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Commentaire de Peachy Carnehan

sur La photo de DSK menotté : le pilori américain avant jugement


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Peachy Carnehan Peachy Carnehan 17 mai 2011 15:48

Concernant « l’exhibition au peuple », et pour la comprendre, il faut rappeler qu’aux Etats-Unis les juges, les procureurs et mêmes certains policiers sont élus au suffrage universel direct. La juge Jackson, le capitaine de police d’Harlem et les procureurs ont donc un intérêt politique, parfaitement admis là-bas, dans cette mise en scène. L’image d’un homme puissant traité sèchement devant les caméras du monde entier, avec plus de rigueur que le premier contrevenant venu, offre à ces magistrats une campagne de publicité électorale inespérée dans l’éventualité de leur future réélection. Cette pratique, acceptée par tous, peut expliquer l’intransigeance de la Cour et le traitement spécial infligé à DSK. Les pénalistes interrogés sont formels : pour des faits similaires, un inconnu n’aurait jamais été exhibé de la sorte et il serait ressorti libre du tribunal après versement d’une caution.

C’est d’ailleurs pour éviter les dérive inhérentes à ce système que le droit américain a mis en place le principe du Grand Jury, celui devant lequel DSK sera présenté vendredi. Composé de jurés populaires il a pour fonction de corriger les éventuels excès d’un juge un peu trop préoccupé par sa réélection (comme le tristement célèbre juge Lynch). Lors de cette audience contradictoire, et apolitique, les preuves à charge et à décharge seront exposées à la Cour puis les membres du Grand Jury décideront s’il y a matière ou non à instruire un procès contre DSK.

Pouvoir, contre-pouvoir. Mais aussi, parfois, grand foutoir.


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