Effectivement, les américains ont recyclés la culture indienne à leur profit. Leur diabolisation des indiens avait ses limites. Ce mode de vie proche de la nature, cet idéal guerrier fait de fierté, l’appartenance au clan, le nomadisme, le refus d’intégration et de perte de ses valeurs, ont fait que l’évocation de toutes ces tribus, comanches, indiens, sioux, apaches, cheyennes sont autant de portes ouvertes au rêve, et s’emparent de notre imaginaire bien plus sûrement que les mots de l’économie....
Les mots de leur culture sont imprégnés de la même force.
Tomahawk....Cet hache de guerre est sans doute bien moins puissante que la winchester, pourtant, son évocation à un signifiant de force 10, s’il y avait une échelle de graduation faite à cet effet.
Le mot véhicule non seulement l’idée de l’objet, mais la force du lanceur, sa précision, son assise. Une énergie quasi religieuse.
Pas étonnant que les tristes vainqueurs veulent s’en emparer. Pourtant on ne peut se féliciter de cette appropriation, qui tient du vol.
Limité, il faut l’admettre. On peut voler un tomahawk.
Mais pas l’esprit du guerrier.