La grande farce de la confédération des centres
Voilà que monsieur 1 % donne une entrevue au Parisien qui a le mérite de classer définitivement l'affaire. La confédération des centres est une grande farce au service de l'Elysée.
Morin, celui de l'affaire de Karachi, celui de l'affaire du Fetia Api (ou comment détourner la loi et toucher 1 million d'euros par an en s'associant - après les élections, ce qui aggrave son cas - avec un parti qui ne recueille sur l'ensemble du territoire français que 1 021 voix !), celui qui encaisse l'argent de l'UMP et qui l'encaissera jusqu'en 2012 - deuxième aggravation de son cas - celui qui a été élu grâce à un accord de trahison avec Sarkozy, celui qui est donné à 1 % dans les sondages et qui est écrasé par Bayrou quand on interroge les électeurs centristes afin de savoir qui représente le mieux le centre ce qui démontre qu'eux ont choisi entre la voix de la trahison et celui du courage et de la persévérance, Morin donc vient, tout en le lançant, d'enterrer la confédération des centres. En fait il vient d'enterrer la crédibilité de son positionnement politique.
Avant d'aller plus loin, je voudrais lui rappeler deux petits détails. Valéry Giscard d'Estaing a écrit un best seller qui s'appelait 2 Français sur 3 et dès le début de son mandat a tenté de gouverner au centre en faisant entrer au gouvernement Schwarzenberg et Giroud. Certes cela n'a pas duré, mais je parle de ceci pour répondre par anticipation à certaines de ses déclarations.
Commençons par ce qui est clair et définitif (Le Parisien) : Samedi, vous allez plaider le rassemblement centriste et l’exigence d’une candidature en 2012. Doutez-vous de la détermination de Borloo ?
En 2007, lorsque nous avons créé le Nouveau Centre, le but était de retrouver le poids politique de l’UDF. Nous sommes l’ossature de la future confédération centriste, le parti le plus construit. C’est de notre responsabilité de rassembler. La candidature centriste est intimement liée au rassemblement de notre famille. Quinze à 20% de Français se reconnaissent dans la droite modérée. Ils ont le droit à cet engagement.
[…]
N’est-il pas contradictoire de critiquer Nicolas Sarkozy comme vous le faites dans votre livre* et de dire par avance que vous vous rallierez à lui au second tour ?
L’alliance avec un parti de droite, ce n’est pas l’alliance avec le seul Nicolas Sarkozy. Ce n’est pas parce que j’ai été quatre ans au gouvernement que je n’ai pas le droit d’en tirer les conséquences. Si son bilan apparaît aussi négativement aux Français, c’est que la forme a entaché le fond.
Voilà donc déjà des choses bien intéressantes qu'il faut faire partager au plus grand nombre. Résumons :
- Quinze à 20% de Français se reconnaissent dans la droite modérée.
- dire par avance que vous vous rallierez à lui [Sarkozy] au second tour
- L’alliance avec un parti de droite
La confusion n'est plus possible. Le cartel des centres n'est qu'un supplétif de l'UMP. Il n'y a aucune indépendance : voter pour sarkozy au second tour, être la droite modérée, s'allier à la droite et elle seule, bien évidemment.
Notons aussi deux points supplémentaires :
1- Morin annonce qu'il a créé le Nouveau Centre pour peser (le but était de retrouver le poids politique de l’UDF.) Qu'il nous cite donc une mesure de l'UMP que lui et ses amis n'ont pas votée. Qu'il nous dise quelle est la masse des avancées, des modifications de lois, de lois différentes, de comportements différents, que lui et ses amis ont obtenue. Son poids politique durant les quatre écoulé a été tout simplement proche de -273,15 ° Celsius, 0 K, le degré zéro de l'efficacité. L'immobilité parfaite. Non, pardon, le panurgisme parfait, le suivisme parfait.
2- Un point extrêmement important qui prouve que son attaque contre Sarkozy n'est que ponctuelle et circonstancielle : Si son bilan apparaît aussi négativement aux Français, c’est que la forme a entaché le fond. Analysons avec soin cette phrase. Il y a le si hypothétique et le verbe apparaître. En bon français cela veut donc dire qu'il y a une condition à cette illusion d'une part et d'autre part que c'est une illusion. Pour Morin le bilan ne fait qu'apparaître négatif c'est donc qu'il est positif. Et la cause : la forme a entaché le fond. Vous avez bien lu. Ce n'est pas le fond qui est mauvais ce n'est que la forme d'où son attaque contre Sarkozy qui ne serait que la forme.
Morin se dit de droite, modérée dit-i, (mais est-ce une seconde compatible avec une description comme étant le centre ?) et que ce conglomérat est bien à droite, à faire alliance avec la droite, à appeler à voter Sarkozy au second tour, à l'avance bien que critiqué, considère le bilan comme positif et le fond comme juste.
Par ailleurs il n'est pas si sûr de son coup car, redoutant que cela n'aille pas très loin, il ajoute : Les centristes de l’UMP n’ont pas l’air pressés de vous rejoindre. Qu’en pensez-vous ?
C’est pour leur permettre de venir que la confédération prévoit d’accueillir des « membres associés ». On peut comprendre qu’avant de se jeter à l’eau ils veuillent en tester la température… Ils la sentiront mieux à l’automne.
Qui peut encore croire que ce serait cela le centre ? Qui peut encore croire que ce conglomérat puisse représenter une voie différente ? On est loin, très loin de ce que veulent ceux qui désirent une autre voie, de ceux-ci qui s'opposent tant au fond de cette politique qu'à la forme et à son bilan catastrophique qui n'est pas une illusion mais bien un constat. Cela évidemment Bayrou le représente bien mieux, et, y compris ses adversaires, sauf les seuls de mauvaise foi ne peuvent que le reconnaître. Et donc Bayrou est à éliminer : Pour Bayrou, le centre, c’est l’indépendance. Pas pour vous ?
L’indépendance, ce n’est pas la solitude, car, dans ce cas, on ne peut pas passer d’accord ni peser. On peut tout à fait revendiquer son appartenance à une coalition, ne plus vouloir être des supplétifs et même aspirer à devenir le parti majoritaire.
Voilà le genre d'argument qui classe bien Morin dans le camp sarkozyaque. Quel rapport y a-t-il entre indépendance et supposée solitude ? Cet argument de la solitude est d'une bêtise absolue et une insulte tant à l'intelligence de Français, que des faits, que de ceux qui soutiennent l'action de Bayrou. Par ailleurs il confirme qu'il fait partie intégrante d'une coalition et donc qu'il ne peut être indépendant dès l'instant où il ne dirige pas cette coalition. Enfin seule l'indépendance et la position centrale sur l'échiquier politique peut permettre de rassembler de chaque côté de son camp. Lorsqu'on est dans le camp de droite et que l'on s'en réclame on ne peut trouver des soutiens ailleurs. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'après le passage du chaos qu'aura été Sarkozy il faudra se relever les manches et qu'un seul camp, quel qu'il soit, sera insuffisant pour arriver à redresser la France, et ce d'autant plus quand il sera sous le feu de l'autre en permanence. Il nous faut de la réconciliation, une entente nationale. Pour rebâtir à partir d'un champ de ruines, il faudra bien toutes les bonnes volontés, une solidarité trans courant et travailler ensemble. Comme dit au début, 2 Français sur 3, ce qui était l'origine du courant UDF et non les 30 % d'un camp contre les 40 % de l'autre.
Cette entrevue de Morin est le texte fondateur de ce cartel des droites de cette confédération des centres d'où le mot centre est usurpé. Plus personne ne pourra croire qu'elle représentera le courant qui s'est rendu indépendant du RPR dès 1998, avec un vote renouvelé en 2002 auquel avait participé Morin accompagné des fuitards, en janvier à Lyon donnant pour objectif l'absolue indépendance. Je ne crois pas que l'abbé Pierre, qui fut un temps député MRP ancêtre du CDS parti fondateur de l'UDF, puis de Force Démocrate, puis de la Nouvelle UDF puis du Mouvement Démocrate, prouvant ici la constance quand là c'est l'opportunisme politique, aurait apprécié la politique sociale de Nicolas Sarkozy que pourtant Morin trouve positive, ne regrettant que la forme et non le fond.
Bas les masques, la farce de la confédération des centres est découverte, elle ne sera qu'un supplétif au service du candidat du château.
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- La première année de Sarkozy
- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
- L’affaire Tapie
- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
- l’affaire Karachi
- l’affaire GDF
- l’affaire Tapie
- l’affaire Clearstream
- l’affaire Bettencourt
- les affaires Wildenstein
- l'affaire César
- l’affaire de Compiègne
- l’affaire Peugeot
- les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, le copinage avec Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen
- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte …
- l’affaire Pérol
- l’affaire de l’Epad (et du scooter)
- Gandrange
- les vaccins du virus H1N1
- les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois
- les affaires Yade, Boutin, Joyandet, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Marleix, Charron, Longuet, Bachelot, Mignon, Giacometti, Besson, Courroye, Laroque (Baroin) …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko one (180 millions d'euros), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
- la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- la scientologie
- l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilsation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
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