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Commentaire de Pegasus

sur Les avions du 11-Septembre : Entretien exclusif avec Michel Charpentier, pilote de ligne et instructeur de vol retraité


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Pegasus Pegasus 21 avril 2011 14:53

On dérape un peu là mais bon. Rapidement sur le 11/9 : oui, un Boeing actuel et un zero n’ont rien à voir mais Hanjour et les kamikazes de 45 non plus, la moyenne d’heure de vol sur ces derniers étant d’une vingtaine d’heures, et certain ne montèrent dans un cockpit de zéro que pour leur mission finale, faisant leur « formation » sur des planeurs, des biplans et d’autres machines obsolètes. La comparaison entre Hanjour et les japonais fait appel à trop de variables différents. La seule chose de sûre est qu’on peut faire voler et crasher sur une petite cible un monomoteur léger avec 15 heures de vol.

Parce que sinon, les kamikazes furent incroyablement efficaces pour l’investissement demandé. Les pertes énormes qu’ils ont encaissés ne doivent pas faire oublier que les vagues d’assaut japonaises devaient passer au travers toute la chasse et la défense aérienne des task forces US. Sur des vagues d’assauts de 160 appareils, dont seulement 30-40 kamikazes, le taux de pertes pouvaient atteindre les 85%. Les kamikazes étaient encore plus vulnérables au combat aérien du fait de leur poids, avec leur bombes, de l’inexpérience de leur pilote et de la fragilité structurelle des avions nippons.
Par contre, les kamikazes ont terrifié les marins américains pour une bonne raison : une fois traversé l’écran de la chasse leur trajectoires et leur précisions mettaient en grave difficulté la DCA US, pourtant surpuissante. Il suffisait d’un seul obus de 40 mm pour atomiser un zéro, et une task force en crachait plusieurs milliers à la seconde, sans compter toutes les autres armes de DCA. Statistiquement, chaque kamikaze aurait du être abattu un douzaine de fois par la seule DCA avant de frapper. Le fait qu’il aient pu frapper, à répétition, les navires américains, et en couler montre une précision quasiment surhumaine, atteinte par des pilotes qui pouvaient s’estimer heureux d’avoir pu voler plus de 30 heures avant de boire la dernière coupe de saké.

Les pertes infligés par les sous-marins et bombardiers conventionnels de l’armée impériale eurent surtout lieux dans les premières années de la guerre.

Sinon, point intéressant, les kamikazes furent souvent recruté dans les universités, certaines prestigieuses, ont laissé de nombreux témoignages où ils expriment leur mépris total pour leurs supérieurs et leurs idées de sacrifices et sont néanmoins partis. La dernière lecture d’un certain nombre d’entre eux avant de monter dans le cockpit était même Marx ou Lénine..


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