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Commentaire de Jean Umber

sur Dissidence VIH à l'ICAR 2011 : un espoir ?


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Jean Umber 26 avril 2011 13:18

Vous avez de la chance, Vincent, car votre article a passé la modération. Le texte suivant attend depuis un mois et demi et personne n’ose ni le publier, ni me le refuser. Situation étrange s’il en est :

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Le 4 mars dernier, Destination Santé faisait paraître un entrefilet reprenant une publication de l’INSERM et du Comité de coordination de Toxicovigilance (CCTV).

VOIR EN LIGNE :
Texte

La montée en puissance de la consommation de poppers (nitrites d’alkyle) commence à inquiéter les autorités sanitaires, et leur inhalation est de plus en plus corrélée avec l’apparition de troubles nombreux dont des troubles visuels.


Or, dans les conclusions du CCTV, on trouve une donnée dont jusqu’à présent personne n’avait osé parler (sauf les chimistes), à savoir que l’activité des poppers était due à la libération dans le tractus respiratoire d’oxyde nitrique NO, appelé aussi monoxyde d’azote.

Ce composé radicalaire est essentiel au bon fonctionnement cellulaire et du métabolisme en général. Par exemple, la tension artérielle est liée à un taux régulé de monoxyde d’azote dans les cellules sanguines. Si celui-ci augmente, c’est l’hypotension et inversement.

Mais NO intervient également dans la mort cellulaire programmée, grâce à la formation très rapide de peroxynitrites (la vitesse de formation de ceux-ci à partir de NO et O2- [ion superoxyde] est dix fois plus grande que la vitesse de dismutation de cet ion superoxyde par la SOD).

L’excès de peroxynitrites (ONOO-) favorise cette mort cellulaire programmée. Un taux inférieur à la norme devrait donc favoriser la prolifération cellulaire et donc le cancer. Inversement, les personnes présentant des taux de peroxynitrites cellulaires élevés devraient être moins exposées au cancer.

Il a été également démontré que les peroxynitrites sont à l’origine de la réaction inflammatoire avec oxydation de l’acide arachidonique en prostaglandineresponsable de douleurs inflammatoires (John McMurry - Tadhg Begley - Chimie Organique des processus biologiques).

Cependant, une autre étude nous met dans l’embarras. Stefano Aquaro et al ont publié en 2007 une étude montrant que l’élimination catalytique des peroxynitrites présents dans une culture de clones du VIH provoquait l’arrêt de leur réplication. Cette étude semble bien montrer la corélation entre VIH et peroxynitrites, qui sont indispensables à sa réplication.

Si le taux de peroxynitrite augmente, la réplication du VIH doit, selon toute logique, augmenter, et la probabilité de cancer diminuer (c’est bien ce que retrouvent ces chercheurs de l’université de Californie).

La logique de tout ce qui précède veut que l’inhalation excessive de poppers va favoriser la réplication du VIH et être un facteur aggravant dans le sida.

Il me semble que ceux qui poussent à leur consommation sont des criminels qui profitent des voies encore mal explorées de la science. Et pourtant, la chimie n’est-elle pas une science « dure » ?

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Et pourtant, je ne vais pas aussi loin que Montagnier lui-même, qui, effectivement, indique que c’est la déficience du système immunitaire qui va permettre au VH de se développer.
Cependant, lorsque l’on pointe une des cause de cette déficience (les poppers), et qu’on apporte quelques preuves expérimentales permettant de poser l’hypothèse d’un mécanisme logique, on doit vraiment déranger beaucoup de monde.


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