Je n’approuve pas du tout cet article qui contient des énoncés contestables et des contre-vérités.
Par exemple ceci : « Oui, l’impôt sur le revenu doit être progressif pour permettre une redistribution des revenus »
L’impôt doit permettre d’alimenter le budget de l’Etat, et le meilleur impôt est celui qui, dans le même temps, opère une redistribution des revenus. De fait, on ne devrait pas dire redistribution, mais rééquilibrage parce que notre système économique est naturellement générateur d’inégalités.
Contre-vérité : l’auteur confond pourcentage de population et pourcentage de revenus : les 10% les plus riches possèdent beaucoup plus que 10% des revenus ! Et donc, ce qu’il dit à ce sujet n’est que sophisme.
Enfin, au sujet de ça : « (les) recettes de la « sécurité sociale allemande », qui comprend quatre volets en Allemagne, l’assurance maladie, la retraite, la prévoyance indépendance vieillesse et le chômage, ne peuvent servir qu’à financer les besoins de celle-ci ».
Je dirai deux choses : l’assurance maladie et la prévoyance indépendance vieillesse relèvent du devoir de l’Etat, et les cotisations devraient être prélevées sur tous les revenus, y compris les revenus financiers.
Et si la retraite doit bien être financée par les revenus du travail au titre de droits acquis, je dis que les cotisations chômage ne doivent pas être mise à la charge du travail, mais seulement à la charge du capital, car c’est lui et seulement lui le responsable de taux de chômage excessif. Le capital est demandeur d’un chômage prohibitif cependant que les travailleurs subissent la double peine : celle que le chômage fait peser sur eux, tant au niveau de la baisse des salaires qu’au niveau de l’insécurité sociale.
Pour finir, je voudrais dire ici que les frontistes et leurs amis se plaisent à dire que les Français ne se sentent plus chez eux : je suis bien d’accord là-dessus, mais je n’ai pas du tout la même interprétation qu’eux pour ce qui concerne les raisons.
Selon moi, si les Français ne se sentent plus chez eux, c’est parce que leurs dirigeants inféodés aux marchés, à l’UE et à l’empire ont trahi le pays qu’ils ont de fait, livré aux puissances étrangères, lesquelles font la loi en France comme le feraient des voleurs, des renards et des loups dans une ferme sans chiens ni fermiers.
L’auteur qui se présente comme un étranger n’a pas de leçons à nous donner. Et je le dis d’autant plus aisément que je conteste la proposition Picketty.