@ auteur
Je suis entièrement d’accord avec les propos que vous tenez dans votre article.
Parents de deux enfants, j’avoue sans honte aucune que j’ai eu recours
en quelques occasions à des « chatiments corporels ». Mais pas la fessée,
pas le fouet ou les coups de ceinture et pas la grosse beigne ! Non la
simple et bonne petite claque, pas bien forte, donnée le plus souvent
sur la main et parfois, pour vexer davantage, sur le visage. Cette
petite claque est pratiquement toujours venue à des moments où les
interdictions données oralement, à plusieurs reprises, n’ont pas été
respectées. Et effectivement je me suis trouvé dans ces cas en présence
d’un enfant, voir d’un préadolescent, dont l’objectif était de tester la
résistance et la volonté de ses parents en désobéissant aux
instructions reçues, et pire que cela, en refusant l’écoute et le
dialogue.
La démarche est quelque part similaire à celle qui régit la vie en
société. En effet, lorsque nous transgressons des règlements ou des
lois, nous recevons en général à un rappel au règlement, dont la nature
somme toute dépend du degré d’écoute que nous luis accordons. La volonté
manifeste de ne pas écouter, de ne pas obéir, qui ne vise certes pas à
tester la résistance de l’Etat, mais plutôt à faire ce que je veux
quand je veux, se traduis par des sanctions plus fortes, éventuellement
vexantes, et possiblement physiquement très contraignantes (exemple
d’emprisonnement). La petite claque reçue par nos gamins, de temps en
temps, a donc une visée pédagogique, qui signifie « si tu refuses le
dialogue, si tu n’écoutes pas, si tu n’en fais qu’à-ta tête et ne
respectes pas l’autorité, tu seras puni »...
Vu le nombre de mauvais comportements de gamins, de pré-ados, d’ados que
les enseignants constatent tous les jours dans les classes
d’établissements scolaires, que nous pouvons voir lorsque nous faisons
nos courses au supermarché, ou tous les jours par exemple au volant,
j’ai la faiblesse de penser qu’un certain nombre de baffes se sont
perdus, qui auraient pourtant constitué des investissements rentables
sur le long terme !
Le but n’est pas d’ériger la claque où la fessée en mode d’éducation,
de conserver cette possibilité dans les cas où le discours formateur, la
tentative de persuasion, se heurteront à la volonté de l’enfant de
tester ses parents. Je pense même que le non recours - qui bien sûr doit
être rare - à cette petite claque pourrait renforcer les gamins dans
ses convictions que sa volonté serait plus forte que ses parents, ce qui
me semble, personnellement, à terme extrêmement déstabilisant et
anxiogène pour l’enfant.
Enfin, le but n’est pas, non plus, de faire mal physiquement à un
enfant. Car si tel était le cas, il s’agirait à mon sens une perversion,
d’un mauvais traitement, qui justifierait une levée de boucliers.