• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Politique > L’écologie politique : maintenant, tout de suite !

L’écologie politique : maintenant, tout de suite !

22 000 personnes décèdent chaque jour suite à la consommation d’eau contaminée[1], un humain sur six n’a pas accès à l’eau potable[2], un sur trois survit avec moins de deux dollars par jour[3], 206 kilos de déchets plastiques sont déversés chaque seconde dans les océans[4], la désertification avance à une vitesse équivalente à 22 terrains de football par minute[5], 6 000 espèces animales disparaissent chaque année de la surface de la Terre[6]

Les faits sont là. Têtus. Cyniques. Inacceptables. Et pourtant, on ne peut pas dire que nous n’avons pas été prévenus. Depuis près de cinquante ans, les Cassandre écologistes ont fait leur office. De René Dumont à André Gorz, d’Ivan Illich à Yves Cochet. Nous les avons entendus souvent. Écoutés ? Jamais. Pourtant, transformer nos modes de vie, construire cet « autre monde possible » relève d’une impérieuse nécessité.

Le dénominateur commun à toutes les catastrophes écologiques réside dans leur irréversibilité. Lorsqu’elles se produisent, les dégâts sont considérables mais surtout indépassables. La famine décime des pans entiers de population[7], les accidents nucléaires condamnent de vastes territoires pour une durée quasi infinie, la culture des OGM contaminent irrémédiablement les champs biologiques ou conventionnels, les marées noires dégradent la biodiversité et le tissu économique des zones marines pendant de nombreuses années, les gaz à effet de serre restent coincés dans l’atmosphère plusieurs décennies[8], la désertification et le productivisme à outrance rendent définitivement stériles les terres cultivables… Autrement dit, le champ d’action de l’Homme sur son environnement se situe bien plus dans la prévention que dans la réparation. Si on veut éviter d’autres crises environnementales, si on veut éviter plus de souffrance, de misère et de guerres, si on veut éviter l’extinction de l’espèce humaine – car in fine, c’est de cela qu’il s’agit quand on parle d’écologie. Il ne s’agit pas de « sauver la Terre » comme on l’entend souvent mais bien de sauver les Hommes et donc l’environnement dans lequel ils évoluent –, il faut donc agir maintenant et remplacer le système économique actuel – le capitalisme libéral mondialisé – par un modèle plus durable et plus harmonieux. 

Pour agir, il faut d’abord cibler les grands défis écologiques auxquels nous sommes confrontés. Le journaliste Ignacio Ramonet[9] en dénombre cinq. Chacun d’entre eux engage la survie de l’Humanité à moyen ou long terme : 1. « éviter les dérives d’une science devenue technoscience » (enrayer le développement du nucléaire, des OGM, de l’agriculture chimique intensive…), 2. « réduire les pollutions, protéger la biodiversité et lutter contre le changement climatique global », 3. « éviter l’épuisement des ressources », 4. « freiner l’érosion des sols et la désertification », 5. « trouver les moyens de désaltérer et de nourrir 6,5 milliards d’êtres humains ».

Pour endiguer ces problèmes majeurs, il faut une méthode d’action. Cette méthode doit s’appuyer sur des principes forts, des valeurs incontournables. L’économiste Alain Lipietz[10] définit l’écologie politique en trois mots : autonomie, équité, solidarité. L’autonomie est entendue comme la possibilité pour chacun de vivre selon ses envies, ses principes tant que ces derniers n’empiètent sur la liberté d’autrui de faire la même chose. L’équité sous-entend la recherche permanente de compromis et le refus de voir certains mourir de misère quand d’autres nagent dans l’argent facile[11]. La solidarité implique une attitude bienveillante portée à l’autre dans l’espace – du voisin de palier au citoyen habitant de l’autre côté de la planète – et dans le temps – les Humains d’aujourd’hui mais aussi ceux qui ne sont pas encore nés –. Idéalement, nous devrions appliquer ces principes dans chacune de nos actions (achats, constructions de logements, choix énergétiques, aménagement urbain, transports…). Mais nous devons prendre en compte un autre paramètre oublié par la plupart des économistes et des hommes politiques : nous vivons dans un monde fini[12]. Autrement dit, nos ressources et notre territoire sont limités. Nous devons donc nous organiser en tenant compte des contraintes que cela impose. Il n’est matériellement pas possible d’accumuler sans fin, de dépenser toujours plus, de se déplacer toujours plus vite, toujours plus loin… La planète n’étant pas extensible, si un citoyen occidental moyen consomme davantage, cela signifie que de l’autre côté du monde, un citoyen africain ou asiatique moyen ne pourra couvrir ses besoins primaires. Un quatrième principe doit donc compléter les trois premiers : la sobriété. Pour reprendre l’expression de Gandhi, « nous devons tous vivre simplement pour que simplement tous puissent vivre. »

C’est probablement ce principe de sobriété qui sera le plus difficile à mettre en place. Car le capitalisme libéral mondialisé se base sur des valeurs opposées : l’avidité, la recherche de l’opulence, l’abondance… Pour réussir cette transformation indispensable, il faudra donc réapprendre à penser le monde, oublier nos références, « décoloniser nos imaginaires[13] ». Selon l’économiste Serge Latouche, « l’altruisme devrait prendre le pas sur l’égoïsme, la coopération sur la compétition effrénée, le plaisir du loisir sur l’obsession du travail, l’importance de la vie sociale sur la consommation illimitée, le goût de la belle ouvrage sur l’efficience productiviste… »[14]

En un mot, l’écologie peut être considérée comme une forme moderne d’humanisme. Elle exige une responsabilité individuelle et collective forte sans laquelle la permanence de la vie humaine sur Terre est impossible. A ceux qui disent qu’elle est une utopie, les écologistes répondent que l’utopie, c’est penser que nous pouvons continuer avec le système actuel sans risquer l’extinction de notre espèce à moyen ou long-terme. Nous n’avons donc pas le choix. Un autre monde est possible ? Non, il est indispensable.

Mais dès lors comment faire ? Qui doit engager ce tournant sans lequel une grande partie de l’espèce humaine sera condamnée à la misère demain et après-demain plus encore ? La réponse est simple : les tenants du système. Ce sont les riches qui détruisent la planète[15]. C’est à eux de payer l’addition. Les États de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) – les plus riches du monde – sont responsables de 90% de la production de déchets industriels alors qu’ils ne représentent que 15% de la population. Autre exemple : si tous les humains avaient le niveau de vie de la population suisse, la Terre ne pourrait subvenir aux besoins que de 600 millions de personnes. Si au contraire, ils acceptaient de vivre avec la frugalité des paysans du Bengale, elle pourrait accueillir plus de 20 milliards d’habitants[16]. Les déséquilibres environnementaux constatés aujourd’hui sont donc le fruit des politiques des pays riches. Il leur revient donc le devoir d’instaurer la conversion écologique de notre économie.

Cette transformation implique un changement de système. Nous vivons depuis plus de deux siècles au rythme du capitalisme – système économique reposant sur la propriété privée des moyens de production et ayant pour objectif l’accumulation perpétuelle de la production, du capital et des profits –. Depuis les années 1970, le capitalisme profite de l’essor du libéralisme – environnement économique impliquant la prévalence du marché sur l’action des pouvoirs publics et ayant pour conséquences des privatisations, la baisse des impôts, la diminution du nombre de services publics, la libre-circulation des capitaux… –. Le capitalisme libéral étant adopté par l’immense majorité des pays, ce système peut-être considéré comme mondialisé. Il faut donc trouver une alternative écologique à ce « capitalisme libéral mondialisé ».

Les écologistes militent pour l’instauration d’un système plus doux, plus harmonieux. Il pourrait s’appeler « durabilisme régulé régionalisé ». Contrairement au capitalisme, le durabilisme reposerait sur des moyens de production détenus de manière privée mais également publique et aurait surtout pour fondement « la poursuite d’une vie authentiquement humaine sur Terre »[17]. L’objectif du système ne serait donc plus le « toujours plus » mais le « vivre mieux ». La priorité de nos actions ne serait plus d’accumuler des biens mais de protéger l’environnement, de préserver la vie, de lutter contre les pollutions… En un mot, le système serait tout entier tourné vers les cinq grands défis écologiques auxquels nous sommes confrontés.

Évidemment, cela suppose de remettre les marchés et la finance à leur place, de mettre l’économie au service des Hommes et non plus l’inverse. Et c’est là que les pouvoirs publics doivent intervenir de manière forte et concertée. Ils devront réguler le système, en gommer les imperfections, apporter le nécessaire aux plus démunis, subventionner les activités d’intérêt public (agriculture biologique, énergies renouvelables, transports collectifs…) et taxer ou interdire les activités néfastes ou polluantes (publicité, vente d’armes, voitures individuelles puissantes, transactions financières…).

Ils devront également relocaliser l’économie. Les riches devront consommer moins. Et l’ensemble de la population mondiale devra consommer mieux. Il n’est plus possible de manger des fraises d’Afrique du Sud en hiver quand on habite en Europe. Il n’est plus possible qu’un pot de yoghourt soit fabriqué en Chine avant d’être conditionné en Roumanie puis consommé aux Etats-Unis comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui. Il faut donc réduire la place des transports trop polluants[18] et privilégier les échanges courts. C’est ce qu’on pourrait appeler la régionalisation en opposition à la mondialisation. Pour des raisons environnementales mais également des raisons de développement des pays les plus pauvres, il vaut mieux développer le commerce avec des pays proches. Aujourd’hui, les paysans burkinabés, maliens ou ivoiriens ont d’immenses difficultés à vendre leur blé à leurs voisins car ce dernier coûte plus cher que les blés européens ou américains largement subventionnés. Les pays pauvres ne luttent pas dans la même cour économique que l’Union Européenne ou les États-Unis. Leur imposer une ouverture inconditionnelle de leurs frontières, comme le leur demande l’Organisation mondiale du commerce, c’est donc pénaliser leur population. Économiquement mais aussi écologiquement, il vaut donc mieux échanger avec des pays voisins que des pays lointains. Pour cela, il suffit d’instaurer une taxe à l’importation ou une taxe carbone sur les hydrocarbures utilisés dans les transports (ces impôts rendraient automatiquement les produits lointains plus chers que les produits locaux).

La mise en place de ce nouveau système d’organisation mondiale nécessite bien des changements dans les comportements. De la part des citoyens mais également de la part des États. Les conférences récentes sur l’environnement (Rio 1992, Kyoto 1997, Johannesburg 2004, Copenhague 2010) nous montrent qu’il n’est pas évident d’aboutir à des accords allant dans le bon sens. Pourtant, c’est bien à l’échelon mondial que nous réglerons les problèmes écologiques. Mais ce n’est pas parce que certains pays campent sur leurs positions arriérées qu’il ne faut pas chercher à avancer. C’est en créant des microsociétés durables que nous pourrons montrer à d’autres qu’une autre voie est possible et qu’elle est même enviable. L’exemple de la ville de Fribourg en Allemagne en témoigne[19]. L’exigence de résultats implique de toute manière une exigence en termes de moyens. Nous sommes à un moment clé de l’histoire de l’Humanité. Il faut en prendre conscience au plus vite. En 1974, René Dumont, le père de l’écologie politique en France, écrivait L’écologie ou la mort. Mon choix est fait : l’écologie tout de suite, maintenant !

 

« Qu’en est-il de notre savoir s’il reste sans conséquence. A l’heure de quitter ce monde, il ne s’agira d’avoir été bon ; cela ne suffit pas. Il s’agira de quitter un monde bon. »

Bertolt Brecht, Sainte-Jeanne des abattoirs  

 

Samuel Duhamel



[1] Source : John Briscoe, conseiller de la Banque mondiale, quatrième congrès mondial de l’eau, Marrakech, septembre 2004

[2] Ibidem

[3] Rapport du PNUD, La lutte contre les changements climatiques : la solidarité humaine dans un monde divisé, 2007

[4] Source : planetoscope.com

[5] Écologie, le grand défi, article d’Ignacio Ramonet, supplément du Monde diplomatique, juin-juillet 2005, p. 7

[6] Ibidem

[7] Selon Jean Ziegler, ancien rapporteur des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, environ 35 000 personnes meurent de faim chaque jour dans le monde.

[8] N’en déplaise à l’ancien ministre Claude Allègre, plus de 2 000 spécialistes du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) affirment depuis les années 1990 que les agissements des Hommes ont une influence sur le dérèglement du climat. Ce dérèglement a multiplié par deux le nombre de catastrophes naturelles depuis les années 1980 (source : EM-DAT, base de données OFA-CRED sur les désastres, Université catholique de Louvain). Par ailleurs, la pollution de l’air engendrée par les gaz à effet de serre occasionne la mort prématurée de deux millions de personnes chaque année dans le monde (source : http://www.automobile-entreprise.com/Pollution-de-l-air-urbain-2,2028).

[9] Opus cité

[10] Qu'est-ce que l'écologie politique ? La grande transformation du XXIe siècle, La Découverte, Paris, 1999

[11] D’après un rapport du PNUD de 2006, les 500 capitalistes les plus fortunés sont plus riches que les 416 millions de citoyens mondiaux les plus pauvres.

[12] Paul Valéry écrivait dans Regards sur le monde actuel en 1945 : « Le temps du monde fini commence. » (repris par Albert Jacquard dans Écologie, le grand défi, supplément du Monde diplomatique, juin-juillet 2005, p. 82)

[13] Survivre au développement. De la décolonisation de l’imaginaire économique à la construction d’une société alternative de Serge Latouche, éditions Mille et une nuits, Paris, 2004.

[14] Écologie, le grand défi, article de Serge Latouche, supplément du Monde diplomatique, juin-juillet 2005, p. 75

[15] Comment les riches détruisent la planète, d’Hervé Kempf, éd. Seuil, 2007, 148 p.

[16] Ignacio Ramonet, opus cité

[17] Le principe responsabilité, d’Hans Jonas, éd. Du Cerf, 1979, 144 p.

[18] D’après une étude de l’école nationale des ponts et chaussées de 2005, les transports représentent un quart des émissions de gaz à effet de serre dans le monde (source : http://www.enpc.fr/fr/formations/ecole_virt/cours/lenoir/Transport-effet-serre.pdf)

[19] Lire Écologie, le grand défi, article de Philippe Bovet, supplément du Monde diplomatique, juin-juillet 2005, p. 58 – Fribourg est une ville allemande de 212 000 habitants qui a investi massivement dans les énergies renouvelables (il y a dans cette ville quatre fois plus d’emplois liés à ces énergies que dans le reste de l’Allemagne) tout en limitant drastiquement le transport par voiture. Ses réussites ont inspiré beaucoup d’autres villes à travers le monde.


Moyenne des avis sur cet article :  4.22/5   (36 votes)




Réagissez à l'article

23 réactions à cet article    


  • Ferdinand_Pecora 22 avril 2011 10:25

    « d’où la nécessité d’établir en premier lieux, un revenu universel, pour tous, de la majorité à la mort »

    C’est marrant ce raisonnement qui relie directement l’écologie à l’idéologie monétariste : c’est exactement ce que les intérêt financiers, qui nous pillent depuis 40 ans, veulent qu’on pense... :)

    Ca s’appelle la fabrique du consentement. Pour ceux qui ont encore le courage de penser autrement, c’est à dire de développer la vie dans l’univers, plutôt que de préserver uniquement l’environnement de la Terre, il y a une alternative.


  • Ferdinand_Pecora 22 avril 2011 10:59

    « Non, c’est relier l’écologie au social (partage des ressources, partage des richesses), l’un ne va pas sans l’autre. »

    A se contenter de partager des ressources et des richesses finies, il arrive très très rapidement un moment où il n’y en a plus assez pour tout le monde. C’est donc la guerre pour l’obtention de ressources rares, phénomène vital pour la spéculation qui est un élément crucial pour la survie des intérêts financiers.

    Par contre, si on fait du partage des ressources non pas un objectif, mais une conséquence de la création de ressources non encore existantes (je pense aux projets de développement du continent africain de type « Transaqua », défendu par les pays du Sahel, et qui met fin au néo-colonialisme actuel) , à ce moment là on casse les genoux à un empire financier qui vit de la spéculation et qui mène les peuples à la guerre, en créant les conditions de la création de ressources qui seront évidemment d’autant plus et mieux partagées et réparties qu’elles (re)deviendront abondantes.


  • Ferdinand_Pecora 22 avril 2011 17:21

    A priori, un pays dans lequel les citoyens peuvent boire de l’eau potable qui sort d’un robinet, se chauffer, se soigner, étudier, passer plus de temps en famille ou entre amis que dans un embouteillage parce qu’il est équipé de transports collectifs efficaces, faire de la recherche fondamentale pour toujours mieux comprendre l’univers dans lequel il vit, etc. est plutôt « mieux » qu’un pays dans lequel la population ne mange pas à sa faim, est blindé de maladies, ne dispose que d’animaux pour se déplacer (je ne dis pas que c’est pas bien, je dis simplement qu’elle n’a pas le choix), etc.

    1) A priori, il y a des chances pour que le citoyen du second pays qui rend visite au premier pays trouve qu’il est plus agréable de vivre dans ce premier pays plutôt que dans sa misère.

    2) Ce qui fait la richesse du premier pays, ce n’est en aucun cas son confort matériel relatif, mais le potentiel créatif (intellectuel, culturel, émotionnel, économique, politique...) de la population qui a permis ce relatif confort matériel.

    Si on considère 1 + 2, on voit certes que des territoires valent plus que d’autres, mais surtout que ce « mieux » est relatif et doit toujours être remis en question : si la société qui va « mieux » se repose sur son relatif bien-être, sa population risque fort de devenir oisive et même de détruire ce relatif bien-être qu’elle a créé. C’est ce qui se passe dans nos sociétés occidentales : on est passés culturellement d’une société de production (toujours dépasser les acquis relatif de la génération précédente) à une société de consommation et de guerre.

    On peut donc faire l’hypothèse que si le citoyen du pays où il fait relativement bon vivre estime de son devoir d’offrir au citoyen du pays miséreux les moyens de son propre développement (il lui explique comment ça marche, mais c’est à lui de le faire), alors le pays miséreux ira mieux, et ce sera autant de gagné pour le pays où il fait bon vivre, car ils pourront partager leurs richesses, échanger des idées, etc. C’est ni plus ni moins que le principe du Traité de Westphalie que souhaiterait rayer des manuels d’histoire l’oligarchie financière.

    Dans toute l’affaire, ce qu’il y a d’universel, ce n’est en aucun cas un quelconque revenu, mais un potentiel de créativité humaine. Celui-ci trouvera son reflet dans la sphère économique via des accords entre nations de type Bretton Woods (taux de changes fixes entre nations souveraines permettant d’améliorer les conditions de vie de l’homme et de l’univers sur le long terme).

    Condition sine que non : que l’humanité coopère avec l’univers pour y développer la vie, humaine, animale, végétale. Il ne s’agit pas de vanité, mais de ce qui est peut-être l’un des plus hauts niveaux de responsabilités qui incombent à l’homme. Ce dernier a son libre-arbitre : il peut laisser les déserts progresser, ou les reverdir pour qu’il y ait plus de vie animale, végétale, humaine. Il peut se reposer sur son relatif confort immédiat et épuiser les ressources de la planète, ou prendre le risque de découvrir de nouveaux principes physiques universels pour dépasser un certain stade de développement et le partager.


  • Lorelei Lorelei 24 avril 2011 13:59

    Completement une ecologie disconnecté de la société et du social et de l’economique n’est rien d’autre qu’une attitude bobo


  • Robert GIL ROBERT GIL 21 avril 2011 10:27

    ce qu’il y a de bien c’est que de nos jours presque tout le monde ce dit ecolo, mais c’est quoi etre ecolo ? Voici qui tente de repondre a cette question....

    http://2ccr.unblog.fr/2010/10/23/ecolo-ecolo/


    • devphil30 devphil30 21 avril 2011 11:03

      Bonjour,

       On s’en fout tout va bien quand on tourne le robinet l’eau coule ( pas encore de gaz ......)
       Dans les villes il n’y a pas de vie animale hormis les chiens donc on ne voit rien.

       A trop vivre on ville , dans un monde de confort , déconnecté de la réalité de la terre qui nous nourrit on ne voit rien mais le reveil sera catastrophique nous ne vivons dans une période d’évolution artificielle mais quand la ressource petrole n’existera plus on reviendra presque à la bougie....

      Comme l’indique l’article , c’est une question de survie mais avec de l’eau pollué par des produits chimiques , de l’air pollué par le Co2 , une terre polluée par des pesticides , des océans pollués , un climat qui part en vrille.
       
      J’ai honte pour les générations futures du monde que l’on va leur laisser en ce en combien de temps un siècle , 100 ans pour massacrer la planète .....c’est ça le progrès ???
      Il va vite s’arreter le progrès et nous avec

      Philippe


       


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 21 avril 2011 11:29

        BonJour,

        vous me rappelez le chasseurs qui prétendent être écolos parce qu’ils participent à la sélection du gibier et à l’équilibre entre faune et flore... ...alors qu’en fait, ils procèdent à l’élevage de vingt millions d’animaux qu’ils relâchent dans la nature à laquelle ils sont si inadaptés qu’ils viennent vous manger dan la main. Je vous laisse devine la suite.

        si l’on était bien informé sur les lourds inconvénients à l’échelle planétaire que fait peser notre petit bonheur quotidien si fragile que tout peut basculer dans l’horreur en deux secondes, on deviendrait définitivement écolo, tels les indiens de notre enfance.

        « Les écologistes militent pour l’instauration d’un système plus doux, plus harmonieux. » au cours de l’été 2003, quand je couchais dans la cabane dans mon grand chêne au bout de la prairie, j’édoutais un 19 tonnes débouler à 9km et suivais sa route sur 15 km le long de la vallée du Cher.Dans un court moment pareil, c’est le bruit qui est plus fort que le silence, mis tout le reste du temps, c’est la victoire de la douceur et de l’harmonie<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<


        • colvert colvert 21 avril 2011 11:52

          Merci pour ton article. On lit des tas de trucs et ensuite c’est difficile d’arriver à synthétiser le tout. Ton article est parfait pour ça.

          Je me situe également quelque part entre le développement durable et la décroissance soutenable et du coup, je ne sais pas trop où me placer dans le paysage politique français de l’écologie. A l’occasion, je suis preneur de ton avis : qui sont ceux qui reprenent au mieux ces idées que tu présentes dans ton écrit ?

          Amicalement


          • Samuel Duhamel Samuel Duhamel 24 avril 2011 09:26

            Salut mec,

            Merci pour ton commentaire.
            Je te donne un avis personnel sur la question avec toute la subjectivité que cela sous-entend. En gros, en France, il y a six mouvements se réclamant de l’écologie politique : Génération Ecologie, l’Alliance Ecologiste indépendante, Europe-Ecologie-Les Verts, Les objecteurs de croissance, les Alternatifs et Cap 21.
            A cela, tu peux ajouter le Front de Gauche et la Ligue Communiste révolutionnaire qui partagent des vues sur une certaine écologie radicale anti-capitaliste.
            Après, tu peux aussi considérer que d’autres formations ont une vision acérée de l’écologie (PS, UMP, FN...) mais je préfère rester sérieux.
            Quoi qu’il en soit, le panel est donc large.
            La réponse à ta question est loin d’être évidente car il faut savoir que dans chaque mouvement, tu as différents courants et donc qu’il existe des désaccords idéologiques entre militants.
            Bon, moi, en substance, je suis pour une écologie de gouvernement. En gros, j’en ai marre que l’écologie fasse entre 5 et 10% à chaque élection (voire moins : 2,69% pour Voynet et Bové à la dernière présidentielle). Je voudrais que l’écologie gagne les suffrages plutôt que de devoir se contenter de strapontins. Cela sous-entend qu’a priori, je ne confierai pas mon bulletin aux petits partis (GE, AEI, Cap 21, les alternatifs ou les objecteurs de croissance bien que je trouve la radicalité de ces derniers stimulante).
            Je n’aurai pas non plus tendance à voter a priori FdG et LCR car ce n’est pas ma famille politique mais encore une fois, ces deux partis présentent de vraies positions écologistes sur certaines questions (énergie, transports... mais aussi féminisme, politique de moeurs...).
            A mes yeux, la force politique la plus puissante potentiellement, celle qui est capable de faire des scores à deux chiffres voire d’aller chercher un jour 20% des voix ou plus, c’est Europe Ecologie. Parce qu’elle est plus structurée. Qu’elle est au centre des forces écologistes. Qu’elle reste sur des résultats encourageants (européennes, régionales, cantonales). Et qu’elle est soutenue par des écologistes différents voire opposés dans leur profil (de Bové à Cohn-Bendit en passant par Cochet ou Hulot). EELV est attaquée sur sa droite par GE et l’AEI qui considèrent que l’écologie n’est pas de gauche (je peux comprendre cette position mais je ne comprends pas comment étant écologiste et donc par nature anti-capitaliste et anti-libéral, on peut être de droite ou du centre...) et sur sa « gauche » (ou plutôt dans sa radicalité et sa pureté idéologique) par les objecteurs de croissance.
            J’ai bien pris conscience ces attaques et j’en partage un certain nombre mais en même temps, je me dis : à quoi bon être 100% radical et être « nickel » sur le plan idéologique si c’est pour être quasi inaudible et faire 0,5%. 
            Donc, je pense qu’il faut aller chercher une certaine forme de radicalité au sein d’EELV et non pas à côté. 

            A toi de te faire ton opinion maintenant ! 


          • Francis, agnotologue JL 21 avril 2011 12:04

            Bon article, plein d’infos et de bonnes questions.

            En lisant je ne pouvais m’empêcher de penser que l’OMC, l’UE et tous ces bras armés du capital ont fait tout le contraire de ce qu’on devrait faire.


            • Kalki Kalki 21 avril 2011 12:46

              Mec , je crois tu vois : tout le monde veut que l’on produise l’énergie a partir du solaire

              ca fais des années que on aurait pu et du le faire

              est ce que la faute des citoyens ?

              Est ce qu’ils ont le pouvoir d’aller produire 1000 Tera watt dans le désert si le corporatisme ne le vuet pas ?

              Ne te trompe pas de cible


              • Alex 21 avril 2011 13:47

                Oulà ! Que de caricature !

                Tout n’était pas mieux il y a 50 ans. Mais nul doute que certaines choses étaient mieux qu’aujourd’hui.

                Dire qu’aujourd’hui, à tout point de vue, la vie est meilleure qu’il y a 50 ans parce grâce au progrès technique c’est aussi bête que de dire que c’était mieux du temps de grand papa.

                Quid du progrès social, humain ?
                Je ne suis pas sûr qu’aujourd’hui les relations entre les gens soient meilleures qu’il y a50 ans. Que ce soit en ville (surdensité) ou à la campagne où on discute à peine son voisin à force de se déplacer en voiture.
                Nos parents ou grand parents auraient sans doute des leçons à nous donner en terme de solidarité aussi.
                La pression sociale et religieuse étaient fortes mais chacun avait sa place.

                Quant à la qualité de vie. Elle dépend plus d’une posture morale et de sa condition sociale que d’éléments matériels généraux du type :« y a t’il un cinoche, un réseau de bus dans ma ville ? » ou plus particulier :« ai je le dernier téléphone portable à la mode ? Est ce que ma voiture est la plus chère du voisinage ? Ai je bien 22°C dans toutes les pièces grâce mes radiateurs nucléaires ? »


              • Annie 21 avril 2011 21:44

                En fait, c’est un bon article, bien écrit et avec des arguments exposés clairement. Il nous dit simplement que notre niveau de vie dépend du niveau de vie d’autres pays, que notre richesse dépend de leur maintien dans la pauvreté. Parce que si ces pays demandent demain leur part de gâteau, notre part, à nous, va devenir plus petite. On peut ne pas aimer les solutions, ou on peut en préférer d’autres mais il est difficile de nier la réalité.


              • Annie 21 avril 2011 22:33

                Alchimie,
                Il y a des mots qu’il ne faut pas (jamais en fait) prononcer avec moi, organisations humanitaires étant l’un d’entre eux. Mais je vous épargnerai une fois n’est pas coutume mes litanies à ce sujet.
                Imaginez un instant que l’Afrique par exemple se développe au même niveau que la Chine, et exporte vers l’Europe des produits défiant toute concurrence. Notre économie n’y résisterait pas. Notre économie survit parce que leurs économies ne sont pas compétitives. Le jour où elles le deviendront il faudra mettre la clé sous la porte. Nous (nations occidentales) avons besoin de marchés pour écouler notre marchandise (dumping par exemple) mais nous ne pouvons pas nous permettre que ces pays nous fassent concurrence. C’est le dilemme : promouvoir le développement de ces pays, parce que nous avons besoin de nouveaux marchés, mais en s’assurant qu’ils ne viendront pas déstabiliser les nôtres en étant trop concurrentiels.


              • criticaldistance 21 avril 2011 13:45

                Il n’y a pas la régulation démographique démocratique dans la liste de ce ’journaliste’ ?


                • slipenL’air 21 avril 2011 23:11

                  La réalité s’éffondre
                  le changement ou la mort...... ?


                  • Croa Croa 22 avril 2011 00:31

                    La question qu’il ne fallait pas poser, surtout en termes menaçants !

                    Je crains fort qu’il y ait une majorité de gens prêts à crever plutôt que de céder un pouce de leur standing social !

                     smiley Même et Surtout tout en « haut » !  smiley

                    Qu’ils fassent semblant de ne pas comprendre  smiley ne saurait faire illusion !


                  • Ferdinand_Pecora 22 avril 2011 10:16

                    La Terre n’est pas surpeuplée, elle est sous-développée.

                    Le jour où les écologistes (qui veulent préserver l’environnement au lieu d’améliorer la biosphère) se rendront compte qu’ils font le jeu des intérêts financiers (qui peuvent imposer des politiques d’austérités à leur guise, après avoir fabriqué le consentement des peuples via l’écologie malthusienne), l’humanité aura fait un grand pas.

                    Cela fait plus de 50 ans que les intérêts financiers empêchent l’accès des pays pauvres aux meilleures technologies, obligeant la planète entière à piller ses ressources au lieu de les créer.

                    Heureusement, ces intérêts financiers ont trouvé à qui parler : à l’attention des écologistes non dogmatiques : qui connaît Vladimir Vernadsky ?


                    • René 03 René 03 22 avril 2011 13:17

                      Très bon article ;

                      Toutefois parmis vos mesures vous oubliez la principale, celle qui est à l’origine de tous les problèmes : stopper la croissance démographique humaine. 

                      • Kessonfait ? 22 avril 2011 18:33

                        Trés bonne idée René la question est de savoir comment faire un génocide sans que ça porte ce nom ?


                      • Colbert 22 avril 2011 23:38

                        Les écolos pensent ou voudraient nous faire croire qu’il y a une différence dans leurs visions économiques et celles des financiers que nous laissons lâchement spéculer sans aucune morale ecologiste ou humaniste.

                        Pourtant, écolos verts et financiers ne voient les ressources qu’en termes d’objets fixes prêts à consommer. Ils se moquent totalement de la créativité qui a été nécessaire à l’homme pour savoir comment transformer la nature pour la rendre habitable et finalement l’améliorer. De ces efforts de compréhension des principes universels, de découvertes de nouvelles ressources et de production dépendra la vie de beaucoup d’homme dans un futur proche et la survie de l’hummanité dans un futur qui n’est peut être pas si lointain que ça. Au lieu de ça les décroissants appellent à un retour aux moulin à vent et au niveau de développement qui va avec.

                        Peu nombreux sont les écologistes qui, à l’image des abbés qui ont transformé le marais poitevin ou ceux qui ont développés au fil des siècles les canaux du sud de la France, veulent s’attaquer au réel problème de déficit croissant de créativité de l’homme par rapport à la nature. Et puisque la dynamique de mouvement nécessaire à toute transformation se trouve dans l’énergie il faudra développer le nucléaire qui est le principe physique qui est capable d’en fournir la plus grande densité et qui a encore plus de potentiel pour l’avenir.

                        Un exemple de projet pour l’avenir :
                        NAWAPA


                        • thepouet 24 avril 2011 01:50

                          cet article fait le constat de bien des aberrations causées par le capitalisme
                          Mais s’agit-il bien du capitalisme en soi, que du capitalisme ?

                          (rassurez-vous : pour moi, hors de question de le défendre ! lol)
                          ou de quelque chose d’autre, qui serait une cause supérieure ???

                          Pecora a mis l’accent sur l’ineptie d’un système MONETARISTE
                          (opposé à un système de CREDIT, cad un système, du presque jamais vu en 3000 ans - ! -, qui orienterait enfin le pognon, plus exactement la CREATION du pognon, vers et par le développement des peuples )

                           

                          L’argent ne serait plus une dette étouffant l’avenir, (système actuel)

                          Et nous condamnant à des logiques de profits ( faut bien rembourser ! ) dans un monde ne créant de richesse que de nature monétaire, non physique ;

                           

                          Mais l’argent devient au contraire

                           

                          un crédit dédié à améliorer l’avenir (créé à cet effet), acceptant d’échapper à cette nécessité de profit immédiat en terme monétaire, (et toujours pour une minorité, finalement).

                          En effet, le profit réside ici non en un enrichissement des multinationales et autres prédateurs financiers mais dans un accroissement global du niveau de vie, du « bien être », lequel passe alors inévitablement par le respect de l’écologie (enfin, allez-vous dire !!), bref le profit réside ici, à tout niveau, dans un potentiel accru de l’ensemble, donc de chacun.

                           

                          si on décide de mesurer, allez on appellera ça un « indice de bien être », d’une société à un moment donné, que prendra-t-on pour mesurer ça et comparer une société, une nation, à elle même 25 années plus tard ?
                          1./ Le niveau en bourse des multinationales censées représenter la bonne santé économique ?
                          2./ Ou le niveau de vie médian de la population ?

                          Les économistes, cad les économistes monétaristes, cad quasiment tous (!), et encore plus les médias roquets et perroquets choisissent le 1./ , au moins implicitement quitte à chanter hypocritement des louanges sur le 2./, tout en le reléguant au niveau du rêve inaccessible !!

                          Mais au café du commerce, et ailleurs - on a envie de dire, partout ailleurs où la pensée n’est pas corrompue -, on sait bien que c’est le 2./, seul, qui a un sens ...

                          Qu’est-ce que ça signifie le 2./ , qu’est-ce que cela suppose, et quel est le rapport avec l’écologie ?

                          Cela suppose un système économique qui parte de la base que la vraie, voire la seule richesse, la raison d’être de ce système, c’est le développement des peuples, c’est aller à l’école, c’est avoir des hôpitaux dignes, c’est disposer d’eau potable, c’est être équipé de bons réseaux de communications, c’est donner une place digne aux vieux et même aux prisonniers, c’est un équipement toujours plus performant en TOUTE forme d’infrastructure, ce sont aussi bien d’autres choses relatives à la culture, aux mentalités, au lavage de cerveau télévisuel (quel gâchis en passant), bref ce sont toutes des choses qui ne génèrent aucun profit immédiat, qui n’ont de sens que sur le long terme, qui NE PEUVENT avoir de place digne dans un système monétariste.
                          Monétariste ou capitaliste ?
                          Je présume que l’auteur de l’article, et bien d’autres, auraient ici utilisé le mot capitaliste.
                          Si vous voulez mais attention, doucement :

                          monétariste => profit, de nature monétaire, usuraire (accepter que le profit financier, dû à l’usure et la spéculation soit supérieur, plus rapide et efficace, que le profit dû au travail et au développement global. Et l’écologie dans tout ça ? ) Les communistes peuvent eux aussi être monétaristes, s’ils ne développent pas l’économie physique !

                          capitaliste => recherche du profit privé, dans le cadre érigé, système monétariste ou de crédit


                          Si on refuse ce système (lequel système monétariste est en phase d’effondrement, pour qui veut bien le voir) qui ne laisse aucune place à ces légitimes considérations, on se tourne alors vers un système économique qui permet de penser sur le long terme, cad qui échappe aux impérieuses (et impérialistes !) logiques de profit immédiat.


                          Parenthèse : « petit utopiste », va, entend-je de partout !
                          Pardon ! Un système de crédit c’est ça, pourtant !
                          Hamilton USA 1776, Roosevelt et son New Deal, même De Gaule.

                          Qui de nous avons sérieusement considéré ce qu’est un système de crédit et ses implications ???

                          Autrement dit, un système de crédit permet de poser les choses comme ça :


                           « voyons nous avons besoin de ceci, cela, et la logique financière (capitaliste ou non, disons plutôt monétariste, ou libérale pourquoi pas), basée elle par nature sur le profit et donc par nature sur le court terme, ne le permet pas … ? »

                          « Eh bien l’émission de pognon sera (pourra enfin être) orientée vers des secteurs de l’économie pas obligatoirement rentables immédiatement en termes monétaires, mais vers des secteurs aptes à tirer, fusse à long terme, l’ensemble vers le haut (recherche, infrastructures, …) »

                           

                          Le but étant « l’accroissement du potentiel de densité démographique », concept né avec Leibniz, et méprisé par les oligarchies de tous les temps … Si si ! Fouinez un peu !!

                           

                          Bien sûr, dans ces conditions, ce ne sont ni Wall Street, ni les banques d’affaires qui s’enrichissent, mais êtes vous nombreux, ô lectrices et lecteurs à croire encore à cette fable que c’est par des multinationales solides, ( « donc » avides, prédatrices, compétitives) que l’humanité trouvera son salut ?

                           

                          On est loin de l’écologie ?

                           

                          L’écologie, pour être pratiquée en bonne intelligence, a besoin d’un système économique qui permette de penser dans le temps long, qui n’exige pas systématiquement de rendement immédiat ou à court terme et est poussée vers la porte quand que le profit seul dicte sa loi et son court terme, où, seule, l’action sur les symptômes, semble être possible, voire concevable, et c’est là où « ils » (oligarchie) ont vraiment gagné.

                          ( Passons sur l’utilisation de l’écologie, qui,alors peut être faite, à des fins malthusiennes ... ! )

                          Changez les effets du système (consommons moins, polluons moins, c’est un ordre ! ) et sa nature abjecte reviendra en courant, malheureusement.

                          Le vrai combat écologique ne peut pas faire l’économie de s’attaquer à la cause, à la matrice qui engendre les horreurs. Ce faisant, d’autres aberrations pourraient être résolues

                          Frapper au point du système qui implique ce « court-termisme » (cad éradiquer le monétarisme, la marque d’un fonctionnement calqué sur le modèle des empires, toujours monétaires), c’est enfin pouvoir accorder une place à une vraie écologie, en premier lieu parce que celle-ci s’inscrit dans la durée entre autres considération.

                          Si le système économique reste un système monétaire (et non de crédit, création de l’argent exclusivement dédiée à « Bâtir » demain), comment voulez-vous que, au milieu de ces logiques de profit et de court terme, l’écologie ne soit pas bafouée ?

                          Un âne engendre un âne, une maman crapaud ne fera jamais que des petits crapauds, les chiens ne font pas des chats, parait-il, et un système monétariste, jamais ne sera propice à l’épanouissement de l’Ecologie. Ni des peuples. Croire le contraire relève de l’hypocrisie, ou de la mauvaise fois, ou de l’ignorance, aurais-je envie d’ajouter !

                          Seul un système économique qui autorise, dans ses « gènes », à penser dans le temps long, est compatible avec une écologie juste.

                          Et ce n’est ni la flore, ni la faune, qui démentiront  !!! 

                          Petite Rq : imaginez, si vous aviez pu offrir un bô tracteur à votre arrière - arrière grand père paysan, cela (ce confiné système de crédit ! ) cela aurait-il pu avoir une incidence sur votre vie personnelle ?

                           

                           

                          Un système de crédit productif, un recentrage sur l’économie physique et bien sûr, bien évidemment, bien nécessairement, un bon Glass-Steegall (séparation des activités bancaires, fini les « too big to fail » !) sont les préludes à une écologie digne de ce nom, non décrétée, mais enfin rendue possible, par d’autres règles du jeu, par le plateau du jeu lui-même, si je puis dire.

                           

                          Le court terme ou l’écologie, il faut choisir.

                          Si l’effet est indésirable, que vaut une réponse-médicament consistant à limiter l’effet ?

                          Le bon médecin aime atteindre la cause de la maladie  ! Limiter sa pensée en terme de réduction du symptôme, c’est un peu triste non ?

                          Si le mur du plafond montre une fuite, vous collez du chwing-gum dans les trous, ou vous allez rendre visite au voisin du dessus ? 

                          Enfin, technologie et écologie ne sont pas antinomiques. Pourquoi le seraient-elles ?

                           


                          • elec 42 elec 42 24 avril 2011 10:15

                            vous avez juste oublier une chose,controlé la surnatalité et réapprendre le respect à chaque individu,sinon rien n’est possible.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès