Merci à tous, j’ai toujours foi dans le meilleur de l’humain malgré tout cela ; je crois que pour évoluer nous ne pourrons pas faire l’économie de regarder les zones d’ombres et les faces cachées de chacun. Tout finit par sortir, même si c’est étrange que cela sorte à un tel moment, je suis quelque part rassurée de voir qu’une agression est traitée comme telle par un autre pays que la France. Ici j’ai été deux ans secrétaire d’une association d’enfants victimes, ce qui est une continuité de mon histoire, les erreurs des pédopsychiatres, psychologues, gendarmes, services sociaux, rempliraient un livre. Je peux citer l’affaire FERRAND à St Brieuc, où la psychologue, experte auprès du tribunal, continuait jusqu’à plusieurs plaintes, à dire que l’agresseur ne pouvait pas avoir commis de tels faits (un jeune animateur) ; jusqu’à ce que le nombre de victimes dépasse plus de cent et alors là, elle a dû se rendre à l’évidence. Un ami de mon fils aîné fait partie des victimes. Cette psychologue a également dans une autre affaire « expertisé » deux enfants que je connais, qui m’ont parlé de leur calvaire, en les jugeant non crédibles. Cependant que son mari, avocat, a été par la suite l’avocat de la partie adverse, le papa des enfants. Ce genre de pratique devrait être immédiatement détecté par les tribunaux. On s’imagine que toutes les dispositions sont prises... Quand un petit garçon raconte une histoire abracadabrante sur un abus, et que le pédiatre qui le reçoit le gronde en lui disant que s’il ment, c’est très grave parce qu’à cause de lui son père risque d’aller en prison... c’est du vécu tout ça. C’est ce que leur mère m’a raconté, après que moi, j’ai entendu ces enfants me parler. Je me sens tellement impuissante devant tant d’injustice. J’ai démissionné fin 2004. La mère avait pris de la prison pour non présentation d’enfants, les enfants rendus au père, la gamine prenant 10 kg dès le premier mois de séparation d’avec sa mère. Pour Agora Vox j’ai toutes les copies des dossiers. L’association « rescapés d’incestes anonymes » que j’ai visitée plusieurs fois ; de plus, m’a donné l’occasion d’entendre d’autres cas, dont de très nombreux imputables à la même psychologue. Des victimes qui n’ont et n’auront jamais justice. Là, moi, j’ai tout lâché, et me suis occupée de bien vivre, du mieux que je pouvais, c’est la seule issue que j’avais pour ne pas laisser de pouvoir aux agresseurs ; mais j’ai en travers de la gorge toutes ces histoires, la mienne, celle de ces gosses que j’ai vus pour lesquels je n’ai ; ni moi, ni l’association, ni les avocats ou huissiers qui ont constaté des faits, réussi à faire bouger quoi que ce soit.