D’accord. Je comprends mieux, mais ne partage pas votre opinion.
En
fait les migrants sont bien accueillis ou vilipendés selon la situation
économique du pays destinataire.
C’est ce que je me tue à vous dire. Et puisqu’ils sont vilipendés, tout est bon pour ce faire : on les accusera de terrorisme, de barbarie, d’infériorité raciale, de prosélytisme religieux, d’être inassimilables... Pour être plus précis, je dirais non pas que dans le meilleur des cas, les migrants seront « bien accueillis », mais simplement accueillis, et dans le pire, ils feront office d’esclaves et de boucs émissaires. Comme, par exemple, en Arabie Saoudite, ou, pour citer un exemple qui nous est plus familier, les États-Unis d’Amérique.
Je doute que les pays destinataires
cautionneraient le meurtre de femmes sous prétexte qu’il y a du chômage.
Les « pays » (plus précisément, ceux qui les dirigent) cautionneront tous les meurtres, y compris les plus horribles et les plus abjects, sous les plus mauvais prétextes, à partir du moment où cela leur permet de renforcer leur pouvoir, en créant de la peur au sein de leurs populations. Et ça ne les empêchera pas de laisser rentrer néanmoins quelques migrants, car ils créent une situation de « dumping social » à l’intérieur du pays d’accueil, ce qui contribue à tirer les salaires vers le bas et à maintenir une tension sociale.
L’attentat du 9/11 serait un excellent exemple, si il était avéré qu’il s’agit d’un coup monté. En tout cas, la version officielle des faits paraît de moins en moins crédible. Vous allez me dire : je suis parano. Absolument. Un certain degré de paranoïa tend à devenir une qualité de survie intellectuelle essentielle, de nos jours.
Les migrants économiques
essayent de faire aujourd’hui la même chose que leurs prédécesseurs, à
savoir s’assurer un avenir meilleur, et il n’y a rien de mal à cela.
Hélas, il y a bel et bien du mal à cela. Il y a du mal à cela parce que cela veut dire que le pays d’origine est dans une situation d’échec grave. Il y a du mal à cela parce que les migrants se condamnent à vivre une vie d’exil, et à faire l’objet d’une mise à la marge sociale dans leur pays d’accueil, ce qui est une forme de souffrance qui, si elle n’est pas physique, n’en est pas moins lourde pour autant. Enfin, les migrants constituent une perte nette de capital humain pour le pays d’origine (en général, quand il y a révolution quelque part, ceux qui se barrent les premiers sont les meilleurs : chercheurs, médecins, enseignants...). Et ceux-là, ils traversent pas la mer en Zodiac. Il y a des tas de conséquences néfastes dans les phénomènes de masse de ce genre, aussi bien pour les migrants que pour les accueillants.
Cela dit, oui, « il n’y a rien de mal à cela » quand cela reste la seule solution de survie. Le mal est de laisser pareille situation se produire.