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Commentaire de thepouet

sur L'écologie politique : maintenant, tout de suite !


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thepouet 24 avril 2011 01:50

cet article fait le constat de bien des aberrations causées par le capitalisme
Mais s’agit-il bien du capitalisme en soi, que du capitalisme ?

(rassurez-vous : pour moi, hors de question de le défendre ! lol)
ou de quelque chose d’autre, qui serait une cause supérieure ???

Pecora a mis l’accent sur l’ineptie d’un système MONETARISTE
(opposé à un système de CREDIT, cad un système, du presque jamais vu en 3000 ans - ! -, qui orienterait enfin le pognon, plus exactement la CREATION du pognon, vers et par le développement des peuples )

 

L’argent ne serait plus une dette étouffant l’avenir, (système actuel)

Et nous condamnant à des logiques de profits ( faut bien rembourser ! ) dans un monde ne créant de richesse que de nature monétaire, non physique ;

 

Mais l’argent devient au contraire

 

un crédit dédié à améliorer l’avenir (créé à cet effet), acceptant d’échapper à cette nécessité de profit immédiat en terme monétaire, (et toujours pour une minorité, finalement).

En effet, le profit réside ici non en un enrichissement des multinationales et autres prédateurs financiers mais dans un accroissement global du niveau de vie, du « bien être », lequel passe alors inévitablement par le respect de l’écologie (enfin, allez-vous dire !!), bref le profit réside ici, à tout niveau, dans un potentiel accru de l’ensemble, donc de chacun.

 

si on décide de mesurer, allez on appellera ça un « indice de bien être », d’une société à un moment donné, que prendra-t-on pour mesurer ça et comparer une société, une nation, à elle même 25 années plus tard ?
1./ Le niveau en bourse des multinationales censées représenter la bonne santé économique ?
2./ Ou le niveau de vie médian de la population ?

Les économistes, cad les économistes monétaristes, cad quasiment tous (!), et encore plus les médias roquets et perroquets choisissent le 1./ , au moins implicitement quitte à chanter hypocritement des louanges sur le 2./, tout en le reléguant au niveau du rêve inaccessible !!

Mais au café du commerce, et ailleurs - on a envie de dire, partout ailleurs où la pensée n’est pas corrompue -, on sait bien que c’est le 2./, seul, qui a un sens ...

Qu’est-ce que ça signifie le 2./ , qu’est-ce que cela suppose, et quel est le rapport avec l’écologie ?

Cela suppose un système économique qui parte de la base que la vraie, voire la seule richesse, la raison d’être de ce système, c’est le développement des peuples, c’est aller à l’école, c’est avoir des hôpitaux dignes, c’est disposer d’eau potable, c’est être équipé de bons réseaux de communications, c’est donner une place digne aux vieux et même aux prisonniers, c’est un équipement toujours plus performant en TOUTE forme d’infrastructure, ce sont aussi bien d’autres choses relatives à la culture, aux mentalités, au lavage de cerveau télévisuel (quel gâchis en passant), bref ce sont toutes des choses qui ne génèrent aucun profit immédiat, qui n’ont de sens que sur le long terme, qui NE PEUVENT avoir de place digne dans un système monétariste.
Monétariste ou capitaliste ?
Je présume que l’auteur de l’article, et bien d’autres, auraient ici utilisé le mot capitaliste.
Si vous voulez mais attention, doucement :

monétariste => profit, de nature monétaire, usuraire (accepter que le profit financier, dû à l’usure et la spéculation soit supérieur, plus rapide et efficace, que le profit dû au travail et au développement global. Et l’écologie dans tout ça ? ) Les communistes peuvent eux aussi être monétaristes, s’ils ne développent pas l’économie physique !

capitaliste => recherche du profit privé, dans le cadre érigé, système monétariste ou de crédit


Si on refuse ce système (lequel système monétariste est en phase d’effondrement, pour qui veut bien le voir) qui ne laisse aucune place à ces légitimes considérations, on se tourne alors vers un système économique qui permet de penser sur le long terme, cad qui échappe aux impérieuses (et impérialistes !) logiques de profit immédiat.


Parenthèse : « petit utopiste », va, entend-je de partout !
Pardon ! Un système de crédit c’est ça, pourtant !
Hamilton USA 1776, Roosevelt et son New Deal, même De Gaule.

Qui de nous avons sérieusement considéré ce qu’est un système de crédit et ses implications ???

Autrement dit, un système de crédit permet de poser les choses comme ça :


 « voyons nous avons besoin de ceci, cela, et la logique financière (capitaliste ou non, disons plutôt monétariste, ou libérale pourquoi pas), basée elle par nature sur le profit et donc par nature sur le court terme, ne le permet pas … ? »

« Eh bien l’émission de pognon sera (pourra enfin être) orientée vers des secteurs de l’économie pas obligatoirement rentables immédiatement en termes monétaires, mais vers des secteurs aptes à tirer, fusse à long terme, l’ensemble vers le haut (recherche, infrastructures, …) »

 

Le but étant « l’accroissement du potentiel de densité démographique », concept né avec Leibniz, et méprisé par les oligarchies de tous les temps … Si si ! Fouinez un peu !!

 

Bien sûr, dans ces conditions, ce ne sont ni Wall Street, ni les banques d’affaires qui s’enrichissent, mais êtes vous nombreux, ô lectrices et lecteurs à croire encore à cette fable que c’est par des multinationales solides, ( « donc » avides, prédatrices, compétitives) que l’humanité trouvera son salut ?

 

On est loin de l’écologie ?

 

L’écologie, pour être pratiquée en bonne intelligence, a besoin d’un système économique qui permette de penser dans le temps long, qui n’exige pas systématiquement de rendement immédiat ou à court terme et est poussée vers la porte quand que le profit seul dicte sa loi et son court terme, où, seule, l’action sur les symptômes, semble être possible, voire concevable, et c’est là où « ils » (oligarchie) ont vraiment gagné.

( Passons sur l’utilisation de l’écologie, qui,alors peut être faite, à des fins malthusiennes ... ! )

Changez les effets du système (consommons moins, polluons moins, c’est un ordre ! ) et sa nature abjecte reviendra en courant, malheureusement.

Le vrai combat écologique ne peut pas faire l’économie de s’attaquer à la cause, à la matrice qui engendre les horreurs. Ce faisant, d’autres aberrations pourraient être résolues

Frapper au point du système qui implique ce « court-termisme » (cad éradiquer le monétarisme, la marque d’un fonctionnement calqué sur le modèle des empires, toujours monétaires), c’est enfin pouvoir accorder une place à une vraie écologie, en premier lieu parce que celle-ci s’inscrit dans la durée entre autres considération.

Si le système économique reste un système monétaire (et non de crédit, création de l’argent exclusivement dédiée à « Bâtir » demain), comment voulez-vous que, au milieu de ces logiques de profit et de court terme, l’écologie ne soit pas bafouée ?

Un âne engendre un âne, une maman crapaud ne fera jamais que des petits crapauds, les chiens ne font pas des chats, parait-il, et un système monétariste, jamais ne sera propice à l’épanouissement de l’Ecologie. Ni des peuples. Croire le contraire relève de l’hypocrisie, ou de la mauvaise fois, ou de l’ignorance, aurais-je envie d’ajouter !

Seul un système économique qui autorise, dans ses « gènes », à penser dans le temps long, est compatible avec une écologie juste.

Et ce n’est ni la flore, ni la faune, qui démentiront  !!! 

Petite Rq : imaginez, si vous aviez pu offrir un bô tracteur à votre arrière - arrière grand père paysan, cela (ce confiné système de crédit ! ) cela aurait-il pu avoir une incidence sur votre vie personnelle ?

 

 

Un système de crédit productif, un recentrage sur l’économie physique et bien sûr, bien évidemment, bien nécessairement, un bon Glass-Steegall (séparation des activités bancaires, fini les « too big to fail » !) sont les préludes à une écologie digne de ce nom, non décrétée, mais enfin rendue possible, par d’autres règles du jeu, par le plateau du jeu lui-même, si je puis dire.

 

Le court terme ou l’écologie, il faut choisir.

Si l’effet est indésirable, que vaut une réponse-médicament consistant à limiter l’effet ?

Le bon médecin aime atteindre la cause de la maladie  ! Limiter sa pensée en terme de réduction du symptôme, c’est un peu triste non ?

Si le mur du plafond montre une fuite, vous collez du chwing-gum dans les trous, ou vous allez rendre visite au voisin du dessus ? 

Enfin, technologie et écologie ne sont pas antinomiques. Pourquoi le seraient-elles ?

 


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