@ tikhomir
Je crois vous comprendre maintenant tout à fait,
et je vous vois clairement comme un croyant catholique dogmatique, de la même
catégorie que Ratzinger-Benoît XVI.
Vous trouvez réductrice ma conception de la
religiosité, vous trouvez qu’elle se confond avec de l’idéologie. De mon côté
je trouve réductrice votre conception de la spiritualité, et je la vois
confondue chez vous avec la religiosité.
Etant désormais agnostique je ne veux pas trancher
sur ce point, et ça m’intéresse d’ailleurs assez peu. Simplement je comprends
pourquoi nous ne pouvons pas nous comprendre.
Et je comprends pourquoi, comme Benoît XVI, vous
ne voyez pas de contradiction là où j’en vois une, énorme et scandaleuse, et pourvoyeuse
de violence religieuse effective : la persistance dans la croyance - aujourd’hui,
au vingt-et-unième siècle, et alors que la violence effectivement commise au nom de Dieu perdure
! - en une prétendue volonté de violence « de Dieu » mais « bien située »
(dans l’antiquité religieuse) et « bien interprétée ».
Dans la suite de mon texte sur la spiritualité
»matérialiste" -="-" voulu="voulu" pour="pour" bien="bien" montrer="montrer" que="que" constitue="constitue" la="la" je="je" donne="donne" en="en" exemple="exemple" conception="conception" par="par" dans="dans" son="son" des="des" il="il" confirme="confirme" de="de" violence="violence" dieu="dieu" selon="selon" est="est" une="une" juste="juste" et="et" bonne="bonne" ne="ne" pas="pas" confondre="confondre" avec="avec" hommes="hommes" leurs="leurs" mauvais="mauvais">
C’était déjà la conception de »Saint" pour="pour" qui="qui" par="par" alors="alors" que="que" les="les" impies="impies">
C’est aussi la conception de Benoît XVI et de
ses théologiens - qui l’expliquent très bien dans leur Bible de Jérusalem annotée (éditée en 2000) postérieure
au Nouveau Catéchisme (1998), rédigé sous la direction du cardinal Ratzinger
président de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Il faut nuancer. Le pape actuel met la chose au
passé : la religion persécutait pour la bonne cause mais c’est fini, maintenant c’est la
conception de Jésus qui est la bonne : Dieu n’appelle plus les croyants à
commettre des crimes individuels et des massacres de peuples entiers. Que
chacun se débrouille avec la belle cohérence ratzingerienne : Dieu, parfait de
toute éternité, a évolué vers la non-violence ! Comme un pauvre humain, en somme,
qui peut s’améliorer grâce à sa spiritualité/religiosité.
Nuance importante, certes, mais pour moi tout à
fait insuffisante. On n’est pas sorti de l’auberge ! (ou la violence religieuse
n’est plus qu’indirectement produite »par Dieu" et="et" je="je" le="le" si="si" terriblement="terriblement" grave="grave" que="que" les="les" musulmans="musulmans" sont="sont" par="par" une="une" mise="mise" en="en" application="application">directe des appels de leur Dieu,
toujours valables puisqu’aucun Jésus n’est venu modifier la théologie
explicitement criminogène du Coran - des bahaïs viendraient peut-être ici me
contredire - terriblement grave parce que les musulmans pacifiques et
pacifistes
ne peuvent pas, toujours pas, s’appuyer sur le christianisme pour désacraliser
cette
conception criminogène de leur religion alors qu’ils aimeraient bien pouvoir le
faire.
Mais je le répète, on avance puisque des
chrétiens acceptent maintenant de réfléchir à ce problème - cette tragédie
trimillénaire - tellement important. Si vous étiez l’un d’entre eux, tikhomir,
ce serait mieux.
Il n’est jamais trop tard pour rejoindre, au
sein de sa religion, un groupe plus raisonnable.