L’immense expérience aéronautique dont se targue epapel devrait au minimum l’amener à se poser certaines questions...
Car sérieusement, les arguments évoqués par Charpentier dans l’article résument les doutes éprouvés par tous les pilotes qui s’intéressent de près ou de loin au sujet du 11/09. Pilote privé moi-même depuis 1996, j’ai très souvent l’occasion d’évoquer la question avec d’autres aviateurs, professionnels ou non. Et j’emploie volontairement le mot « aviateurs », qui implique une vraie pratique régulière de la conduite d’aéronefs, par opposition à certains pilotes d’ordinateurs volants qui n’ont plus jamais posé les fesses dans un aéroplane digne de ce nom depuis leur formation de base.
Ces aviateurs, disais-je, sont tous d’accord au moins sur un point : compte tenu des caractéristiques de cet avion, les manoeuvres effectuées par le B757 qui a percuté le Pentagone (et telles que décrites selon les données diffusées dans les rapports officiels) sont rigoureusement hors de portée d’un pilote, qu’il soit novice, chevronné ou automatique.
Les raisons techniques de cette conviction sont celles évoquées par Charpentier, qui dit donc tout haut ce que la majorité des aviateurs pensent tout bas dans leur coin.
Je n’ai pas la prétention d’avoir l’expérience et la légitimité de Charpentier en la matière, mais il va sans dire que du haut de mes quelques centaines d’heures de vol en coucous divers et variés (sans automatismes, mais juste avec un manche, des gaz, deux palonniers et le plaisir de décrire de belles trajectoires), je partage cette opinion et je précise que je n’en ai aucune en ce qui concerne les autres grandes questions « qui fâchent » du dossier 11/9, sur lesquelles je me contente d’entretenir des doutes.
Alors de trois choses l’une : soit les données diffusées sur ce fameux 757 sont erronées (l’avion ne volait pas aussi vite, n’a pas suivi les mêmes trajectoires, n’a pas effectué les manoeuvres serrées qui sont décrites, n’a pas rasé la pelouse du Pentagone à 2 mètres de hauteur sur 200 m...), soit ce qui a percuté le Pentagone n’était pas un 757, soit Superman lui-même était aux commandes.
Quelle que soit la bonne version, une chose est sûre : cette affaire pue.
Mais on n’y peut pas grand chose, pas vrai ?