Je lis et relis depuis deux jours les textes de ce forum et j’en suis parfois atterré.
Je lis les propos doctes et théoriques de Madame Adèle GABOR, respectable dans son rédactionnel, respectable dans sa connaissance de l’aspect juridique du sujet. Moins respectables sont les propos, toujours théoriques, de Monsieur BODEN, surtout lorsque, fort doctement, il s’avise de faire son analyse des motivations des victimes. Moi-même victime d’une erreur chirurgicale mortelle : ma fille y a laissé la vie, je ne peux souscrire à ses propos tel qu’il les rédige
- LA VENGEANCE : Oh que non Monsieur BODEN, s’il y avait eu chez moi la moindre velléité de vengeance, j’avais chez moi suffisamment de gros bras pour la pratiquer : je les ai retenus ! !
- Le désir de compensation financière : puisse que la vie et Dieu ne vous fasse pas rencontrer cette épreuve, vous saurez que cette compensation n’existe pas.
- Le désir plus ou moins rationnel d’une explication déculpabilisante : auriez vous un jour l’occasion de culpabiliser que je m’en réjouirez non pour moi mais pour vous. Ce qui donnerait une couleur humaine à vos propos.
Et j’en viendrai à un de vos alinéas que j’ai mis de coté : la reconnaissance du statut de victime. Mais de qui parlez vous : de la famille, ou de la victime ??? Oui, lorsque l’on subi une erreur médicale ON EST UNE VICTIME. Oui lorsqu’on est de l’entourage d’une victime, ON EST victime, mais surtout, on est pas une statistique. L’erreur médicale est une injustice, et ceux qui la subisse, TOUS, comme tout autre erreur, en sont victimes. A vous lire, Monsieur BIREMBAULT serait presque coupable. Discours que dans notre action de défense des victimes nous rencontrons souvent, surtout de la part d’expert de Bordeaux ou d’ailleurs. Nous avons suffisamment de dossiers en archive pour le confirmer. Si vous savez REELLEMENT ce qu’est la CRCI et que la Présidente de notre association y siège, vous savez qu’il n’y a pas tromperie dans mon propos.
Les « services après vente » que sont les commissions de conciliations alibis des établissements de santé ont la manœuvre habile : ils sont loin d’être un soutien.
Je suis, Monsieur BODEN, Madame GABOR, représentant de victimes d’accidents médicaux.
Je suis, Monsieur BODEN, Madame GABOR, une victime, et le revendique comme toutes les victimes des EIG (voir rapport DREES n°398 mais 2005) et ma fille, ma femme, ma petite fille, son père et mes fils le sont autant que moi.
Mais dans vos propos théorique et doctement transcrits : où trouve t’on l’humain ? Où trouve t’on ces êtres qui subissent ces erreurs ??
Il faut arrêter avec ces discours éculés : la médecine et ses serviteurs sont parfois dans l’erreur, ils ne sont pas responsables sur tout, mais ils sont surtout responsables de les couvrir. Çà n’est pas du baratin. C’est de la réalité. Il est temps de vous mettre à jour et de sortir de ses propos insultants, ni plus, ni moins, qui ne font que jeter l’opprobre sur votre profession. Foin de la Floride, Foin des discours d’amphithéâtre universitaire aussi doctement balancé par les Professeurs du même titre, où l’on prétend que « ce que cherchent les victimes, c’est le matelas vert » (référence probable aux « billets verts » des dollars). Ce que veulent les victimes c’est comprendre, et savoir qu’il y a une justice pour tous, y compris pour les corporations qui veulent se couvrir derrière des statuts d’un autre âge. Il y aura toujours, croyez moi, des gens consciencieux pour faire le travail qu’il y a à faire, comme il y en aura partout. Et si vous considérez qu’il n’y ait plus motivation, qu’y êtes vous encore ?? Vous pouvez consultez le site aviam-languedoc.org. Vous pourrez y trouver les liens qui confirment que vous vous enfermez dans des préjugés. Vous y lirez notamment le bulletin du Conseil de l’Ordre (auquel, il est vrai, vous semblez attribuer une origine fascisante) qui indique que 10000 à 25000 morts sont dus à des erreurs. Peut être vous aidera t’il à comprendre pourquoi vos propos dont difficiles à lire...pour une victime.
Mieux que de palabrer pour organiser la juridiction qui fera régulariser ces erreurs, comme on a cet été régularisé des fonctions d’intervenants « bénévoles » en bloc opératoire, il serait sans doute temps d’agir pour s’approcher de la perfection et éviter ces erreurs. Mais s’approcher de la perfection, est-ce encore une ambition pour la médecine et ses serviteurs ??
05/08 02:35 - jean-pierre
Dans les hopitaux publics ce n’est pas mieux j’ai un amis a fait une infections des (...)
10/04 00:41 - itika
Chère Adèle Gabor et tous ceux qui m’ont gentiment craché dessus ! Vous allez être (...)
03/02 10:03 - RS
Un procès digne, des débats bien menés par une juge pertinente et des témoins qui se sont (...)
29/01 03:07 -
Je suis chirurgien digestive dans un CHU, et j’exerce depuis vingt ans. Je connais Dr (...)
28/01 13:52 - AG
Comparution directe pour trois médecins : une première en France Un médecin attaque trois (...)
05/11 11:44 - Itika
Bonjour Madame Gabor Quand on veut jouer au parfait journaliste il faut commencer par explorer (...)
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