C’est bien de me donner des arguments. Morin & cie ont bien appelé à voter Sarkozy car il allait gagner. Maintenant qu’il plonge ils le quittent avec fracas. Bayrou lui n’a pas changé.
PS évitez de faire l’histoire du MoDem. Bayrou a laissé libre à chacun le mardi soir suivant le premier tour de voter pour qui il voulait. Il serait extraordinaire que les autres ne le lui laissent pas autant de liberté. Donc la trahison est bien de ceux qui disaient entre les deux tours : oui nous resterons fidèles à Bayrou, y compris en cas de désaccord de vote. Oui nous formeront me Modem avec lui.
Voici les preuves incontestables que vous feriez de bien méditer. Je vous ai mis en gras ce qui compte et ce qui prouve que vous avez tout faux et que les traitres sont bien ceux que j’indique . Preuves valent bien mieux que vos petites déclarations misérables :
Le Monde du mardi 24 avril Le bâton, c’est un UDF qui est chargé de le manier : Gilles de Robien, seul ministre centriste du quinquennat de Jacques Chirac, a pour mission de convaincre les deux tiers des 29 députés UDF de soutenir M. Sarkozy, en échange d’une clause de non-concurrence de l’UMP dans leur circonscription. L’objectif est « d’assécher » la représentation de l’UDF à l’Assemblée Nationale pour l’empêcher de constituer un groupe hostile. En contrepartie, le ministre de l’éducation nationale a obtenu pour les futurs députés ralliés, un statut d’autonomie, voire d’indépendance, à l’égard de l’UMP. Dimanche soir, M. de Robien était pourtant loin du compte : seuls cinq députés (Pierre-Christophe Baguet, Christian Blanc, Olivier Jardé et André Santini) et deux sénateurs (Daniel Dubois et Yves Pozzo di Borgo) avaient signé son pacte.
Pour M. Bayrou, il s’agissait au soir de ce premier tout où il a recueilli 18,55 % des voix, de donner l’assurance que les choses n’en resteraient pas là. Accueilli par des « Merci François ! », il s’est bien gardé de donner des consignes de vote.
« Nous allons réfléchir à la meilleure façon non seulement de nous faire entendre, mais de nous faire respecter », annonçait de son côté le député Jean-Christophe Lagarde (Seine-Saint-Denis), pour qui « il n’est pas question de céder aux intimidations de qui que ce soit ».
Le Monde du 25 avril « La menace du fort au faible existe, mais la dissuasion, elle, est du faible au fort » aime répéter Hervé Morin, le président du Groupe UDF de l’Assemblée Nationale.
Il y a, là [lundi matin au siège de l’UDF], Marielle de Sarnèze, la directrice de campagne, Jacqueline Gourault, Michel Mercier, Hervé Morin, Jean-Christophe Lagarde, Nicolas Perruchot, Rudy Salles, Jean-Marie Cavada...
Le Monde du 26 avril « Ce n’est pas le moment de faiblir ni de mollir. Si on décevait ces 7 millions d’électeurs qui se sont rassemblés derrière François Bayrou, ce serait catastrophique. » Maurice Leroy
Libération du 24 avril Au siège de l’UMP, l’opération de débauchage a été préparée de longue date par une équipe chargée d’étudier la nouvelle carte électorale pour repérer les points faibles des élus UDF. Il s’agit maintenant, comme le confie un cadre de l’UMP, « de faire céder les digues » autour de Bayrou.
« Nous voulons faire émerger une troisième force politique et capitaliser sur notre score du premier tour » indique le député Nicolas Perruchot.
Libération du 25 avril Les parlementaires UDF réunis hier étaient unanimes à juger « trop tardifs » ou « non avenus » les appels du pied de Ségolène Royal. Ils n’ont pas davantage goûté les tentatives de l’UMP de les circonvenir. [...] Nicolas Sarkozy a réagi au quart de tour en laissant filtrer son intention de créer, lui aussi, « un nouveau parti centriste ». Soit en phagocytant l’UDF si suffisamment d’élus centristes retournent leur veste, soit en créant une structure inféodée à l’UMP pour héberger les UDF ralliés.
Le Figaro 24 avril Dans cette perspective [législatives], les députés UDF font l’objet de multiples rappels à l’ordre. Ils « devront choisir : ou ils nous rejoignent, et nous ne les considèrerons pas comme des adversaires aux législatives, même s’ils ont été des concurrents au premier tour de la présidentielle. Ou ils refusent la main que nous leur tendons depuis des mois, et nous en tirerons aussi les conséquences », a prévenu Jean-Claude Gaudin, vice-président de l’UMP. Un message que beaucoup d’élus centristes, inquiets pour leur réélection, devraient entendre cinq sur cinq.
Jean-Pierre Raffarin, dont son entourage précise qu’il « travaille en étroite collaboration avec Gilles de Robien », s’est porté volontaire pour piloter les manœuvres d’approche des UDF avec le ministre de l’Education. Mais tous les sarkozystes susceptibles de se muer en « agents traitants » d’éventuels transfuges centristes ont été réquisitionnés. Qu’ils soient parlementaires ou non.
Le Figaro du 25 avril Député du Calvados, Rodolphe Thomas penchait clairement pour un soutien à Nicolas Sarkozy..
« On peut être indépendant et passer des alliances à condition qu’elles ne soient pas systématiques » soulignait Jean Dionis du Séjour, député du Lot-et- Garonne. Dans le même temps, cet élu, que l’UMP présente comme un de ceux qui devraient les rejoindre, redisait sa fidélité à François Bayrou avec lequel il a fait « campagne de A à Z » ,« on est sur un long chemin. Le centre indépendant est appelé à gouverner », observait-il.
Maurice Leroy affirmait qu’il ne craignait pas les représailles électorales de l’UMP : « Des candidats contre nous, nous en avons toujours eu. J’en aurais dans ma circonscription, ils sont les bienvenus. Le goudron et les plumes sont prêts. »
Le Figaro 26 avril « Ce [annonce du vote pour Sarkozy] qui ne nous empêche pas de rester à l’UDF et de soutenir Bayrou » souligne Charles de Courson [...] Jean Dionis du Séjour [...] votera pour Sarkozy au second tour mais se sent « beine dans ses baskets ». « Il y a une maison centriste et j’y reste », explique-t-il.
Le Figaro 27 avril Tous [la quinzaine de députés ayant appelé à voter pour Sarkozy], cependant, ont exprimé leur fidélité à leur président [François Bayrou] et leur soutien au futur Parti Démocrate.
Le Figaro 28 avril Nombre de ces députés ont expliqué leur choix dans leur blog ou sur leur site. Certains, dont François Sauvadet, ont pris soin de souligner qu’en dépit de leur vote pour Sarkozy le 6 mai, ils resteraient « libres et rejoindraient par la suite, le Parti démocrate » que Bayrou souhaite créer.
Nicolas Sarkozy devrait écrire une lettre à tous les députés centristes afin d’inscrire noir sur blanc son engagement de ne pas présenter de candidat UMP contre les députés UDF sortant aux législatives de juin prochain. Si tant est, bien sûr, qu’ils le soutiennent.