@ Imothep.
Piqué au vif visiblement, en tout cas vexé d’entendre une voix qui n’appelle qu’au calme et à la retenue, retenue dont vous manquez cruellement dans votre réponse où l’insulte vous sert de conclusion.
Merci pour la leçon de français (attention, quand même à votre propre orthographe, car j’ai noté certaines coquilles) qui me permet de réitérer encore une fois mon opinion : quel est l’intérêt d’écrire un article au conditionnel, à part pour se protéger tout en déversant ce que l’on n’ose assumer à l’indicatif ?!? Avec des « si » et du Conditionnel, on mettrait Paris en bouteille... On connaît la formule !
Enfin, ne confondez pas mon jugement sur votre production - puisque vous la diffusez sur Internet, j’imagine que c’est ce que vous recherchez - et un jugement sur votre personne. Il vaut mieux éviter l’affectif lorsque l’on veut défendre ses points de vue.
Je me permets donc de reprendre l’extrait final de Marianne que vous m’avez proposé à titre de réponse :
"Alors, rien n’est encore prouvé dans cette affaire et
il faut laisser du temps à la justice. Mais il y a une victime présumée
qui a peut-être été agressée sexuellement. Pour cela, et comme le
rappellent les associations féministes, elle mérite tout autant de
considération, de soutien et de respect que Dominique Strauss-Kahn.«
=>Je souscris totalement à ces propos, et n’arrive pas à voir où vous auriez pu lire quelque chose de ma part qui s’y oppose. Ce n’est pas parce que l’on ne veux pas reconnaître de victime avant l’heure que l’on traîne cette personne dans la boue, comme vous le laissez entendre. En revanche, il apparaît clairement qu’en soutenant l’hypothèse de la culpabilité de DSK, vous n’épargnez guère le personnage !
Mais comme visiblement, j’ai mal interprété votre article initial, je l’ai donc relu attentivement et reviens dessus plus précisément pour étayer mes positions :
Imothep : »Plaçons-nous dans le cas de la culpabilité de DSK. En effet la présomption d’innocence n’empêche nullement de supposer que la victime ne soit pas une abominable affabulatrice mais - ce que pourrait confirmer les éléments matériels - qu’elle ait bien subi ce qu’elle dit avoir subi.«
=> Voici donc votre hypothèse : la plaignante est bien victime et DSK est le coupable.
Imothep : »Pour qu’il soit maintenu en détention malgré la proposition de ses avocats de la proposition d’une caution d’un million de dollars, et alors que la liberté sous caution est la règle, il faut qu’il y ait suffisamment de preuves et une crainte de fuite pour que cela ait été refusé. Il faut ainsi savoir que les deux avocats de DSK sont parmi les plus réputés et brillants et respectueux de la justice. Ce qui donne la mesure de ce refus de liberté. On peut imaginer que l’affaire Polanski ait pu jouer car une fois en France il a fui ses responsabilités et la justice, mais on n’en sait rien.«
=> Attention, ce choix de la juge n’est en aucun cas une pré-condamnation au regard des faits exposés par l’accusation, mais juste une mesure préventive face aux risques de soustraction de DSK à la justice américaine. Vous le verriez sérieusement essayer de quitter clandestinement les USA et demander la protection de la France ou encore se faire oublier à l’autre bout du monde ? Allez, admettons...
Imothep : »Si ce qui pourrait apparaître petit à petit s’avère on ne peut rester indifférent à l’attitude - je le répète dans le cas où ces faits s’avèreraient - du milieu appelé politico-médiatique.«
=> Ici, votre extrême prudence soit discrédite le propos (cas d’une fiction surréaliste par exemple) soit vous déresponsabilise complètement des conséquences que vous tirez de vos hypothèses s’ils celles-ci ne se vérifiaient pas finalement.
Imothep : »Comme l’a rappelé Quatremer en juillet 2007, il aurait été un secret de polichinel la propension de DSK à forcer certaines femmes.«
=> Encore du conditionnel à charge contre DSK. Mais toujours pas de faits tangibles valant de preuves !
Imothep : »On a des témoignages non seulement de l’auteur/journaliste Tristane Banon, mais aussi lors du dîner des présents autour de la table dont Ardisson qui déclarait qu’il y avait 14 jeunes femmes de sa connaissance qui pouvaient en dire autant.«
=> Ça y est du concret, de l’info, de la vraie ! Parfait, on prend en note et on regrette un peu que la malheureuse attende l’occasion présente - et peut-être le drame de notre femme de ménage - pour oser porter devant la Justice l’agression qu’elle aurait elle-même subi. Mais encore une fois, son témoignage reste à être jugé par une cour, confronté à la version de la défense avant d’être pris pour preuve à charge ! On peut accuser d’un côté et se défendre de l’autre, et c’est la Justice qui tranche. Dans le cas de Mme Banon, nous n’en sommes qu’au stade de l’hésitation à porter plainte... Il y a donc encore du chemin...
Imothep : »Tous ces leaders qui se sont répandus pour DSK, tous ceux qui ont parlé de complot sans même réfléchir une seconde que ni pour la France (il valait bien mieux que cela ait lieu beaucoup plus tard) ni pour les USA (ce qui par ailleurs est parfaitement contradictoire avec le fait qu’avant DSK était présenté comme l’agent sioniste des Américains, parce qu’il valait mille fois mieux pour eux attendre que DSK soit candidat aux primaires socialistes ce qui lui imposait une démission de son poste sans avoir à agir) n’avait de sens ont eu une attitude d’un mépris absolu pour la jeune femme qui a porté plainte.«
=> Il est autant difficile d’accabler un présumé innocent tout en ignorant sa présumée victime que de défendre un présumé coupable tout en considérant sa présumée victime : cela relève de la schizophrénie ! On préférera donc naturellement retenir les paires qui vont ensemble : soit le coupable et sa victime, soit une affabulatrice et son innocent. Vous avez choisit la première stature, d’autres la deuxième. Je préconise de mon côté une autre position : conserver le statut des protagonistes tels quels tant que les faits n’ont pas été avérés (jugés, j’entends !), à savoir une plaignante employée d’un hôtel et un client du même hôtel. Ce sera à la Justice de déterminer la réalité des relations entretenues entre ces 2 individus. Quiconque s’amuse à ce jour à imaginer un scénario sous couvert de Conditionnel ne fait que se perdre en fictions, qui lui vaudront à coup sûr le titre de visionnaire si ses hypothèses se confirmaient, mais dont il pourra facilement se déresponsabiliser très facilement (Conditionnel aidant, n’est-ce pas !) dans le cas contraire. Et c’est bien là le reproche que je vous fais : vous demandez la tête de ceux qui prennent une position opposée à la votre, parce que leur Conditionnel prend des hypothèses différentes des vôtres. En revanche, si vos hypothèses étaient contredites, vous arriverez à vous disculper très facilement derrière votre Bescherelle et votre Bled !
Imothep : »Il faut aussi dire que Tristane Banon, qui va porter plainte, a déclaré qu’elle avait subi des pressions des proches de DSK. Il faut aussi dire qu’elle a été trainée dans la boue. Il faut dire que pour elle et que pour cette femme de chambre il n’y eu que présomption de coup monté, de mensonges. Mais il semble que, elle aussi, ait un dossier solide.«
=> La Justice est justement là pour éviter ces situations. Je ne dis pas que c’est chose aisée, bien au contraire ! Mais, à renier son utilité, on ne fait que renforcer le sentiment d’impunité de ceux qui devraient être punis, et on porte alors en soi une part de responsabilité de n’avoir pas aidé à protéger la société d’un potentiel récidiviste.
Imothep : »Il faudra se souvenir, en fait si ces preuves médico-légales étaient définitives et que la culpabilité de DSK avérée, que ce milieu médiatico-politique aura été complice de la dérive sexuelle de DSK. La réalité aura donc été, dans ce cas, que tout le monde sachant les penchants de DSK, tout le monde se sera tu. Pis car ce silence complice aura conforté DSK dans le sentiment de sa totale impunité. Ce silence aura favorisé les agressions qui auront été commises. Il s’agira de non assistance à de futures victimes.«
=> Ce qui ferait donc de Mme Banon une victime et une coupable à la fois.
Imothep : »Il s’agira que ce milieu politico-médiatique aura donné un permis sans restriction à DSK de satisfaire ses appétits sexuels débridés et prédateurs, puisque ni ses amis politiques, ni ses ennemis politiques, ni les journalistes au courant n’auront fait en sorte qu’il cesse son jeu. Ils auront été les complices volontaires de ses actes futurs dès l’instant ou ils savaient et qu’ils se sont tus.«
=> Encore faut-il disposer d’éléments suffisants pour condamner devant une cour, et c’est toute la difficulté que personne à ce jour n’a réussi à surmonter ! A priori, Mme Banon disposait de ces éléments qui auraient évité le présumé calvaire de la femme de ménage. Elle n’a cependant pas jugé utile d’aller plus loin... Dommage !
Imothep : »Il faudra se souvenir aussi que tout en sachant cela ils sont allés pleurer devant les caméras pour lui à l’immense mépris de ses victimes et de la justice. Il faudra se souvenir que le PS, les candidats Hollande et Royal, théoriqiement du côté du combat des femmes, violemment anti-machistes et enfoncés jusqu’au cou dans la lutte contre les violences sexuelles auront fermé les yeux parce qu’i s’agissait d’un des leurs.
L’affaire DSK sera une honte immense du PS, une honte immense de la presse qui auront laisser un prédateur agir par complicité passive par le silence et active en plongeant dans la boue les témoignages de celles qui se disaient victimes. Ils auront été le mépris de la justice, le mépris de la femme, le mépris de l’être humain, le mépris de la vérité.«
=> Je prends donc ici vos futurs de l’indicatif pour valeur de Conditionnel, c’est bien cela ?
Imothep : »Si DSK est condamné que diront les caciques du PS qui n’ont de mots assez durs pour les autres agresseurs sexuels ? Reviendront-ils sur leurs propos antérieurs ? Auront-ils une pensée pour sa victime ? Se flagelleront-ils d’avoir parlé de complot ? D’avoir méprisé la parole de la victime, de l’avoir en fin de compte traînée dans la boue ?"
=> Elle peut se dire victime aujourd’hui mais ne le sera vraiment que le jour où DSK sera déclaré coupable. En attendant, je vous invite à essayer d’adopter la position intellectuelle qui tenterait de respecter la présomption d’innocence de DSK tout en reconnaissant que cette femme est bien victime de ce qu’elle prétend : comment faites-vous ? La seule possibilité, c’est que DSK ne soit pas son agresseur et qu’elle se soit fourvoyée sur son identité. Mais cette option est déjà écartée, car elle l’a formellement identifié. Du coup, DSK devient le coupable si on veut la garder victime. Pour ceux, qui préfèrent à ce jour considérer DSK innocent, ils ne peuvent qu’avoir des doutes sur l’accusation ! Et moi, je préfèrerais qu’on attende tout simplement le temps de la vérité...
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