M Chevènement a appelé a voter non à Maastricht.
Mais maintenant, sur son site :
http://www.chevenement.fr/Aider-le-peuple-francais-a-renouer-avec-son-Histoire-pour-construire-une-Europe-des-peuples-dans-le-monde-multipolaire_a669.html
Extrait :
"La crise de la gauche en France et en Europe tient
pour l’essentiel, à mon sens, au fait qu’elle s’est progressivement résignée à
accepter comme une fatalité la domination du capital financier, la dictature de
l’actionnariat et la loi des multinationales qui, au nom de la globalisation,
mettent en concurrence les territoires et les mains-d’œuvre."
Il dit que le capital financier domine les institutions
européennes qui à leur tour dominent les institutions des nations qui la
composent. Il poursuit son discours sur les conséquences désastreuses de ces
« dominations », fait des citations d’auteurs, commente les décisions
des responsables politiques Français etc.
A la fin de son discours, il propose ses solutions pour la France :
"- Refondation des institutions internationales pour un
monde multipolaire et pacifique, régi par le droit.
- Organisation d’un nouveau « New-Deal » à l’échelle
mondiale pour concilier le progrès social dans les anciens pays industriels,
l’émergence des grands pays du Sud et la construction d’Etats dignes de ce nom,
dans les pays qu’on dit « les moins avancés ».
- Réorientation de la construction européenne au plan
monétaire, industriel et social, ce qui implique un changement de cap politique
en Allemagne, auquel la gauche française devrait s’intéresser davantage. Nous
avons une occasion historique de refonder la gauche à la fois au niveau
français, européen et mondial."
Pour quelqu’un qui a appelé à voter non à Maastricht, il est
surprenant qu’il souhaite maintenant une autre UE.
Pour y parvenir, il souhaite un changement de cap politique
an Allemagne ! Pour mémoire, il rappelle la manipulation de Lionel Jospin et du
PS qui avaient obtenu la majorité aux législatives de 1997 : leur programme
était de « renégocier les critères de Maastricht ». Une fois Jospin
parvenu à Matignon, il était allé faire un petit tour chez le chancelier
allemand et n’avait rien renégocié du tout sauf une vague promesse de mieux
prendre en compte les aspects sociaux de la politique monétaire.
Pour réorienter la « construction européenne » il
faut l’accord des 26 autres pays. Alors quand il propose un nouveau
« New-deal » à l’échelle mondiale et « refondre » les institutions
internationales, je pense que M. Chevènement trompe ses sympathisants.
S’il était cohérent avec son vote de Maastricht, s’il
respectait la réponse des Français au référendum de 2005, il proposerait, pour
commencer, la sortie de l’UE.