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Un médecin attaque un confrère en justice pour la mort de sa fille

Amélie Birembaux, 9 ans, est décédée le 4 septembre 2004 à l’hôpital Purpan de Toulouse où elle avait été transportée d’urgence après avoir été opérée la veille à la clinique Montréal de Carcassonne (Aude) d’une appendicectomie. Un drame qui a mis en émoi toute une région et jeté un grand trouble dans la clinique, d’autant que le père de la fillette exerçait comme pédiatre au sein de cet établissement.

Que s’est-il donc passé le 3 septembre 2004, à la clinique Montréal de Carcassonne ? Dans le département de l’Aude, nombreux sont ceux qui se sont posé cette question dans les semaines qui ont suivi cette date fatidique. A la sortie des écoles, à la terrasse des cafés, il se murmurait que le Dr Xavier Birembaux, pédiatre dans cette clinique depuis 7 ans, y avait vu sa fille de 9 ans, hospitalisée pour une banale appendicite, mourir sous ses yeux. Il se murmurait que l’agonie de la fillette avait duré des heures. Mais impossible d’en savoir plus, aucun des trois grands quotidiens régionaux (la Dépêche du Midi, L’Indépendant, Le Midi Libre) n’ayant relaté ce drame dans ses colonnes.

Pourtant, les 320.000 habitants du département de l’Aude, directement concernés par la qualité des soins dispensés dans cet établissement privé, étaient en droit d’en savoir un peu plus ! En droit de savoir que le Dr C., le chirurgien qui a opéré cette enfant, lui a, dès les première minutes de l’intervention, perforé une artère vitale en introduisant ses instruments. Qu’il s’en est suivi une hémorragie interne que l’équipe médicale (le Dr C., le Dr G. anesthésiste-réanimateur et le Dr B., radiologue) a mis près de 10 heures à diagnostiquer et à traiter. Et encore, en décidant une évacuation vers les urgences de Toulouse, situées à 45 minutes de route, alors que la vie de l’enfant ne tenait déjà plus qu’à un fil. Un fil qui s’est rompu à l’entrée du bloc opératoire de l’hôpital des Enfants de Toulouse...

L’affaire aurait pu se résumer à ça : un pédiatre estimé perd sa fille dans la clinique où il pratique, à la suite d’une « maladresse » de l’un de ses confrères chirurgien et de l’aveuglement du reste de l’équipe médicale. Mais voilà, le Dr Birembaux, convaincu que les Drs C., G. et B. ont accumulé les manquements graves, a, dès le lendemain du drame, fait saisir le dossier médical de sa fille. A sa demande, le juge des référés du Tribunal de grande instance de Toulouse a ordonné une expertise contradictoire. Réalisée par un collège d’experts indépendants, elle vient d’être achevée et les conclusions sont accablantes pour le Dr P. C., chirurgien viscéral, le Dr JP G., anesthésiste-réanimateur, et le Dr J.B., radiologue, qui ont eu la fillette en charge ce jour-là.

A la lumière des documents figurant dans le dossier médical et du récit de chacun, les experts indépendants ont établi la responsabilité de ces trois praticiens dans la mort d’Amélie. Il y est dit qu’il y a eu « une sous-estimation de la situation dès la fin de l’intervention par toute l’équipe médicale (...) » et que « le décès est secondaire à l’hémorragie importante sous-estimée par perforation de l’artère iliaque droite consécutive à l’introduction du trocart ombilical ». De façon plus nominative, ce rapport précise que « les soins du Dr P. C., [chirurgien viscéral], n’ont pas été diligents ni conformes aux règles de l’art et aux données acquises de la science » et que « cet incident ne se serait certainement pas produit si le Dr C. avait pratiqué "l’open coelioscopie", de pratique systématique en chirurgie pédiatrique ».

Les soins de l’anesthésiste, le Dr JP G., « n’ont pas été conformes aux données de la science ». « Pour ce qui concerne l’interprétation des résultats du scanner par le radiologue, le Dr J. B., les soins n’ont pas été attentifs (manque de précision quant à la description écrite des lésions), n’ont pas été suffisamment diligents (le compte rendu précis aurait dû être fourni rapidement) et n’ont pas été conformes aux règles de l’art (la lecture des images obtenues n’a pas insisté sur la présence de la fuite iliaque). »

Bien plus qu’un simple fait divers
Plutôt que de faire jouer la loi Kouchner sur les aléas thérapeutiques, la famille de la petite Amélie a décidé d’assigner les trois praticiens devant un tribunal pénal, en citation directe. A leur grand désespoir, ils ne peuvent attaquer la clinique, protégée par un montage médico-juridique qui la décharge de toute responsabilité. En effet, la clinique se contente de louer ses locaux, son matériel, du personnel de service à des médecins indépendants.

Loin d’être un simple fait divers, l’affaire Amélie Birembaux pose d’inquiétantes questions sur la santé privée en France. Comment une enfant peut-elle être opérée, dans une clinique reconnue, par un praticien qui réalise 30 coelioscopies par an sur des enfants, alors qu’il ne dispose d’aucune formation pédiatrique, ni de matériel adapté et qui avoue lui-même « ne pas avoir pris connaissance des recommandations » édictées par la principale autorité médicale française, la Haute autorité en santé (ex-Agence nationale pour l’accréditation et l’évaluation en santé) ?

Comment une enfant peut-elle mourir d’une hémorragie interne non diagnostiquée, au terme de 15 heures d’agonie, pendant lesquelles l’anesthésiste enregistra deux malaises sévères (dont un avec perte de connaissance), une hémoglobine en chute libre, des douleurs abdominales aiguës, une pâleur extrême et une tachycardie persistante ? Deux heures après l’intervention, le Dr G. a pourtant consigné sur sa feuille de suivi que la fillette avait perdu plus de 500 ml de sang, un chiffre alarmant pour une enfant de 33 kg !

Comment un radiologue peut-il avouer n’avoir fait une lecture détaillée d’un scanner commandé en urgence pour un diagnostic vital qu’au terme de trois heures ? Et dans l’intervalle, passer à côté d’une évidence, à savoir « une lésion très active (...) témoignant d’une rupture vasculaire (...) » sur un gros vaisseau de l’organisme ? Ces trois heures ont définitivement compromis les minces chances de sauver la petite Amélie.

Surtout, comment ces trois praticiens ont-ils pu reprendre leurs activités quelques jours plus tard, sans qu’au moins une enquête interne ne soit diligentée ? Le père d’Amélie a, pourtant, dès le lendemain du drame, personnellement informé O. D., le directeur général de la clinique, des dysfonctionnements ayant conduit à cette mort tragique. Pourquoi les Dr C., G. et B. n’ont-ils pas été inquiétés par le conseil de l’ordre des médecins (dont le président est lui-même chirurgien à la clinique Montréal ?

Cette absence de réaction est des plus préoccupantes. Préoccupantes pour l’ensemble des patients de l’Aude, qui ignorent que le décès de la petite Amélie Birembaux à la clinique Montréal de Carcassonne n’est pas dû à la fatalité. Qui ignorent aussi que le Dr C. n’en est pas à son premier incident. D’autres victimes se sont spontanément manifestées auprès de la famille Birembaux endeuillée : une jeune fille, Karine Charles, qui, deux mois avant Amélie, a failli mourir des mêmes causes (hémorragie interne non diagnostiquée) ; un homme qui, six mois plus tôt, a eu l’intestin grêle perforé ; un autre qui a eu la vessie perforée en octobre, un mois à peine après ce drame. Combien d’autres patients, opérés en coeliochirurgie par le Dr C., ont eu à déplorer des « dommages collatéraux », sans que cela ne se sache ?

N.B.  : dans un autre service de cette clinique, une jeune fille de 21 ans est décédée, le 10 juin dernier, à la suite d’une ablation des dents de sagesse réalisée sous anesthésie générale. Les circonstances de ce décès n’ont pas encore été élucidées.

Source : rapport de l’expertise contradictoire effectuée le 19 janvier 2005, à la demande du juge des référés du Tribunal de grande instance de Toulouse. Expertise ayant conduit à l’audition de toutes les parties concernées par cette affaire, notamment : le Dr P. C., chirurgien viscéral, le Dr JP G., anesthésiste-réanimateur, le Dr J. B., radiologue, le Dr Xavier Birembaux, pédiatre et père d’Amélie, le Dr C. B., médecin biologiste et mère d’Amélie.

Tous les documents cités dans cet article ainsi que tous les éléments recueillis par la famille sont disponibles sur le site web www.amelieb.com et sur le blog www.ameliebirembaux.blogspot.com


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41 réactions à cet article    


  • Alexandre Santos (---.---.166.143) 9 octobre 2005 03:02

    Une autre question intéressante aurait été de savoir si une quelconque enquête aurait été menée si le père de la victime n’ait pas été un médecin en exercice dans la même clinique...

    Le fait que d’autres victimes se manifestent suite à ce drame indique que sans son statut de médecin, il n’y aurait pas eu d’enquête.

    Cette affaire pourrait être une occasion de remettre en cause les mécanismes de contrôle du travail des médecins et des possibilités de recours des patients ou de leur famille, en cas de decés.


    • jean-pierre 5 août 2008 02:35

      Dans les hopitaux publics ce n’est pas mieux j’ai un amis a fait une infections des reins et qui en est mort a 28a pourtant il avait des antécédant de pyélonéphrite et des symptomes eu pendant 3 jours, c’étais un malade a haut risque (tumeurs cérébrale avec sonde de dérivation de LCR ) aucune disposition n’a été prise pour le surveillé et "réagir aux symptomes" ce sont des comportement criminels qui devrait etre lourdement condannés (pas des peines de surcis) et des controles strictes, le gouvernerment devrait réagir a ces graves problémes de vie humaines, ainssi qu’aux infections nosocomiale souvent par absence de désinfections quant ont voit l’enquete du journal l’express qui a enquété sur 370 hopitaux qui ont voulu répondre 15 seulement été classés satisfaisant.


    • (---.---.194.238) 9 octobre 2005 08:54

      Ce drame est atroce MAIS... Prenez garde qu’un jour plus personne ne veuille prendre le risque d’opérer qui que ce soit car seul celui qui ne fait rien ne risque rien. Déjà, en Floride, pays fétiche des rétraités, il n’y a plus de neurochirurgien, tous éliminés par les procès.


      • jma (---.---.48.225) 9 octobre 2005 09:23

        Vous écrivez que loin d’être un simple fait divers, l’affaire Amélie Birembaux pose d’inquiétantes questions sur la santé privée en France !! On attend vainement la suite de la démonstration !! La suite de votre propos consiste à montrer que l’organisation des soins dans cet établissement privé semble donner lieu à des incidents parfois graves ! Tout le monde le sait : le risque zero n’existe pas, bien plus les complications chirurgicales peuvent être mortelles ! Disposez vous de statistiques rapportant le nombre d’incidents au nombre total de patients opérés ? Non seulement vous mettez en avant des incidents pour jeter la boue sur la clinique, mais au delà sur tout le système chirugical libéral !! L’affaire du fils DEPARDIEU fait-elle rejeter l’hopital public pour autant ?

        Ce n’est pas respecter la douleur des parents, que de tirer des généralités d’un fait divers !! La justice ne se rend pas dans la rue. L’appel au lynchage , même médiatique, n’honore pas une société.


        • albert (---.---.45.132) 9 octobre 2005 11:08

          Monsieur JMA,

          Puisque vous ne voulez pas vous nommer, je suis contraints de vous appeler JMA. Alors, voici ma réaction à votre réponse à l’article en question :

          Puisqu’un collège d’experts ( et donc d’autres médecins )a certifié les manquements dans ce dossier tragique, en quoi rendre compte,des comportements lamentables et plus que coupables des medecins incriminés,pose-t-il un problème ?

          Si l’on suit votre raisonnement, sous prétexte que les médecins « sauvent des vies » souvent,nous ne pourrions pas, nous n’aurions pas le droit de les poursuivre, lorsqu’ils tuent quelques personnes par an ? Bravo, je n’avais pas pensé à une telle démonstration,il n’ y a rien à ajouter à votre analyse. Mais d’où sortez-vous ? Vous êtes médecin ? Peut-être un des dirigeants de la clinique ?

          Lorsque des personnes, quel qu’ils soients sont coupables de manquements, c’est normal qu’ ils soient condamnés et punis.Cela s’applique à tous les corps de métiers ! Sinon,on peut aussi objecter que grâce aux maçons, nous avons des maisons sous lesquelles nous abriter. Et donc,lorsqu’il y a des erreurs manifestes dans la construction,et des morts suite à un écroulement ...nous ne pourrions pas les poursuivre ? Avec vous, « très cher monsieur, on marche sur la tête » !!!

          Mettez-vous un instant à la place de ce père de famille, vous tiendriez le même discours ? Votre analyse sur le sujet est insultante, il n’ y a pas d’autre mot. Selon vous,les medecins devraient échapper à la justice ? Sinon, nous aurions un chantage de leur part : « si je n’ai pas un permis de tuer, alors je m’en vais sous d’autres cieux ». Elle est belle votre morale !!!


          • doc (---.---.30.204) 9 octobre 2005 19:03

            Je suis chirurgien et PDG de clinique privée et je souhaite juste porter à la connaissance de tous quelques banalités :

            60% au moins des actes chirurgicaux en Frane ont lieu dans lescliniques. Les mèdecins sont là responsables de leurs actes devant touts les juridictions, civiles et pénales.

            Les mèdecins des hopitaux publicsen cas de fautes ne peuvent ^tre poursuivis par aucune juridiction, ni même comparaitre devant le conseil de l’ordre car c’est l’administration hospitalière qui seule peut être mise en cause...pourune longue procédure administrative...médiatiquement peu « vendable »...tant mieux pour les mèdecins hospitaliers...qui, logiquement,font les mêmes erreurs que les autres^pourtant...

            Les primes d’assurance des chirurgiens libéraux ont été multipliées par 10 ces dernières années, atteignant des niveaux tellement invraissemblables ( 30 000 € !)du fait de l’attitude des juges ( que je ne juge pas ) que la sécurité sociale à du se résoudre à en prendre en charge une bonne partie pour que certains ne cessent pas leur activité...car il y à déjà pénurie...

            20% des postes d’interne en chirurgie n’ont pas étés pourvus cette année...c’est la seule spécialité avec la MGénérale qui n’ait pas fait le plein...

            Je ne sais pas si on marche sur la tête, mais par qui serez vous opérés demain ? La moyenne d’age des chirurgiens en exercice étant déjà de 50 ans...

            Une chose est sure, le malheureux chirurgien de Carcassone n’avait aucune intention de nuire, bien au contraire, et il sera condamné par le tribunal correctionnel plus sévèrement que s’il avait violé une petite fille.

            Etes vous surs qu’on ne marche pas sur la tête ?


            • Alexandre Santos (---.---.166.143) 9 octobre 2005 20:51

              “le malheureux chirurgien de Carcassone n’avait aucune intention de nuire, bien au contraire”

              Personne ne l’accuse de homicide volontaire. Mais ne pas vouloir nuire n’est pas une justification suffisante pour éviter les poursuites (penser au chauffeur avec son mobile ou ivre).

              Le chirurgient sera jugé pour homicide involontaire, et condamné uniquement si l’enquête démontre sa culpabilité, rien d’anormal quant à cela..

              Les assurances trop chères, ou le fait que la spécialisation est désaffectée ne peuvent dédouanner les chirurgiens de leurs responsabilités.

              Et si les chirurgiens officiant dans le public sont effectivement intouchables, il faut changer la situation pour modifier cela, et non pas faire bénéficier ceux du privé de la même immunité.

              Je connais un chirurgien qui c’est retrouvé déjà plusieurs fois dans une salle de tribunal (sans casse jusqu’à présent). Je comprends que c’est très stressant et pas partie de l’image qu’on a du métier. Mais encore une fois les chirurgiens et les autres médecins ont une énorme responsabilité, et ils ne peuvent pas éviter d’y être confrontés.


              • jma (---.---.48.225) 9 octobre 2005 22:50

                Il ne s’agit aucunement de demander l’impunité pour les chirurgiens, pas plus que l’irresponsabilité pour qui que ce soit ! Les juridictions concernées pour les uns et les autres font en règle leurt travail (en règle car la justice non plus n’est pas infaillible). Par contre il ne s’agit pas non plus d’ériger un cas particulier en généralité , et je cite l’article : « Loin d’être un simple fait divers, l’affaire Amélie Birembaux pose d’inquiétantes questions sur la santé privée en France. »

                Cet article ne démontre en rien, pas même par les complications survenues après les interventions du chirugien mis en cause, pour lesquelles on n’a aucune idée statistique, que la santé privée en France soit en danger !

                Une faute, puisqu’il semble que le collège d’expert ait reconnu la faute du chirurgien, ne signifie pas que ce soit un mauvais chirurgien ! Plusieurs incidents si leur fréquence n’est pas anormalement élevée ne le signifient pas davantage.

                Le chirugien en cause serait-il prouvé mauvais, cela ne signifierait pas pour autant que l’ensemble de la santé privée en France puisse être remis en cause. Tout comme un mauvais travail de journaliste ne remet pas en cause la qualité de la presse dans son ensemble. Voilà ce qu’il faut avoir la lucidité et l’honneteté d’écrire, ce qui n’ote rien à l’empathie qu’on peut avoir pour les parents !


                • albert (---.---.45.132) 10 octobre 2005 00:09

                  Monsieur JMA,

                  Nous avons compris qu’ il vous est impossible d’être impartial et que prime chez vous, l’esprit de corps : les médecins doivent défendre les médecins. Cette attitude semble exacerbée chez vous, comme l’attestent vos prises de position.Il vous faut en guérir !

                  La question que pose l’auteur de l’article est pertinente, sans conteste : si les medecins sont incapables de se remettre en cause ( et votre comportement le montre aussi en une certaine manière), qu’en-est-il des opérations pratiquées sur les patients en France ?

                  Il s’agissait de la fille d’un médecin. Nous savons et vous aussi, que si le père avait été, disons « ouvrier » , il n’ y aurait eu aucune suite à cette affaire. D’ailleurs, que d’autres personnes se manifestent plus tard, en est une preuve ! Donc, ce médecin a commis de nombreuses fautes, c’est un fait. Et vous continuez à nous parler de « fréquence ».

                  Il n’ y a aucun mal à se poser des questions sur la pratique médicale en France. Vous voulez peut-être instituer des exceptions pour les médecins ? La pensée, l’esprit critique, le questionnement...sont le signe de « bonne santé » mentale. Et l’époque de Staline est révolue,celle des privilèges aussi.Ce n’est pas parce que nous sommes les « patients » que nous devons accepter la loi des médecins. Nul n’a le droit de vie ou de mort sur son prochain, et celui qui donne la mort a l’ obligation de se justifier. C’est la moindre des choses .

                  Vraiment, je ne vois pas ce qui vous choque. Ce qui est clair, c’est que vous n’acceptez pas que le malade « se rebiffe ». Si tous les medecins pensent comme vous, on a du soucis à se faire.Et alors, cet article sera une nouvelle fois, pleinement justifiée.


                  • (---.---.118.91) 10 octobre 2005 01:43

                    Bonjour, un article humainement terrible, mais sur le fond excellent. Il pose les bonnes questions : j’ai plusieurs cas dans mon entourage de personnes décédées dans un cadre hospitalier - privé ou public, peu importe(notamment mon grand-père, suite à une jaunisse acquise après une opération de la hanche - naturellement, personne n’a été inquiété). Ce n’est jamais la faute de personne... Sans me positionner sur la question public / privé, une petite réponse à Monsieur le « chirurgien et PDG de clinique privée », sur cette sempiternelle question des primes d’assurances et de « l’exemple » américain : le succès des procès est lié aux spécificités des tribunaux américains... La France fonctionne plutôt sur des procédures internes de contrôle et de sanction : qu’attendez-vous (entendez la profession) pour proposer des procédures internes remplaçant les procédures civiles ? Le système financier n’arrange personne : il me semble plutôt que son succès (très surévalué) est un signe assez objectif de l’incapacité d’un corps à s’autoréguler. Bref, (d’un point de vue extérieur), vos primes d’assurances sont inquiétantes sur la pérennité de votre activité : pas tant que l’absence de réaction collective de votre corps.

                    Amicalement, Yann


                    • (---.---.96.66) 10 octobre 2005 09:43

                      Le gros problème est justement qu’à mon sens , on confond les genres dans ce pays. Dans mon opinion ’et dans celles de beaucoup de juristes), la qualification pénale d’un acte ne devrait pas être retenue en médecine. En effet, sauf cas exceptionnels, une erreur médicale, n’est jamais volontaire, il n’y a jamais eu intention de nuire. Les termes « coups et blessures », homicide" ne sont pas appropriés. Celà suppose une réforme de notre code. J’ajoute que la procédure pénale est une procédure extrêmement lourde et traumatisante pour la famille comme pour le Médecin. Je me demande, comment on peut encore exercer avec sérénité, en ayant eu une telle pression. Car, il ne faut pas l’oublier, le Chirurgien a besoin de sérénité pour opérer et lorsque la pression devient trop forte, la catastrophe n’est pas loin. Ce sont des humains, aussi. sincères condoléances à la famille


                      • Fabrice M. (---.---.74.252) 10 octobre 2005 10:11

                        Sans vouloir jeter de l’huile sur le feu, et compatissant à la douleur de la famille de cette petite fille, n’est-ce pas étonnant que le père, médecin exerçant dans cette clinique qui a déjà brillé par ses erreurs médicales (si l’on en crois l’enquête en cours) ne se manifeste que lorsqu’il est lui-même touché par l’incompétence des praticiens. Peut-être que l’enfant serait encore en vie si le père médecin, qui ne peut pas ne pas avoir eu connaissance des erreurs passées puisqu’il exerce lui-même dans cette clinqiue, avait signalé les fautes commises par ses confrères ? Je m’interroge.


                        • doc (---.---.30.204) 10 octobre 2005 10:31

                          Je ne sais pas exactemnt ce que vous entendez par « procédure interne », considérez vous que le conseil de l’ordre et sa sanction disciplinaire est une procédure interne par ex ?

                          Je crois surtout que ce qu’il faut admettre avec vous c’est que le minuscule monde des chirurgiens (quelques milliers d’individu)est incapable d’une évolution « corporatiste » en dépit de ses récents efforts ( création de l’UCDF) après l’exil symbolique en Angleterre). Il est trop agé, trop hétérogène, trop fatigué. Il faut aussi admettre l’incurie du pouvoir public dont l’bsence de ligne directrice dans ce domaine précis de la santé publique depuis plus de 30 ans, conduit au fond d’une impasse ou la rareté des chirurgiens va conduire inéluctablement à ce qu’on ne voudrait surtout pas : « la fameuse mèdecine à 2 vitesses ». Celà ne semble interesser personne en France, mais l’avenir est vraiment très sombre à court et moyen terme. Un chef de service de chirurgie cardiaque racontait il y à quelques jours que pour toute l’APHP il n’y avait qu’un seul interne en formation...et que les trois derniers formés...étaient partis s’installer à l’étranger... Pour l’instant, aucune machine ne peut remplacer le chirurgien, le chirurgien va devenir très rare, tout ce qui est rare est cher. Ces extrémités sont mauvaises, et eles sont durables, car il faut 15 ans pour former un chirurgien.


                          • (---.---.230.26) 10 octobre 2005 14:36

                            Complément d’information, apporté par Adèle Gabor

                            A ce monsieur qui demande « en quoi le cas Amélie Birembaux remet-il en cause le système de santé privé en France ? », je me dois d’apporter quelques éléments de réflexion.

                            1) Le cas d’Amélie Birembaux est exemplaire d’un certain nombre de dérives du système de santé privé. Personne n’oserait prétendre que le système public est exempt de défauts mais ce sont d’autres défauts. Ils méritent, dans les deux cas, d’être pointés, non pour le plaisir d’un quelconque lynchage médiatique mais pour espérer provoquer une prise de conscience et un changement des pratiques - au bénéfice des patients qui ne devrait jamais cesser d’être la priorité de la médecine dans son ensemble.

                            2) L’article ci-dessus posait certaines questions de façon claire :

                            - Est-il acceptable que les cliniques puissent échapper à toutes poursuites en cas d’incident médical grave dans ses locaux ? Grâce à un habile montage médico-juridique, le patient s’entend de fait répondre que la clinique se contente de louer ses locaux, le matériel et le personnel de service à des médecins indépendants et qu’elle ne saurait être tenue responsable des fautes commises par lesdits médecins.

                            - La réputation de la clinique pourrait être un bon garde-fou : dans un système idéal, la direction veille à attirer et conserver en son sein des médecins compétents ; assez rapidement, le travail de qualité de ces derniers, testé et approuvé par x patients, se transmet de bouche-à-oreille et la clinique connaît un succès toujours grandissant grâce à sa vertueuse stratégie « qualité ». Cette honorable stratégie est une priorité pour la direction car, qu’un incident se produise et la réputation de la clinique pourrait être ruinée, ou tout du moins gravement écornée.
                            - Dans les faits, la situation est contrariée par une réalité : en province encore plus qu’ailleurs, la presse peine à garder son indépendance. Ainsi, à Carcassonne, ville-préfecture de 50.000 habitants qui peut se targuer de disposer de trois titres quotidiens (Midi Libre, La Dépêche du Midi, L’Indépendant), personne ne s’est inquiété de savoir pourquoi, en ce mois de septembre 2003, aucun de ces trois titres n’a fait ne serait-ce que mention du décès d’Amélie Birembaux. Ces mêmes titres n’hésitent pourtant pas à évoquer dans leurs colonnes que l’enseigne de M. Machin, cordonnier dans tel bourg audois, a été méchamment arrachée par un vandale ! Sans entrer dans une quelconque polémique, ce décès aurait pu, aurait dû être évoqué, au moins dans la rubrique « Faits divers » à défaut d’investigation plus poussée.
                            - Rien d’étonnant, dans ce contexte, que d’autres victimes d’accidents médicaux du Dr C., chirurgien viscéral, ne se soient pas manifestées plus tôt. Peut-être, d’ailleurs, qu’elles se sont manifestées auprès de ces journaux mais que ces derniers, comme dans le cas d’Amélie Birembaux, ont jugé superflu de relayer l’information ?
                            - Dommage pour l’ensemble des patients audois qui, du coup, ne disposent pas d’une information complète et objective pour faire son choix avant une opération chirurgicale. Dommage aussi pour Amélie Birembaux et ses parents ? On peut supposer que lesdits parents, s’ils avaient été informés du cas de Karine Charles, auraient peut-être choisi de faire opérer leur fille dans un autre établissement, ou tout du moins avec une autre technique opératoire que la coelioscopie.
                            - Pour information, Karine Charles a été opérée en juillet 2004, soit deux mois à peine avant Amélie Birembaux, par le même chirurgien ; ce dernier lui a perforé l’artère mésentérique lors de l’intervention et, comme dans le cas d’Amélie, n’a pas diagnostiqué l’hémorragie interne, n’a pas converti en cours d’intervention comme le prévoit les recommandations officielles pour vérifier les dommages causés par le trocart ombilical, a laissé la jeune fille rentrer chez elle alors que le jour même de sa sortie elle a fait un malaise grave au sein de la clinique (pour plus de détails et preuves, se reporter sur le site www.amelieb.com/cas.html). Cette jeune fille a failli mourir de cette hémorragie interne, 5 jours après l’intervention.

                            - Autre question : comment une enfant peut-elle être opérée, dans une clinique reconnue, par un praticien qui reconnaît réaliser 30 coelioscopies par an sur des enfants, alors qu’il ne dispose d’aucune formation pédiatrique, ni de matériel adapté et qui avoue lui-même « ne pas avoir pris connaissance des recommandations » édictées par la principale autorité médicale française, la Haute autorité en santé (ex-Agence nationale pour l’accréditation et l’évaluation en santé) depuis 1996 ? Se reporter à ce propos aux dires du chirurgien et aux conclusions des experts consignés dans le rapport demandé par le TGI de Toulouse (www.amelieb.com/chirurgien.html) : c’est tout bonnement édifiant !

                            - Comment une enfant peut-elle mourir d’une hémorragie interne non diagnostiquée, au terme de 15 heures d’agonie, pendant lesquelles l’anesthésiste enregistra deux malaises sévères (dont un avec perte de connaissance), une hémoglobine en chute libre, des douleurs abdominales aiguës, une pâleur extrême et une tachycardie persistante ? Deux heures après l’intervention, l’anesthésiste a pourtant consigné sur sa feuille de suivi que la fillette avait perdu plus de 500 ml de sang, un chiffre alarmant pour une enfant de 33 kg ! La question reste posée... L’anesthésiste concerné connaît-il les spécificités anesthésiques et de réanimation propre à l’enfant ? Si tel n’est pas le cas, pourquoi accepter de pendre régulièrement en charge des enfants dans le cadre d’une activité de bloc normale (hors service des urgences) ? Pour plus de détails , lire les dires de l’anesthésiste et les conclusions des experts consignés dans le rapport demandé par le TGI de Toulouse (www.amelieb.com/anest.html)

                            - Comment le radiologue peut-il avouer n’avoir fait une lecture détaillée du scanner commandé en urgence pour un diagnostic vital qu’au terme de trois heures ? Motif invoqué : il fallait « libérer le poste d’examen [la console du scanner] pour d’autres malades. (...) ». « En ce qui concerne l’interprétation des résultats de cet examen, le Dr B. reconnaît qu’aussitôt après terminé l’examen, l’interprétation en est succincte car il n’aurait pas disposé du temps nécessaire à une interprétation complète ; d’autres malades étaient en attente d’examen. » Ces autres malades attendaient-ils eux aussi un diagnostic vital ou étaient-ils là pour un examen programmé de longue date, sans urgence particulière ? Qui sait que pendant ces trois heures, la console du scanner était, en fait, loué par une autre structure de soin et donc indisponible pour les médecins libéraux de la clinique ? Est-ce un argument valable lorsque la vie d’une fillette de 9 ans est en jeu ? Pour plus de détails , lire les dires du radiologue et les conclusions des experts consignés dans le rapport demandé par le TGI de Toulouse (www.amelieb.com/radio.html).

                            - Surtout, et c’est le plus grave dans cette affaire, comment ce chirurgien, cet anesthésiste et ce radiologue ont-ils pu reprendre leurs activités quelques jours plus tard, sans qu’au moins une enquête interne ne soit diligentée ? Le père d’Amélie dit qu’il a, « dès le lendemain du drame, personnellement informé le directeur général de la clinique, des dysfonctionnements ayant conduit à cette mort tragique ».
                            - Un an après ce drame, où en est-on ? Le rapport d’expertise contradictoire, ordonné par le tribunal de grande instance de Toulouse, a été rendu public le 9 juin 2005 : il est accablant pour les trois médecins. Sur la base de ce rapport, le Dr Birembaux a saisi, dès le mois de juin, toutes les autorités compétentes pour qu’au moins une enquête administrative ou corporative soit conduite (www.amelieb.com/sanctions.html). Pourquoi ces trois médecins n’ont-ils, dès lors, pas été inquiétés par le conseil de l’ordre des médecins - dont le président est lui-même chirurgien à la clinique Montréal ? Pourquoi l’ARH n’a-t-elle pas rendu d’avis argumenté sur cet incroyable enchaînements de faits et les responsabilités des uns et des autres ? « Je m’attendais tout du moins à ce que ces trois médecins soient évalués dans leur pratique médicale, afin de s’assurer que cette pratique est bien conforme aux recommandations des autorités de tutelle, en dehors du strict cadre de l’affaire d’Amélie, se désole le Dr Birembaux. A ce jour rien n’a été fait. L’agence régionale d’hospitalisation n’a pris aucune mesure, pas plus que le directeur de la clinique ou le conseil départemental de l’ordre des médecins qui s’est réuni le 7 juillet 2005 pour... ne rien décider ! » L’ensemble des patients n’aurait donc rien à gagner à savoir si ces pratiques sont effectivement « conformes aux règles de l’art et conformes aux données acquises par la science » ? Pour rappel, le décès d’Amélie n’est pas un accident isolé dans la carrière du chirurgien (www.amelieb.com/cas.html).
                            - Malgré le contexte, cette triple enquête, interne, administrative et corporative est-elle d’emblée apparue superflue ?

                            3) D’autres points, évoqués sur le site www.amelieb.com, dans la rubrique « De gros enjeux », dépasse le cadre de la simple affaire « Amélie Birembaux ».
                            - La clinique théâtre de cette affaire fait partie du second groupe d’hospitalisation privée en France (un groupe qui a récemment changé de mains, racheté par deux fonds de placement ; l’opération a généré une coquette plus-value pour la holding UHS).
                            - Depuis mars 2005, le directeur général de la clinique occupe un poste clé à la Haute autorité de la santé (HAS) : il est vice-président de la commission de certification des établissements de santé. Autrement dit, il co-chapeaute la commission qui délivre les droits à exercer et les labels de qualité à l’ensemble des cliniques de France ! Il est par ailleurs, président Languedoc-Roussillon du syndicat de la fédération hospitalière privée (qui regroupe près de 1300 établissements privés en France soit la quasi-totalité des lits d’hospitalisation privée de France). Il est également président du Medef Aude, élu à la chambre de commerce et d’industrie de Carcassonne, etc.

                            4) On pourrait, encore se demander : « Pourquoi le Dr Birembaux a-t-il fait opérer sa fille dans cet établissement ? », « Etait-il au courant que le chirurgien a qui il a confié sa fille avait connu plusieurs accidents médicaux au cours de l’année 2004 ? » « Ne dénonce-t-il ces dysfonctionnements que parce qu’il connaît aujourd’hui un deuil personnel ? ». Ces questions sont sans doute intéressantes mais changent-elles quelque chose aux problèmes de fond ? Supposer que le Dr Birembaux connaissait ces dysfonctionnements et ait, malgré tout, choisi de faire opérer sa fille dans cet établissement, reviendrait à supposer qu’il a fait courir un risque délibéré à sa fille. Cela paraît peu crédible. D’autant moins crédible que le Dr Birembaux dispose d’un important réseau de connaissances au sein de l’Hôpital des Enfants de Toulouse, où il officiait un tiers de son temps jusqu’en juin dernier. Il aurait tout aussi bien pu confier sa fille à l’un de ses confrères du public et on peut imaginer que c’est ce qu’il aurait fait s’il avait su qu’au sein de l’établissement privé où il exerçait les deux autres tiers de son temps, les recommandations officielles relatives à l’appendicectomie et la coeliochirurgie chez l’enfant ne sont même pas connues.

                            5) Précision : l’ensemble des faits et preuves évoquées dans cet article sont consultables et téléchargeables sur le site www.amelieb.com. La lecture intégrale est vivement conseillée pour comprendre tous les aspects de cette affaire.

                            Adèle Gabor


                            • (---.---.116.222) 10 octobre 2005 19:17

                              Au dela du Pb de faute ou non , de toutes façons dans 20 ans ; tous les enfants mourront d ’ une appendicite car il n’ y aura plus personne d ’assez fou pour faire ce métier .

                              Ni d ’ailleurs pour d ’ autres professions à responsabilité ...


                              • Alexandre Santos (---.---.166.143) 10 octobre 2005 21:02

                                Donc si on ne veut pas voir les professions à responsabilité désertées, il faut leur enlever toute responsabilité ?

                                Je crois qu’on n’est pas sorti de l’auberge :)


                                • (---.---.30.204) 11 octobre 2005 12:39

                                  La formule est lapidaire mais résume bien les problèmes de la mèdecine libérale. Lhopital public a justement réglé le problème de cette façon, en transférant la responsabilité des médecins sur l’administration hospitalière, mais l’hopital public à tellemnt de dysfonctionnements et son efficience est si faible et son coût tellement élévé qu’il perd le marché de la chirurgie année aprés année.

                                  Maintenant, et pour conclure, envisageons l’avenir de la chirurgie à Carcassone. La vie est la carrière du mèdecin s’arrêteront là, la clientèle de la clinique va chuter, l’autre chirurgien digetif ne pouvant trouver d’associé va partir ( il trouvera facilement ailleurs )La clinique va se voir contrainte d’arrêter cette activité, l’hopital public est dans l’incapacité de tripler son activité, et ne peut l’envisager ( problème de recrutement de chirurgiens )

                                  Conclusion : plus de chir digestive à Carcassone, ce sera Narbone ou Toulouse. Et la disparition de la chirurgie digestive de proximité ne va pas manquer de scandaliser population, élus et médias.....

                                  PS : Faire 30 procédures de coelio chir prédiatrique par an, c’est énorme, n’y a t il pas une erreur ? Peu de chirurgiens en font autant en France !et aucun hopital public hors CHU je pense.


                                  • Docteur Boden expert des tribunaux (---.---.255.215) 11 octobre 2005 12:41

                                    Reponse aux reponses et notament à Mme Gabor

                                    1) Sur l’évitement de la responsabilité des clinique. Les cliniques sont responsables, elles ont même une obligation de résultat quant à la sécurité. Elles doivent donc garantir que l’intervention et les soins (en ce qui les concerne) se passe en toute securité du point de vue des locaux, du matériel dont elles sont propriétaires ou dont elles assurent la maintenance et la stérilisation, du personnel qu’elles emploient et qu’elles mettent à disposition des médecins ainsi que de leur qualification (du personnel). Les primes d’assurances sont la pour leur rappeler que les normes doivent êtres respectées. Le fisc considère les médecins exercant en clinique comme des prestataires de services, les cliniques devant leurs facturer (TVA incluse) les frais engendrés (par les soins apportés par les médecins aux patients). Sur les factures envoyées à la « Sécu » les parties honoraires des médecins et prestations de cliniques sont bien séparées. Il ne s’agit donc pas là d’un habile montage, mais d’une stricte limitation légale et normale des responsabilités.

                                    2) je ne discuterai pas des fautes ni de leur degré « d’intolérance » car c’est à la justice de trancher et d’évaluer le dommage, les peines et les réparations.

                                    3) en ce qui concerne le soi-disant scandale de la poursuite d’une activité professionnelle après une faute : pourquoi faudrait il mettre au chômage des personnes qui vont, ou ont été jugées, qui vont payer pécuniairement ou par de la prison ou des amendes cette faute. Notre société est basée sur le droit celui ci prévoit des barêmes de peines dont l’appréciation est à discrétion sereine des juges. Va t on vous interdire de publier un mot à vie si un jour vous aviez diffamé quelqu’un ? Vous interdire automatiquement de conduire à vie parceque vous avez renversé un jour ou une nuit un piéton ?

                                    3) L’ARH n’a pas à se prononcer sur autre chose que le respect des normes par la clinique, l’Ordre des médecins (juridiction issue de l’Allemagne nazie et du gouvernement de Vichy et conservée depuis) pourra éventuellement prononcer une peine à l’issue des procès mais il n’a pas vocation à doubler les peines, et si il ne s’agit pas d’une pratique répétée totalement en dehors des normes des qualifications des médecins, il n’y pas de raison de remettre en cause totalement leur qualification, comme vous semblez le suggérer.

                                    4) l’attitude du père, il y a généralement 4 motivation à faire un procès
                                    - la vengeance
                                    - la reconnaissance du statut de victime
                                    - le désir de compensation fiancière
                                    - le désir plus ou moins rationel d’une explication déculpabilisante (soit au sens propre, soit dans le sens de la conjuration d’une malédiction) je vous laisse apprécier les degrés divers de ses motivation. En sachant qu’une indemnisation est prévue par l’ONIAM, l’espoir de dépasser son montant peut être présent, peut être du fait même de son insuffisance. Ce qui pose la question générale de l’indemnisation des victimes en France.

                                    5) les autres faits rapportés, il arrive souvent que la médiatisation d’une affaire en fasse remonter d’autres à la surface. Je suis bien placé pour le savoir ayant succédé à un confrère ayant eu 30 procès en une fois dans une tempète mediatique sans précedent. Cependant méfions nous grandement du « panurgisme » judiciaire, l’effet d’aubaine attise les appétits mais malheureusement souvent sans justification réelle. Dans le cas de mon prédecesseur seuls 14 procès étaient justifiés les autres plaignants ont du y aller de leur poche pour les frais d’avocat et les domages à payer au chirurgien ! Et il a été interdit de pratique chirurgicale à vie.

                                    6) quant à la personnalisation du procès, elle n’est bien evidemment présente que parce qu’il s’agit d’une clinique et que les médecins doivent assumer leur responsabilité, contrairement à l’hôpital ou comme le disait JMA les médecins ne sont pas responsables, et ou on peut exercer avec un diplôme qui ne permette pas l’accès à la profession. À l’inverse du privé on n’a jamais vu mettre le maire en prison parce qu’il y avait eu un ou plusieurs décès (vous vous souvenez de l’histoire des anesthésites de l’hopitale de poitiers ? ) ni parce qu’un médecin non diplômé y exercait.

                                    7) La question du choix de l’établissement aurait peut être sa réponse avec la personne qui était de garde ce jour là à l’Hôpital des Enfants de Toulouse. En général, à l’hôpital 70% des gardes sont réalisées par des médecins à diplomes étrangers non européens. La question se posera de moins en moins d’ailleurs puisque la chirurgie est de moins en moins faite à l’hôpital (en Aquitaine : 70% en clinique), voire même plus du tout comme pour l’ophalmologie (au moins 95% en privé). Mettre en cause globalement l’hopitalisation privée c’est vouloir remettre en cause totalement le système français qui se repose pour les 2/3 de son activité (mais pas de son budget) sur l’hospitalisation privée et la sécurité sociale. Voudriez vous un système d’hôpitaux à l’anglaise payé par dotation de l’état ?


                                    • (---.---.30.204) 11 octobre 2005 13:59

                                      Madame Gabor,

                                      Finalement, et pour donner suite à l’intervention très didactique de Mr Boden à laquelle je souscris chapitre par chapitre, il semble que vous ayez écrit votre article sans avoir pris la peine de prendre connaissance ni des textes règlementaires sanitaires encadrant l’hospitalisation publique et privée, ni des procédures judiciaires françaises les plus usuelles, ni de bien d’autres choses encore... Il en résulte un article fustigeant les système hospitalier privé et le système judiciaire alors que votre méconnaissance des deux systèmes est patente. Si vous étiez chirurgien, je pense que les juges ne manqueraient pas de vous sanctionner lourdement.Mais il est vrai que vos négligences n’ont tué personne. Celà est juste pour dire que chacun dans son métier fait des erreurs, mais que l’erreur du chirurgien le conduit sur le banc d’infamie du tribunal correctionnel après lynchage médiatique qui mettent un terme à sa carrière. Je rejoins donc l’opinion du l’intervenant juriste et celle de l’Académie de médecine qui sous la présidence du professeur Blancher, avait travaillé et émis une recommandation pour que les mèdecins responsables d’un accident médical ne puissent être poursuivis au pénal avant la fin de la procédure civile.. Mais celà revient à faire des médecins une exception, mais l’incision avec un bistouri est une blessure volontaire...mais elle n’est pas faite dans l’intention de nuire... Les Mèdecins sont donc bien une exception...


                                      • (---.---.236.3) 11 octobre 2005 14:26

                                        Messieurs, madame,

                                        Moi, je ne suis ni médecin ni un spécialiste de droit. Je trouve que vous soulevez tous des questions intéressantes. Mais ce que je ressors de toute cette affaire, c’est que pour les patients victimes d’un problème (ou leur famille quand les patients ressortent les deux pieds devant), c’est le parcours du combattant pour savoir qui est responsable et obtenir réparation de la faute. On se passerait bien de toutes ces complications qui viennent s’ajouter à la douleur du loupé ou à la peine du décès.


                                        • (---.---.30.204) 11 octobre 2005 17:09

                                          Non, c’est assez simple, la règlementation des établissements de soins prévoit dans tous les établissements une commissions de conciliation dont la saisine est très rapide sur simple demande suite à un accident. Un de ses rôles est d’expliquer toutes les voies de recours et de conciliation possibles.

                                          Si la voie judiciaire est choisie par la famille, il y aura enqu^te, expertise, et lenteur judiciaire.Celle çi est utile pour dépassionner le débat et permettre aux juges de travailler avec le recul nécessaire.


                                          • Ex médecin conciliateur dans une clinique , nouveau CRUQ ! (---.---.116.125) 11 octobre 2005 19:49

                                            Le seul hic de la commission de conciliation , est que dans un établissement privé ; le conciliateur ne peut qu ’ orienter les patients , faciliter leurs démarches en les informant sur les procédures de récupération d’ un dossier ’ clinique’ ou ’ praticien ’ , en expliquant au patient à qui incombe les responsabilités ( médecin ou clinique ) et ne peut rien concilier ni aplanir .

                                            Il N’ A PAS LE DROIT de se prononcer sur le fond de l’ affaire . Cela déçoit souvent les gens mais c ’ est une usine à gaz mise en place par nos énarques de la santé pour faire coincider le public et le privé en ce qui concerne les commissions, comités, conseils de ceci et cela ......

                                            Chaque praticien est responsable pour lui meme et la clinique pour ce qui lui incombe ( il n ’ y a aucun montage tortueux - Chercherait on la responsabilité d ’ un propriétaire pour une escroquerie commise par son locataire dans l’ appartement qu ’ il loue ?? )

                                            A l’ hopital ; le conciliateur peut éventuellement tenter de proposer une transaction et cela ressemble plus à une conciliation .

                                            Pour finir : la conciliation c ’ est fini ; place au CRUQ !


                                            • Alexandre Santos (---.---.166.143) 12 octobre 2005 16:11

                                              Docteur Gabor,

                                              J’ai trouvé votre intervention très éclairante, merci pour l’effort.

                                              Par contre en ce qui concerne l’attitutde du père, vous énumerez comme motivations :


                                              - la vengeance
                                              - la reconnaissance du statut de victime
                                              - le désir de compensation fiancière
                                              - le désir plus ou moins rationel d’une explication déculpabilisante

                                              Je pense qu’il n’est pas exclus d’ajouter comme motivations possibles :

                                              - la volonté d’éviter la répétition de ce genre d’incidents
                                              - la vonlonté de mettre les médeciens et la clinique devant leurs responsabilités
                                              - la désir d’avoir une enquête impartiale qui mette à jour les faits


                                              • (---.---.155.151) 12 octobre 2005 18:01

                                                La polyclinique-montreal triste clinique....


                                                • Gérard (---.---.248.150) 13 octobre 2005 00:47

                                                  Je lis et relis depuis deux jours les textes de ce forum et j’en suis parfois atterré.

                                                  Je lis les propos doctes et théoriques de Madame Adèle GABOR, respectable dans son rédactionnel, respectable dans sa connaissance de l’aspect juridique du sujet. Moins respectables sont les propos, toujours théoriques, de Monsieur BODEN, surtout lorsque, fort doctement, il s’avise de faire son analyse des motivations des victimes. Moi-même victime d’une erreur chirurgicale mortelle : ma fille y a laissé la vie, je ne peux souscrire à ses propos tel qu’il les rédige
                                                  -  LA VENGEANCE : Oh que non Monsieur BODEN, s’il y avait eu chez moi la moindre velléité de vengeance, j’avais chez moi suffisamment de gros bras pour la pratiquer : je les ai retenus ! !
                                                  -  Le désir de compensation financière : puisse que la vie et Dieu ne vous fasse pas rencontrer cette épreuve, vous saurez que cette compensation n’existe pas.
                                                  -  Le désir plus ou moins rationnel d’une explication déculpabilisante : auriez vous un jour l’occasion de culpabiliser que je m’en réjouirez non pour moi mais pour vous. Ce qui donnerait une couleur humaine à vos propos.

                                                  Et j’en viendrai à un de vos alinéas que j’ai mis de coté : la reconnaissance du statut de victime. Mais de qui parlez vous : de la famille, ou de la victime ??? Oui, lorsque l’on subi une erreur médicale ON EST UNE VICTIME. Oui lorsqu’on est de l’entourage d’une victime, ON EST victime, mais surtout, on est pas une statistique. L’erreur médicale est une injustice, et ceux qui la subisse, TOUS, comme tout autre erreur, en sont victimes. A vous lire, Monsieur BIREMBAULT serait presque coupable. Discours que dans notre action de défense des victimes nous rencontrons souvent, surtout de la part d’expert de Bordeaux ou d’ailleurs. Nous avons suffisamment de dossiers en archive pour le confirmer. Si vous savez REELLEMENT ce qu’est la CRCI et que la Présidente de notre association y siège, vous savez qu’il n’y a pas tromperie dans mon propos.

                                                  Les « services après vente » que sont les commissions de conciliations alibis des établissements de santé ont la manœuvre habile : ils sont loin d’être un soutien.

                                                  Je suis, Monsieur BODEN, Madame GABOR, représentant de victimes d’accidents médicaux.

                                                  Je suis, Monsieur BODEN, Madame GABOR, une victime, et le revendique comme toutes les victimes des EIG (voir rapport DREES n°398 mais 2005) et ma fille, ma femme, ma petite fille, son père et mes fils le sont autant que moi.

                                                  Mais dans vos propos théorique et doctement transcrits : où trouve t’on l’humain ? Où trouve t’on ces êtres qui subissent ces erreurs ??

                                                  Il faut arrêter avec ces discours éculés : la médecine et ses serviteurs sont parfois dans l’erreur, ils ne sont pas responsables sur tout, mais ils sont surtout responsables de les couvrir. Çà n’est pas du baratin. C’est de la réalité. Il est temps de vous mettre à jour et de sortir de ses propos insultants, ni plus, ni moins, qui ne font que jeter l’opprobre sur votre profession. Foin de la Floride, Foin des discours d’amphithéâtre universitaire aussi doctement balancé par les Professeurs du même titre, où l’on prétend que « ce que cherchent les victimes, c’est le matelas vert » (référence probable aux « billets verts » des dollars). Ce que veulent les victimes c’est comprendre, et savoir qu’il y a une justice pour tous, y compris pour les corporations qui veulent se couvrir derrière des statuts d’un autre âge. Il y aura toujours, croyez moi, des gens consciencieux pour faire le travail qu’il y a à faire, comme il y en aura partout. Et si vous considérez qu’il n’y ait plus motivation, qu’y êtes vous encore ?? Vous pouvez consultez le site aviam-languedoc.org. Vous pourrez y trouver les liens qui confirment que vous vous enfermez dans des préjugés. Vous y lirez notamment le bulletin du Conseil de l’Ordre (auquel, il est vrai, vous semblez attribuer une origine fascisante) qui indique que 10000 à 25000 morts sont dus à des erreurs. Peut être vous aidera t’il à comprendre pourquoi vos propos dont difficiles à lire...pour une victime.

                                                  Mieux que de palabrer pour organiser la juridiction qui fera régulariser ces erreurs, comme on a cet été régularisé des fonctions d’intervenants « bénévoles » en bloc opératoire, il serait sans doute temps d’agir pour s’approcher de la perfection et éviter ces erreurs. Mais s’approcher de la perfection, est-ce encore une ambition pour la médecine et ses serviteurs ??


                                                  • (---.---.30.204) 13 octobre 2005 08:54

                                                    Ce qui est injuste ce n’est pas l’erreur médicale, c’est la maladie. L’erreur médicale n’est qu’un « dégat collatéral » de la maladie.

                                                    Sans chirurgie, l’appendicite est mortelle. Mais la chirurgie et l’anesthésie font partie désormais des causes de mortalité de l’appendicite.


                                                    • (---.---.28.240) 13 octobre 2005 09:19

                                                      Je vais faire comme monsieur boden....me retrancher derriere l’anonymat(pas d’adresse email laissée).... Juste pour lui exprimer le mepris que j’ai pour lui et les gens de son espece,et lui dire que pour tenir de tel propos il doit etre un sacré sac a merde..... La teneur de mes propos est calquée sur la consideration qu’il porte aux patients..... Mr boden ....


                                                      • Françoise Lapeyre (---.---.231.44) 13 octobre 2005 09:42

                                                        Je suis scandalisée par ce que je viens de lire : la chirurgie et l’anesthésie sont donc des causes de mortalité connues et admises dans les cas d’appendicites ??? On croit rêver ! Quel père, quelle mère peut accepter de voir mourir son enfant sous ses yeux au terme d’x heures de souffrance, apprendre en plus que le chirurgien n’a pas utilisé le bon matériel et que le reste de l’équipe n’a pas fait ce qu’il fallait pour réparer l’erreur médicale commise par le chirurgien ? Qui pourrait admettre ça comme un « dommage collatéral » ? Si l’équipe médicale a été aussi nulle parce qu’elle manque de formation, qu’elle retourne sur les bancs de la fac se remettre à niveau. Si elle a été aussi nulle parce que la fatigue, la lassitude, le manque de reconnaissance, la force de l’habitude..., qu’elle se mette au vert quelque temps (avec les honoraires que pratiquent ces messieurs, ils ont de quoi partir prendre un grand bol d’air à Saint-Maurice ou à Saint-Barth). En tous cas, la remise en cause est parfois nécessaire, pour ne pas dire salutaire (surtout quand on a la vie des autres entre ses mains). Allez dire aux parents de cette gamine : le chirurgien a fait tout l’inverse de ce qu’il aurait dû faire (cf. il avoue qu’il ne connaît pas donc ne suit pas les recommandations officielles), c’est comme ça, c’est un « dommage collatéral ». Et les autres médecins de l’équipe, anesthésiste et radiologue surtout, n’ont pas assuré un cachou mais c’est pas grave, ça n’arrive pas souvent (pour répondre aussi à ce monsieur qui dit que si madame Gabor n’est pas en mesure de fournir des statistiques sur les x dernières années sur le nombre de décès ou accidents graves imputables à ce chirurgien, alors mieux vaut se taire). J’aurais honte à votre place de dire des choses pareilles. Oui, la chirurgie et l’anesthésiste présentent toujours un risque, comme dans chaque intervention médicale. Oui, l’erreur, la vraie, est compréhensible et même « excusable ». Mais visiblement dans cette affaire, c’est l’accumulation d’erreurs inadmissibles qui a conduit à la mort de cette gamine.


                                                        • Louise Marty (---.---.231.44) 13 octobre 2005 14:10

                                                          Sûr qu’on ne peut pas se contenter de dire que la chirurgie c’est risqué, qu’on doit être indulgent avec les chirurgiens parce que sinon il n’y en aura bientôt plus, que c’est la faute à pas de chance pour la petite fille dont il est question. Mais, c’est drôle, quand on lit les commentaires ci-dessus, on se demande si les gens on prie la peine d’aller voir le site indiqué dans l’article de cette Madame Gabor. Je m’explique : un monsieur fait un P.S. sur un chiffre avancé dans l’article ; il sème le doute dans l’esprit du lecteur (c’est pas possible de faire 30 coelio par an, etc.). Sauf que si ce monsieur avait pris la peine d’aller consulter le site attentivement comme je l’ai fait, il aurait vu que Madame Gabor n’avance pas ce chiffre comme ça en passant mais qu’elle reprend ce qu’a dit le chirurgien aux experts (cf. la page http://www.amelieb.com/p_chirurgien.html). Alors, OK pour critiquer le travail de cette Madame Gabor, mais à condition de prendre la peine de lire avant les documents dont elle s’est a priori servi pour faire son article. C’est la moindre des choses il me semble.


                                                          • Marie ARMENGAUD (---.---.19.117) 13 octobre 2005 14:17

                                                            Nous avons été trés affectés par le décés d’Amélie et nous savons qu’il est trés important que chacun sache ce qui s’est produit exactement. D’ores et déjà nous avons pu convaincre plusieurs personne de différer (voire d’annuler) des interventions prévues à la Clinique Montréal de Carcassonne.... Ne laissons personne jouer impunément avec nos vies !!!


                                                            • (---.---.30.204) 13 octobre 2005 14:30

                                                              Madame LAPEYRE

                                                              Je m’efforce dans ce forum d’être juste didactique. Les propos de Monsieur Boden n’ont rien de scandaleux : il retranscrit le travail d’analyse fait par le experts et le psychologues sur les dossiers de contentieux médical.

                                                              Maintenant c’est l’ignorance du public qui est grave : il me parrait invraissemblable que l’on puisse imaginer que l’appendicite est bénigne est les procédure dénuées de tout risque.

                                                              Chaque fois qu’une patiente me demande quels sont les risque d’une grossesse ( je suis obstrétricien) je lui réponds : la mort. En France, une femme sur 10 000 meurt de son accouchement. Il y à 100 ans c’était une femme sur 100, la première césarienne avec mère et enfant vivants ne remonte qu’à 1920 !Mourir en couche il y à seulement 50 ans était une banalité, la fatalité, c’est devenu un scandale, seule la « faute médicale » peut l’expliquer, l’homme moderne ne supporte pas de se retouver nez à nez avec sa fragilité, il faut un responsable, et le responsable désigné est le mèdecin moderne, inventeur de l’anesthèsie et de la chirurgie, qui à plus fait reculer la maladie et la mort en 50 ans que dans les 10 000 ans qui ont précédé, mais ce n’est pas assez, il faut « le risque 0 » tout de suite, sinon il faut un responsable... qui ne peut être ni le patient, ni sa maladie, ni le système sanitaire...reste le mèdecin...

                                                              Je crois que c’est essentiellement cette ambiance qui est à l’origine de la désafection de la chirurgie, d’autant que personnellement je vous certifie que je ne suis jamais allé à l’ile Maurice à binetôt 50 ans ! je n’ai pas vraiment les revenus que vous imaginez...


                                                              • (---.---.30.204) 13 octobre 2005 14:38

                                                                Que je sache, c’est au journaliste à vérifier ses sources, et je redis que 30 procédures/an de coelio prédiatrique c’est beaucoup pour un mèdecin. Il serait interessant de savoir combien en fait le CH de Carcasonne par exemple ? 0 ? 10 ?


                                                                • M. Raynaud (---.---.231.44) 13 octobre 2005 14:54

                                                                  Je suis moi aussi scandalisé par ce que j’ai lu sur le site indiqué. Parce que, comme l’écrit Madame Lapeyre, « visiblement dans cette affaire », ce n’est pas la faute à pas-de-chance mais « l’accumulation d’erreurs inadmissibles qui a conduit à la mort de cette gamine ». Bon sang, si deux mois plus tôt, ce chir. a eu le même incident (la jeune fille semble avoir échappé à la mort de jutesse), cela n’appelait-il pas à plus de vigileance ?


                                                                  • gérard (---.---.101.41) 14 octobre 2005 15:59

                                                                    Gérard (coordonnées complètes sur site aviam-languedoc.org)

                                                                    Depuis quelques jours je continue à suivre les échanges sur ce forum. J’ai d’ailleurs relevé le message d’insulte anonyme destiné à un anonyme. Attitude que je ne peux admettre dans sa forme. Au pire, le docteur Boden ne mérite que la compassion qu’il ne semble pas avoir pour les autres. Une seule chose à son argumentaire (pourtant il y en a d’autre mais à quoi bon...) je vous cite « seuls 14 procés étaient justifiés ». « SEULS » cinq lettres (tient, comme Monsieur de Cambronne) lourdent de sens. Vous rendez vous compte que même 14 sur 1000 valaient une réaction mon pauvre Monsieur ! !

                                                                    Tout en restant axé sur le drame d’Amélie et de ses parents, je constate qu’il s’enrichit de réflexions sur les erreurs médicales. Et j’ai le sentiment que là encore, et plus particulièrement les professionnels de la médecine, s’enferment dans le travers classique : vouloir faire passer l’idée qu’on les accuse d’être responsables de tous les accidents médicaux. CE QUI EST PARAFAITEMENT FAUX. Il y a d’énorme nuances. C’est le principe de reconnaissance qu’a précisément mis en place la loi Kouchner, l’ONIAM , et les Commissions Régionales de Conciliations et d’Indemnisations (CRCI) : un accident médical peut être un aléa thérapeutique(donc non fautif), comme il peut avoir pour origine une erreur médicale, laquelle ne sera pas forcément reprise comme une faute médicale. Les propos de Madame LAPEYRE sont pleins de bon sens, hormis le fait qu’elle fait amalgame. Et ce travers a été habilement orchestré par les compagnies d’assurances dés le vote de la loi de mars 2002.

                                                                    Or quel était entre autres l’esprit de la loi : permettre à toutes les personnes qui se considéraient victimes d’une erreur médicale grave (supérieur à IPP 24% : vous médecins savaient que ce n’est pas rien dans les suites de la vie d’un être humain) de bénéficier d’une procédure spécifique DE CONCILIATION permettant d’écourter les délais d’indemnisations et les coûts de procédure. Il n’a jamais été question de faire en sorte que, dés lors qu’un patient se considérant victime introduisait une action via ces commissions, il serait indemnisé les yeux fermés sans étude de sa requête. La procédure judicaire classique s’appuie sur un pilier du dossier : l’expertise médicale. Les CRCI s’appuient sur un pilier du dossier : l’expertise médicale. La procédure judiciaire classique fait comparaître le professionnel mis en cause devant un tribunal de juristes qui, et ils le reconnaissent volontiers, ne sont pas médecins. Ils font donc appel à la barre à des témoins à charge et à décharge, sont présents également les avocats du médecin, de l’établissement de soins s’il est en cause, des compagnies d’assurances de l’un et l’autre. Ce sont rigoureusement les mêmes qui peuvent s’exprimer également lors des séances des CRCI, mais en face d’eux ils ont 1 magistrat professionnel, des représentants : des médecins, des établissement de soins, des compagnies d’assurances, des usagers (qui sont issus en général d’association de victimes, malades ou autres). Lorsque toutes les parties se sont exprimées devant cette Commission, elles sortent. Dés lors, la discussion s’engage entre les membres de la Commission sur la base à la fois des arguments qui viennent d’être développés, et surtout, du rapport d’expertise. Ensuite seulement, un vote est suggéré et chaque voix porte. C’est ce vote qui motivera la décision de l’ONIAM. L’instauration de cette institution n’a EN AUCUN CAS pénalisé la profession. Bien au contraire, puisque un nombre représentatif de médecins et de leurs assureurs peut s’exprimer et objecter : ce qui n’est pas le cas lors d’une procédure judicaire. Les professionnels sont loin d’être perdants dans cette procédure nouvelle. Par contre, elle a les avantages suivants :
                                                                    -  diminuer le délai de la procédure : les CRCI peuvent clôturer un dossier dans un délai de 12 mois théoriques (la réalité les porte plutôt vers les 15 mois). Cette notion paraît peut être secondaire, mais si vous vous imaginez handicapé pour x années dans l’incapacité d’exercer votre profession, ou obligé de modifier votre structure environnementale (perte de votre emploi, amputation par exemple, mais ce ne sont qu’exemples) et faire l’avance des frais de procédure, ce progrès est énorme et juste.
                                                                    -  Diminuer les coûts : l’expertise ne coûte rien au demandeur, seul l’accompagnement d’un « sachant » (avocat, médecin de recours, ou conseil) à l’expertise, SURTOUT à l’expertise, et en CRCI (lorsque vous avez devant vous un aréopage de X personnalités qui vont décider de votre avenir, il est préférable de se sentir accompagné), peut éventuellement être une charge financière. Dans la procédure classique, tous les actes de l’avocat, toutes ses diligences, l’expertise etc, sont à votre charge. Bien sur, il y a l’aide juridictionnelle ou les compagnies d’assurances qui sont sensées vous couvrir, mais ces « alibis » (développer les carences de l’AJ ou des contrats « défenses recours » de certaines compagnies d’assurances feraient l’objet d’un volume avec des exemples rien que sur le sujet).
                                                                    -  Confier l’étude des dossiers à une structure spécialisée dans ce type de dossier.
                                                                    -  Soulager le système judiciaire, que le politique s’ingénie à déborder pour qu’il ait moins de temps à consacrer à leurs affaires (ex : la validité des radars automatiques).

                                                                    Ce qui est une réalité objective c’est que
                                                                    -  la loi Kouchner a donné la possibilité à « la France d’en bas » d’accéder à la reconnaissance de son statut de victime lorsque cela était justifié. J’aimerai que des professionnels opposent leur objection à cette possibilité pour les « petits ». Pourquoi n’auraient ils pas droit à cette justice ?? j’espère des réponses.
                                                                    -  elle a permis d’écourter les délais de la procédure : vital pour certaines victimes.
                                                                    -  Elle n’a en aucun cas pénalisé les médecins, bien au contraire : ils ont en face d’eux une commission où leurs pairs sont présents. Ils bénéficient de la même base argumentaire : le rapport d’expertise contradictoire.
                                                                    -  Elle a permis aux victimes d’accidents médicaux non fautifs (mais avec lien de causalité établi) d’être indemnisés de leur préjudices graves. Ce qui n’était pas le cas jusqu’alors devant une juridiction classique.
                                                                    -  En aucun cas, elle n’a augmenté le montant des indemnisations, ni même, ce qui peut paraître paradoxal et en dépit des prédictions des assureurs, leur nombre. Je vous invite sur ce sujet à prendre connaissance d’un rapport qui figure sur notre site et qui produit quasiment le contraire.
                                                                    -  Le raisonnement des compagnies d’assurances revenait à admettre que beaucoup d’erreurs médicales ne donnaient pas lieu à poursuite faute de moyens des victimes ET QU’ELLES LE SAVAIENT.

                                                                    Une réalité objective : les assureurs ont crié au loup lors du vote de cette loi, et tous les professionnels (à quelques exceptions prés) ont plongé. Résultat : les assureurs ont allégrement augmenté les primes d’assurances des professionnels. Les spécialistes ont revendiqué de ce fait une augmentation de leurs honoraires, l’état a suivi, la sécurité sociale, donc la solidarité nationale, déjà malade, paye, Le déficit augmente, et qui s’en sort bien ? les compagnies d’assurances privées sur le dos de la collectivité. Mesdames et Messieurs de la Médecine, vous avez été instrumentalisés et j’admets que ce sera à vie difficile à admettre. Le « panurgisme » auquel se réfère Monsieur l’Expert vous a également contaminé...sous une autre forme.

                                                                    Arrêtons ce discours de « celui-ci contre celui là » essayons de faire ensemble évoluer ce facteur de vie et de modernité : la vrai médecine, pas la « médecine business ». Il y a infiniment moins de professionnels aux motivations foncièrement vénales que de professionnels dévoués, mais il faut que ces derniers, jeunes en devenir ou routards, tentés d’argumenter au nom ou sous la pression de l’omerta, cesse ce jeu obsolète du chat et de la souris.

                                                                    Tout ce que j’écris ici s’appuie sur des éléments tangibles, vécus avec preuves et non pas théorisées ou supposés : je peux répondre à toute forme de contestation subjective sur ce forum comme en particulier à l’adresse du site rappelée plus haut. Nous avons dans notre association des éléments écrits de ce qui est exposés dans ces lignes. Si je développais tout l’argumentaire, la capacité du forum ne suffirait pas. Un peu de sérieux et d’impartialité, c’est tout ce que je demande aux professionnels...et aux autres.

                                                                    Tous les médecins ne sont pas, très loin s’en faut, des COLNET (pour ceux qui ne connaissent pas taper le nom sur un quelconque moteur de recherche) toutes les victimes ne sont pas des chercheurs de profits. La volonté de ne pas faire d’amalgame doit fonctionner dans les deux sens.

                                                                    J’ai discuté il y a peu avec un Professeur universitaire qui argumentait sur un problème de moyens, fort probable au demeurant. Mais dans ce cas, qu’ils l’expriment tous clairement, et les patients, dés lors qu’ils sont reconnus aussi comme acteurs de santé et non comme adversaires, participeront à leur revendication sans la moindre arrière pensée. C’est l’intérêt de tous, c’est l’intérêt d’une société de progrès, plus que l’omerta et l’embrouille.

                                                                    Merci de m’avoir lu, merci surtout d’éviter les insultes : elles ne sont pas constructives ni d’une part, ni de l’autre. Si vous avez des difficultés à admettre mon argumentaire, vous en aurez peut être moins en lisant le site référé en haut....je reste disponible.

                                                                    Mais surtout, n’accusez pas les victimes. N’oubliez pas : le bulletin de l’Ordre (et le Conseil de l’Ordre ne conteste pas) avoue 10000 à 25000 victimes d’IEG/an (25 à 68/jours). Sortez de cette omerta d’un autre âge, ou admettez que « un décés sur X mille n’est qu’un sacrifice sur l’autel d’Esculape (ou Asclepios) », et vous confirmerez une inquiétude légitime.

                                                                    AUCUNE CIVILISATION, AUCUNE CULTURE, AUCUNE STRUCTURE N’A JAMAIS PU EVOLUER SANS ADMETTRE SES ERREURS.


                                                                    • Brice et Gaby (---.---.102.36) 15 octobre 2005 23:40

                                                                      Je suis un ami du docteur Birembaux, je suis IDE hospitalier.

                                                                      Pour bien connaitre Xavier Birembaux sachez qu’il est à mille lieux de vouloir un procès « vengeance... » La haine oui il doit l’avoir, inévitablement ...

                                                                      Mais plus que tout il veut que la mort d’Amelie ait au minimum un sens celui de protéger nos enfants contre les professionnels de santé qui n’ont ni les compétences ni la formation des actes qu’ils effectuent...

                                                                      Bien sûr le risque zéro devant tout acte medical et chirurgical est utopique mais ici ce n’est pas que de cela qu’il s’agit... Si la maladresse chirurgicale est le point de départ de cette tragédie on peut la comprendre mais ce qui est incompréhensible c’est qu’aucune mesure thérapeutique efficace et chirurgicale n’ait été entreprise durant 15 heures... ces mêmes 15 heures où Amélie souffrait , chutait sa tension,s’épuisait...

                                                                      Bien sûr que de nos places après reflexion c’est sans doute plus facile de voir les choses et d’imaginer ce qu’il fallait faire... mais de la reflexion et du temps les 3 medecins qui se sont occupés d’Amélie en ont eu pour réflechir, pour se concerter, qu’en ont ils fait ??? Tout le monde sait que le temps perdu ne se rattrape jamais...

                                                                      J’imagine aussi que ces 3 medecins sont accablés par ce drame mais ne nous trompons pas de camp les condamnés à perpetuités sont bels et bien la famille Birembaux .

                                                                      Surout on ne peut pas sous pretexte et c’est vrai que ces medecins ont bien souvent sauvé la vie,mais on ne peut pas rester de marbre et ne rien dire quand tout n’a pas été tenté pour éviter la mort.

                                                                      On doit se poser les vrais question :

                                                                      Qui contrôle et evalue qui et comment ?

                                                                      L’obligation de moyens a - t- elle été respectée ?


                                                                      • guilène (---.---.61.127) 19 octobre 2005 22:33

                                                                        juste merçi à brice pour avoir remis les choses à leur place.le Dr birembaux nous manque et nous pensons tres fort à lui et à sa famille la bas en guadeloupe.ses actions en justice ne sont pas du à la vengeance (comme certains l’ont dit) il veut juste que tout le monde sache ce qu’il s’est réellement passé.


                                                                        • Itika (---.---.13.115) 5 novembre 2005 11:44

                                                                          Bonjour Madame Gabor

                                                                          Quand on veut jouer au parfait journaliste il faut commencer par explorer toutes les versions de « l’affaire » que l’on veut dénoncer. Sous votre plume je lis surtout des articles à sensation, comme dans certains journaux trop connus. Vous avez pris le relais pour faire passer ce chirurgien pour un imbécile incompétent, arrogant et sans cœur, voire un assassin, mais vous êtes-vous donné la peine de faire une enquête auprès des centaines de patients qu’il a opérés et guéris ? Croyez-moi, vous seriez surprise si vous l’aviez fait ...

                                                                          Je compatis sincèrement à la douleur du docteur Birembaux, comme je l’ai répété de nombreuses fois, mais sa version des faits me fait frémir ! Quand il dit « je n’ai été que papa » ... si seulement ! Lui seul peut comprendre ce que je veux dire, face à sa conscience...

                                                                          S’il y a eu accumulation d’erreurs dans ce drame, essayez de savoir pourquoi, comment on en est arrivé là, et pas seulement en lisant un unique site internet comme parole d’Évangile.

                                                                          Ce chirurgien n’est pas un tueur en série et la clinique n’est pas un abattoir comme vous voulez nous en convaincre. Votre acharnement, basé sur la seule version du Dr Birembaux, est révoltant (petit extrait de votre dernier article :« l’ensemble des faits et preuves évoquées dans cet article sont consultables et téléchargeables sur le site www.amelieb.com ».. L’honnêteté n’aurait-elle pas dû vous pousser à écrire « les preuves sélectionnées par le Dr Birembaux et sa version des faits... » ?)

                                                                          Il est si facile de faire pleurer le monde entier avec une enfant de neuf ans. Si la patiente avait eu soixante-dix ans vous n’auriez pas un tel succès. Ce n’est pas de la cruauté de dire cela mais c’est malheureusement ce que l’on ressent à vous lire.

                                                                          Il ne s’agit pas ici de défendre à tout prix l’indéfendable ou de vouloir masquer les responsabilités des différents protagonistes de ce drame, mais simplement, en toute honnêteté, de reconnaître que les uns ne sont pas tout noirs et les autres tout blancs. Il est vrai que ce serait tellement plus simple et confortable !


                                                                          • AG (---.---.253.162) 28 janvier 2006 13:52

                                                                            Comparution directe pour trois médecins : une première en France

                                                                            Un médecin attaque trois confrères pour la mort de sa petite fille Le procès, très attendu, aura lieu le 1er février 2006 à Toulouse

                                                                            Opérée le 3 septembre 2004, à la polyclinique Montréal de Carcassonne, pour une banale appendicite, Amélie Birembaux, 9 ans, est morte d’une hémorragie interne après quinze heures d’agonie.

                                                                            L’expertise contradictoire* ordonnée par le juge des référés du TGI de Toulouse est accablante pour le Dr Patrick Cohen, chirurgien viscéral, le Dr Jean-Pierre Gounelle, anesthésiste-réanimateur, et le Dr Jacques Bernier, radiologue, qui ont eu en charge l’enfant ce jour-là (cf. les extraits du rapport d’expertise sur le site www.amelieb.com).

                                                                            Le père d’Amélie était lui-même médecin dans les locaux de la polyclinique Montréal au moment des faits (il exerçait comme pédiatre libéral). Sitôt l’expertise contradictoire bouclée, il a saisi le conseil de l’ordre des médecins, l’agence régionale d’hospitalisation, la CPAM de l’Aude et la direction de la clinique. En vain : quinze mois après les faits, malgré les précédents accidents médicaux enregistrés par d’autres patients du Dr Cohen (cf. les attestations sur le site www.amelieb.com) et surtout, malgré les graves dysfonctionnements mis en lumière par le rapport d’expertise contradictoire, ces trois médecins continuent à exercer.

                                                                            Le Dr Birembaux a également déposé plainte au pénal, en juin 2005. Le rapport d’expertise contradictoire tenant lieu d’instruction, il a pu demander une citation directe de ses trois confrères ; il reproche à ces derniers négligence, incompétence et mensonge (sur la gravité de la situation tout au long de cette journée).

                                                                            L’affaire sera jugée le 1er février prochain, par le tribunal pénal de Toulouse. Un procès très attendu dans la région et dans le milieu médical. Le Dr Birembaux souhaite un jugement exemplaire pour « qu’au vu de cette dramatique affaire, aucun chirurgien, anesthésiste ou radiologue de France n’ose désormais exercer sans avoir pris connaissance des recommandations officielles de la Haute autorité en santé. Ce qui est la base minimum de la formation continue pour un médecin. »

                                                                            * téléchargeable en intégralité sur le site web www.amelieb.com, ainsi que l’ensemble du dossier médical d’Amélie.


                                                                            • (---.---.29.88) 29 janvier 2006 03:07

                                                                              Je suis chirurgien digestive dans un CHU, et j’exerce depuis vingt ans. Je connais Dr Cohen, j’ai travaillé avec lui avant de son arrivé à Carcassonne et je n’étais jamais son ami, simplement confrère Il est normal de dire qu’une fillette morte est une tragédie qui ne se justifie pas par aucune explication. Mais Dr Cohen n’a jamais essayé de justifier ce fait et l’explication est certainement plus complexe que simple mis en question de la compétence d’un chirurgien qui opère déjà plus que quinze ans. Je ne comprends à qua sert ce forum ? De soulager la douleur des parents de petite Amélie ? J’imagine que c’est impossible. D’aggraver la situation de Dr Cohen ? Si c’est le cas, c’est malhonnête. Je connais très bien que Dr Cohen soufre et qu’en aucun cas il ne se remettra facilement de cette tragédie, car la situation est bien connue à chaque chirurgien. Sachez tous qu’il est difficile d’opérer sous la menace permanente d’un procès si l’intervention ne se déroule pas comme prévue. On a mis en question la compétence professionnelle de Dr Cohen (je ne connais pas les autre deux Médecins) Je suis père de trois filles, de même que Dr Cohen, et si ça va aider de comprendre des sentiments d’un père qui est le médecin et le chirugien, sachez que je suis prêt de confier mes enfants et moi-même à Dr Cohen pour nous opérer si jamais il y a une indication.


                                                                              • RS (---.---.235.70) 3 février 2006 10:03

                                                                                Un procès digne, des débats bien menés par une juge pertinente et des témoins qui se sont employés à éclaircir des questions techniques a priori peu évidentes.

                                                                                On regrettera que cette affaire n’ait pu être reliée au cas Karine Charles (cf. sur ce site) : cela aurait placé dans une tout autre perspective ces événements de ce 3 septembre 2004. A moins d’un mois et demi d’intervalle, l’incident survenu à K.C. aurait dû amener à une plus grande vigilance, une plus grande prudence...

                                                                                Compte-rendu du procès sur les sites www.amelieb.com et www.ameliebirembaux.blogspot.com. R.S.


                                                                                • itika (---.---.100.68) 10 avril 2006 00:41

                                                                                  Chère Adèle Gabor et tous ceux qui m’ont gentiment craché dessus !

                                                                                  Vous allez être contents, vous êtes vengés de la seule personne qui a osé essayer de vous faire comprendre quelques vérités !...et de vous ouvrir les yeux !

                                                                                  Maintenant, je peux vous dire qui je suis. Je suis réellement une femme, je le paye souvent très cher, je fais un mètre soixante cinq pour cinquante deux kilos. Mon métier est maréchal-ferrant et depuis quelques temps déjà, je suis conducteur de poids lourds. Je transporte des chevaux de grande valeur un peu partout en Europe, ça me permet de réviser ma géographie et c’est un métier où je suis reconnue et respectée ! Et en ce moment, j’en bien besoin ! Alors maintenant vous comprenez pourquoi, quand vous m’accusiez de faire partie du personnel de la clinique, cela me faisait doucement sourire !

                                                                                  Depuis début janvier 2006, je rechute, rien au colon, rien au foie mais des ganglions etc... Je suis de nouveau en plein cancer, lui au moins me prouve son attachement, sa fidélité sans faille et sa gratitude ! Rassurez-vous, personne ne le devine en me voyant, je suis très loin d’avoir l’air ravagé. Je ne cache pas mon cancer, ce n’est pas une maladie honteuse ! Bien au contraire mon opération du foie est réussie, mais des fois, quand ça veut pas, ça veut pas !!! Et ça permet à certains de couper court sans remords...

                                                                                  Ceux qui connaissent cette maladie savent que nous sommes face à un dilemme difficile à supporter, entre mourir des effets secondaires de la chimio ou du cancer volontairement non soigné, même s’il y a en principe un vague espoir de guérison. À un de ces jours ou à jamais...

                                                                                  Itika.

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