes.

                                                                                Chaque époque a les symboles qu’elle mérite...


                                                                              • Ariane Walter Ariane Walter 11 avril 2011 19:53

                                                                                @Armand,
                                                                                Disons aussi qu’il n’y a pas de Puccini pour transcender une fille qui ressemblait peut-être à Miss Zahia....
                                                                                Mais la Traviata est plus une oeuvre sur la souffrance amoureuse que sur la courtisanerie, prostitution réservée à l’élite pauvre du charme et de la beauté.


                                                                              • frimouline 11 avril 2011 18:53

                                                                                la prostitution a toujours existé. même quand l’argent n’était pas encore inventé la femme acceptait en général d’être abusée par l’homme qui en retour la protégeait.
                                                                                et l’homme ne fait pas exception : dire oui à son supérieur quand on aimerait dire non, n’est-ce pas déjà de la prostitution ? plus généralement, travailler pour de l’argent c’est déjà se prostituer. suffit de regarder les journalistes à la télé, ou tous ces politiques gentillement cachés derrière leurs chefs pour voir ce qu’est la pire prostitution. seuls les bénévoles peuvent parfois considérer qu’ils ne se prostituent pas. même les amitiés sont parfois de la prostitution : être ami avec quelqu’un parce qu’il a une belle voiture, ou qu’il paie plus souvent l’addition, c’est déjà se prostituer.

                                                                                et une femme qui vit avec un mec pour son argent, ce n’est pas aussi de la prostitution ? et celle qui se marie pour sa place sociale, ce n’est pas de la prostitution ? et ces stars qui se marient avec d’autres pour leur célébrité, ce n’est pas de la prostitution ?

                                                                                de tous temps les sociétés bien-pensantes, sous le couvert de toutes les religions criminelles, on jugé le sexe comme sale et à cacher, et donc on toujours tenté d’éradiquer la prostitution. mais tant que nous ne serons pas libres, donc, déjà, tant que l’argent existera, la prostitution existera. qu’on se le dise, dans notre monde tout le monde se prostitue. pour le fric !


                                                                                • tikhomir 11 avril 2011 19:40

                                                                                  @frimouline :


                                                                                  Citation : « de tous temps les sociétés bien-pensantes, sous le couvert de toutes les religions criminelles, on jugé le sexe comme sale et à cacher, et donc on toujours tenté d’éradiquer la prostitution. »

                                                                                  Moui... bof, en attendant c’est la république laïque qui a pénalisé la prostitution à l’heure actuelle et c’est encore la république laïque qui voudrait pénaliser les clients... La religion a bon dos et les clichés sont nombreux (sur le sexe sale, etc. c’est n’importe quoi), mais n’exagérez pas, à l’heure actuelle vous ne pouvez pas dire que ce sont les religieux qui font les lois en France. Pour la pénalisation des clients, c’est Mme BACHELOT qui en parle et vu sa politique et ses propos, on ne peut pas vraiment la taxer de catholicisme aigü, bien au contraire.

                                                                                • COVADONGA722 COVADONGA722 11 avril 2011 18:55

                                                                                  yep Armand je parie que c’est de Gently dont vous parlez , pensez une serie un rien cérébrale
                                                                                  des mechants pas completements méchants des gentils un peu « fumier » une époque restituée avec légéreté et bon gout bref de la confiture pour les cochons nous n’étions que deux millions à regarder et pour les marchants de pampers c’est pas assez ;
                                                                                  On cane devant les coup de boutoir des barbus le nain nous embarque dans des guerres
                                                                                  n’y faites n’y a faire et les mercantis ont mis le grappin sur tout !
                                                                                  DELANDA CARTHAGO EST !!!!!!
                                                                                  yep citoyens aimez les guerres à venir leur paix sera terrible !!!!!


                                                                                  • armand armand 11 avril 2011 19:45

                                                                                    Asinus,

                                                                                    Je vois qu’on a regardé les mêmes épisodes.
                                                                                    Le petit sergent m’a fait penser à Dustin Hoffmann.
                                                                                    Surtout, les sujets étaient parfaitement d’actualité - les ravages psychologiques de la guerre (l’histoire du gentil ornithologue qui assassinait à mains nues les boches et ne savait pas arrêter vingt ans après) ; l’Irlande - je crois que c’était le meilleur, avec doubles-triples agents et services secrets pourris et lucides en même temps ; le dernier qui abordait la pédophilie.

                                                                                    J’ajouterai à votre citation - MORITUR SED RIDET...


                                                                                  • COVADONGA722 COVADONGA722 11 avril 2011 18:58

                                                                                    Chaque époque a les symboles qu’elle mérite...


                                                                                    ben tiens Napoléon III le petit avait epousé une espagnole : une ultramontaine
                                                                                     nicolas le petit a épousé une italienne : une ’ultramondaine


                                                                                    • ZEN ZEN 11 avril 2011 19:28

                                                                                       une ultramondaine
                                                                                      Pas mal, Asinus


                                                                                      • armand armand 11 avril 2011 19:47

                                                                                        Excellent !

                                                                                        J’avais pensé aussi, après la courtisane Païva qu’on appelait le « Passage des Princes », que l’actuelle était le « Passage des People ».

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