Pas salarié, pas commerçant, mais simple vétérinaire libéral de campagne...
Oui, je travaille le dimanche (pas tous heureusement car j’ai quelques associés), et les nuits, aussi !
Ce n’est absolument pas par passion du lucre, croyez m’en bien, car traditionnellement, ma profession s’oblige à assurer ce que notre Ordre National qualifie de « Continuité des soins » qui veut que nous soyons capables de répondre à la demande du client 24h / 24 et 366 jours par an !
Au risque d’être incorrect, croyez que ça me fait puissamment CHIER, car depuis 28 ans, assurer les gardes nuit gravement à la vie familiale, (pas de sorties dominicales, ou alors il faut drôlement viser) impose à nos épouses de répondre au téléphone (le client ne supporte pas les répondeurs) et surtout, oblige à se démerder seul, car le personnel salarié, lui, ne saurait envisager l’ombre de la pensée de l’embryon d’une suggestion qu’il puisse devoir travailler le jour dévolu au Seigneur !
Certes, nous appliquons un « supplément tarifaire » pour la nuit et les jours fériés, mais j’y vois principalement une sorte de pénalité, voire de punition, car vous n’imaginez pas les exigences de nos concitoyens en la matière, qui n’ont souvent rien à voire avec l’urgence médicale avérée !
Alors le travail dominical, merci pour moi, sauf si, effectivement, toutes les entreprises et administrations se pliaient à la même règle comme cela a été évoqué plus haut.
En fait, c’est travailler seul quand tout le reste de la société est « out » qui est le plus difficile...