Au moins vous n’avez pas peur des mots. « La chasse aux pauvres » voilà des propos responsables. Les membres du gouvernsement ont beau être globalement des nuls malhonnêtes, je suis triste de voir que tout ce qui émane d’eux est systématiquement contré par les gens de gauche sans distinction.
Proposer une petite place dans le tissu social aux plus démunis n’est pas scandaleux. La forme est peut être critiquable, mais il est clair que l’idée est définitivement plombée depuis la sortie de Wauquier.
A une époque où la conjoncture économique européenne est des plus sombres, on peut se pauser la question du dernier filet de protection sociale. Face à un chômage de masse, le RMI, RSA est une voie de garage pour de nombreuses personnes. Que faire des jeunes qui n’ont jamais travaillé ? des travailleurs non qualifiés, licenciés en masse, dont certains ne remonteront jamais la pente ?
L’exclusion détruit les individus, le sentiment d’inutilité s’installe durablement. Certains éprouvent une difficulté à simplement affronter la société. Un emploi symbolique représente selon moi un début de dignité, un lien minimal avec le tissu social. On peut débattre des modalités : obligation, volontariat, but de ces emplois... mais pourquoi se contenter d’enterrer l’idée ?
On me dit souvent qu’il n’y a pas de travail en France, mais il suffit d’ouvrir les yeux. Des jeunes mal encadrés à l’école ou dans les associations. Des vieux seuls chez eux. La société française a un immense besoin de solidarité. Si un actif se retrouve exclus du monde du travail traditionnel, ne peut-on pas au moins lui proposer un poste solidaire ? Un geste symbolique, une journée ou demi-journée par semaine signifiant que la France a besoin de lui, et qu’elle lui assurera un revenu minimal le temps qu’il se relance.
Je vois nombre de vertus à cette idée, comme sortir quelques jeunes de leur cité ou faire oublier leur honte à ceux qui se sentent inutiles. Sans parler de simplement rapprocher les gens. Maintenant si vous souhaitez débattre des inconvénients exposez les, et voyons si on ne peut pas avancer ainsi.