Bonjour l’Ankou,
« La fessée n’est qu’une modalité possible de la fameuse »autorité
paternelle". Comme toute violence, elle exprime souvent l’impuissance à
expliquer avec des mots, à convaincre. 3la violence est le dernier
refuge de l’incompétence"... c’est une généralité (Merci Azimov) qui
dépasse le contexte éducatif, mais qui s’y applique aussi. Ça ne
proscrit pas nécessairement la fessée, mais ça peut la reléguer à un
usage extrême, pour quand rien d’autre ne peut plus faire l’effet
escompter. Mais c’est aussi un grave aveu d’échec de l’éducateur, une
marque de ses limites, une reconnaissance de son impuissance. Je ne
pense pas qu’il faille l’interdire, mais c’est un dernier recours. C’est
un acte excessif. Il peut avoir son utilité dans un contexte excessif,
et notamment dans certains cas de caprice caractérisé.«
J’adhère complètement à cette réflexion. Ayant une fille de quatre ans avec un caractère bien trempé (quand elle n’avait seulement que quelques semaines, notre pédiatre nous a dit »vous, vous allez déguster« ), ni ma compagne ni moi n’avons jamais été amené à lui donner une fessée ou tout acte physique. Nous en sommes très fier car nous avons été plusieurs fois dans des situations où elle nous a poussé à bout.
Parfois, l’état de stress, de fatigue, le contexte, la goutte de trop nous font perdre ce précieux contrôle. J’ai déjà hurlé de toute mes forces (et j’ai du coffre) sur ma fille. Cuisant échec dans mon comportement, mais je ne suis pas parfait. Et cela n’a servi à rien.
»Je suis le premier, lorsque je vois des gamins piailler en public, à
intervenir auprès des parents, voire directement auprès des enfantsé«
Là je n’approuve pas du tout votre attitude. Je le prendrais très mal et serait d’une froideur voir d’un rude agressivité en vers vous. A moins que vous soyez directement impliqué/concerné dans le mauvais comportement de l’enfant, je trouve que vous devriez rester en-dehors de cela. C’est le rôle des parents, non d’adultes inconnus. Par contre, je comprendrais bien que vous fassiez vos remarques aux parents, mais pas aux enfants ni même en leurs présences. C’est affaiblir l’image des parents envers leurs propres enfants.
Vous me direz que bien des parents ne fixent pas bien les limites voir même n’en fixe pas. D’accord, c’est là le souci majeur de nos deux dernières générations. Vous pourriez vous concentrer à éduquer les parents. Un enfant sans limites donne à terme un enfant sans désirs et c »est la source de bien des dérives.
Bien à vous,
Zapfool.