Il ne faut pas sur évaluer le niveau de conservation des archives y compris « classées secret défense » et il n’est pas certain qu’après tout ce temps on retrouverait quelque chose.
Par exemple, quand les matériels sont retirés du service il finissent au parc au ferraille et la toute leur documentation est détruite (y compris celle ayant trait aux crashes). Même les dossiers militaires des non-officiers sont détruits après quelques décennies (je ne sais plus combien).
A chaque réorganisation ce sont parfois par bennes entières que les documents sont mis à la poubelle (vu de mes propres yeux à la cité de l’air en 2005).
Vous avez sûrement remarqué qu’il se passe la même chose dans les ministères : à chaque alternance les partants emportent les dossiers sensibles (pourquoi remettre à ses adversaires politiques des données compromettantes ?)
Avant de quitter l’armée de l’air avec un de mes collègues nous avons mis le nez dans 4 cantines de documents classés secret défense et détruit tout ceux qui n’avaient plus de valeur opérationnelle (certains dataient de 1975).
De toute façon il serait impossible de tout garder pour de simples raisons matérielles car je n’ai jamais vu les salles d’archives s’agrandir et déborder ni eu connaissance d’un processus de conservation centralisée d’archives à partir des archives locales inutiles (à l’exception du SHAA pour les carrières des personnels et l’histoire des unités).