Tiens, Jean-Michel Aphatie a fait un papier ce matin où il parle du fameux dîner avec Tristane Banon : http://www.rtl.fr/blog/aphatie/questions-posees-aux-journalistes-18-05-7687330945
"Je fus naguère convive d’une tablée où une femme raconta des violences dont elle aurait été victime de la part de Dominique Strauss-Kahn. Le film de ce dîner est visible sur Internet. Mais ce qui est visible n’est qu’une partie du dîner.
Hier en fin d’après-midi, une femme se présentant comme journaliste d’un site Internet m’appelle sur mon téléphone portable. Je ne connais pas cette personne qui me dit être journaliste. A peine s’est-elle présentée, tellement vite que je n’ai pas retenu son nom, qu’elle me somme de m’expliquer sur ma présence à ce dîner, et surtout sur mon attitude par la suite. « Avez-vous enquêté », me demande-t-elle ?
Son intrusion dans ma vie par l’intermédiaire de mon téléphone portable, son absence de courtoisie élémentaire, est-ce que je vous dérange ?, aurait-elle pu me demander, son ton inquisitorial que même un juge du siège français, américain ou sri lankais, n’emploierai pas instinctivement, m’ont conduit à lui dire que je ne lui ferai aucun commentaire. J’ai cru comprendre que ma réponse l’empêchait d’avaler correctement sa salive. Son refus d’admettre que j’avais le droit de ne pas répondre à ces questions s’est transformé en insistance : mais enfin, pourquoi, comment... J’ai dû hausser un peu le ton pour lui faire comprendre que notre conversation allait s’arrêter là.
Pensez-vous, mademoiselle, que le journalisme vous dispense de la politesse ? De la courtoisie ? Voire même, ce n’est pas inutile dans ce travail, de la gentillesse ? Il faut un certain savoir faire pour obtenir ce que l’on cherche. Il ne faut en rien se compromettre, mais enfourcher tout de suite le cheval de Torquemada n’est peut-être pas le meilleur moyen d’obtenir le récit d’une scène à laquelle une personne a assisté.
L’histoire du dîner mérite d’être racontée. J’y ai souvent repensé. Mais j’ai le droit, je crois, de le faire quand je l’aurai décidé, où je voudrais, et sous des formes que je choisirai."
Dommage qu’en 4 ans (l’émission date de février 2007), il n’ait pas encore trouvé le bon moment pour en parler...