Le Rapport de la mission d’information parlementaire sur la prostitution (PDF téléchargeable ICI) semble vouloir amalgamer « prostitution libre » (page 189) et « prostitution forcée » en présumant qu’il y aurait de très fortes probabilités de vices de consentement (éclairé) dans l’entrée dans la prostitution.
Le code civil distingue classiquement trois vices principaux, dans la formule classique de son article 1109 : « Il n’y a point de consentement valable si le consentement n’a été donné que par erreur ou s’il a été extorqué par violence ou surpris par dol. »
Or déjà dans la prostitution de la Grèce antique, on retrouvait les mêmes clivages.
En bas de l’échelle, les pornaï (du verbe « vendre ») qui étaient esclaves propriété du proxénète . Puis les prostituées indépendantes, et les hétaïres (« compagne ») , qui étaient des femmes cultivées elles sont indépendantes et peuvent gérer leurs biens. La concubine reçoit des dons de quelques « compagnons » (hetairoi) ou « amis » (philoi), qui assurent son entretien, et à qui elle accorde ses faveurs.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Prostitution_en_Gr%C3%A8ce_antique
Dans l’engrenage lié à l’exercice de la prostitution, ce Rapport (p. 195), plusieurs facteurs qui feraient que la personne s’installerait durablement dans la prostitution, le premier facteur étant l’addiction à l’argent vite gagné, suivi par la consommation d’alcool et de stupéfiants. Enfin, la prostitution peut devenir une forme d’identité sociale et une sorte de refuge pour des personnes qui sont par ailleurs largement dépourvues de liens sociaux.
En lisant des articles ou ce rapport qui cite de nombreux témoignages, il semble apparaître que ce n’est pas l’acte sexuel proprement dit qui est le problème. Ce projet de loi viserait à le récriminer en tant qu’acte moralement « délictueux ».
Qu’en sera-t-il après des « rencontres-échangiste » ou du libertinage ? Pénalisera-ton le libertin d’inciter à ...