Sur France inter, lors de la matinale, hier, un journaliste a
évoqué cette affaire en émettant benoitement l’hypothèse que le nom de
Géronimo n’était peut-être après tout qu’un hommage rendu au grand chef
indien et à sa force.
AH AH AH, vous n’aviez pas pensé à ça !...
Et bien moi non plus.
Pas plus que les amérindiens, qui protestent.
J’en suis resté comme deux ronds de flanc.
Cette radio m’étonne de plus en plus !
Mais les serviteurs sont prêts à prendre mordicus la défense de leur bon maître.
Je
vous laisse apprécier ce qu’ils auraient pu dire à différentes époques
de l’histoire : Sous le gouvernement de Vichy, à l’époque de la guerre
d’Algérie.
L’histoire est écrite par les vainqueurs, on le sait bien.
Les fondements de la construction américaine repose sur une
escroquerie, une appropriation illégitime. La représentation des indiens
en sauvages hirsutes et assoiffés de sang légitime la colonisation, comme nous l’avons d’ailleurs fait
en Afrique, et les Romains en Gaule.
Surgit immanquablement une
figure charismatique, un révolté, un terroriste diront les autres. Vercingétorix,
Géronimo, Gandhi, Mandella, Lumumba, Zapata, ( et tant d’autres que
j’oublie) Bien que très différents, la plupart de ces hommes ont renoncé à une position
bourgeoise facile que leur donnait leur rang, pour des idéaux que
beaucoup jugeaient fumeux.
Leur révolte et les outils qu’ils
utiliseront seront en rapport avec leur personnalité, leur culture,
l’époque, l’oppresseur, mais tous parviennent à fédérer un sentiment de
colère et un refus de continuer à courber l’échine.
On parle de patrimoine de l’humanité.
Ces noms ont leur place au panthéon.
On a pas le droit de les jeter en pâture aux chiens.
C’est faire offense aux millions de gens qui continuent à se battre pour les droits les plus élémentaires.
A moins que ce soit l’effet voulu.
Une volonté d’amalgamer les luttes les plus foireuses aux plus nobles.
Il est des gens pour qui c’est strictement la même chose.
Des emmerdeurs, quoi.
Donc, pas du tout une erreur de casting !