Les indiens n’étaient pas les incas ( et pourtant même eux ont été laminé). Un ensemble hétéroclite de tribus se querellant parfois entre elles. Pas de place forte, un armement dérisoire. Pas de technique de guerre structurée. Du moins dans un premier temps. Ils durent faire l’apprentissage douloureux de leurs adversaires.
Rapidement ils se rendirent compte que leurs jours étaient comptés, devant l’arrivée d’immigrants de plus en plus nombreux. Opprimés, baffoués, repoussés sans cesse dans des réserves qui n’étaient que des déserts, leurs chefs savaient très bien que leur cause était perdue. Il ne leur restait que leur honneur. Mais pour un indien c’était tout. Faut-il raconter la pauvre histoire de Géronimo et de son clan, pour se convaincre que c’était la lutte d’un homme libre comme un rouleau compresseur qui ne s’embarrassa pas, et liquida des milliers de femmes et d’enfants.
La volonté génocidaire des américains était patente. Il ne restait plus que l’énergie du désespoir. La même qui anima les juifs du ghetto de Varsovie à prendre les armes.
Les origines du désespoir sont souvent semblables.
Géronimo aura été un héros malgré lui. Il aurait sans doute préféré resté chaman. L’avez vous observé, ce sont eux qui laissent le plus grand sillage : Gandhi, Mandela, et même d’une certaine façon le général de Gaulle quand il tourne le dos à ses galons et à sa carrière pour partir en Angleterre.
Certains triomphent, d’autres non.
Ils restent tous des hommes révoltés, dont l’exemple parcourt le monde et fait des petits.
Aucun romantisme la-dedans, juste des faits : L’oppression qui suscite des réactions, le suivi pour certains, la révolte pour les autres.