Je crois que vous ne vous mettez pas a la place des migrants. Il me semble que vous en avez un vision extérieure et instrumentalisante. D’autre part, vous remettez en cause la laïcité et la démocratie.
Si j’en juge par mon propre cas, je n’attends pas de la Russie qu’elle me trouve une place. Je cherche a rester a la mienne, celle d’un étranger respectueux du pays d’accueil. Je ne tiens pas du tout a partager beaucoup de valeurs locales ( par exemple l’absence de laïcité....), je préfère conserver un droit de vote en France et m’arrange très bien de ne pas voter en Russie. J’imagine que comme moi, beaucoup de migrants viennent en France sans projet précis, a priori, d’y rester a tout jamais. Je suppose même que dans la plupart des cas, ils envisagent au moins de se retirer au pays, et , souvent, restent parce que les enfants restent. 
Il me parait très autoritaire de vouloir leur faire partager nos principes et valeurs. Tous ce que nous sommes en droit d’attendre est un respect des lois. Par la suite, pour ceux qui restent étrangers, on ne voit pas au nom de quoi on leur demanderait de renoncer a leurs propres principes et valeurs. Pour ceux qui deviennent français, il n’y a qu’un principe qui vaille, le principe démocratique, qui prévoit notamment que les gens aient le droit d’avoir des valeurs différentes, ce qui est bien le cas en France et au combien !
Parce que vous appartenez a la tradition socialiste, la dernière tentative de « réenchantement du monde » vous ne comprenez pas la laïcité. Il s’agit de limiter au strict minimum tous ce qui serait de l’ordre du sacre dans la gestion de l’espace collectif. Ainsi, la laïcité elle même n’est pas sacrée, comme d’une manière générale, il n’y pas de principes qui vaillent contre la volonté générale.
Elle repose sur une loi, et ce qu’une loi a fait, une autre peut le défaire. C’est un principe démocratique de base. Même des principes plus élevés dans la hiérarchie des normes comme ceux contenus dans la constitution, prévoient la possibilité de leur propre changement.
La question du voile était tout a fait marginale, 10 exclusions par ans pendant 10 ans dont 5 réintégrations. Vous estimez néanmoins légitime que l’on ait légiféré. Il se trouve qu’il existe bien d’autre domaines ou l’Islam, religion très juridicisante et organisant la vie quotidienne se trouve en porte a faux avec les textes de la république( Voir la république et l"islam, Tribalat Kaltenbach). Ce n’est nullement de la xénophobie que de chercher a réguler tous cela dans l’intérêt de tous le monde et ne premier lieu des agents publics, qui sont les premiers confrontes a ce type de problématiques et ont besoin d’une position solide pour savoir comment réagir, mais également des musulmans, français ou pas, qui ont également besoin d’une règle du jeux a peut prêt claire.
Hurler a la xénophobie, au racisme, a l’exclusion, contre toute évidence, c’est instrumentaliser de façon politicienne des problématiques qui méritent d’être traitée de façon plus consensuelle. Vous avez été vous même victime de ce genre d’instrumentalisation ou des sous tendances de vos sous tendances s’amusent a accuser les autres sous tendances de racisme dans le but de s’attribuer des points dans les combats de pouvoir internes. Je suis surpris que cela ne vous conduisent pas a relativiser ce genre de trucs...