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Commentaire de skirlet

sur L'apprentissage précoce des langues vivantes


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skirlet (---.---.223.148) 9 janvier 2007 22:09

A Citoyen ordinaire :

si je suis d’accord que l’anglais n’et pas la seule composante de cette pression, préntendre qu’il n’a rien à voir est exagéré. Une langue difficile, avec les sons particulièrement ardus pour les Asiatiques (plus encore que pour les Européens) est une source importante de frustration.

« D’autrepart, pour apprendre correctement l’anglais, ce n’est pas huit heures par jour qu’il faut mais huit heures par SEMAINE, avec un prof vraiment anglophone avec bien sûr un peu de pédagogie. C’est amplement suffisant. »

Amplement suffisant ? Pour avoir le niveau natif ? Et pendant combien de temps ? Je voudrais connaître vos sources, svp.

« Un prof français périodiquement recyclé en GB fait aussi bien l’affaire. »

Voilà ! Si même un prof doit être régulièrement recyclé, ça montre la fragilité des acquis. Si par la suite l’anglais n’est pas pratiqué intensément, ce qui est le plus souvent le cas, tout ce temps est perdu.

Et il ne faut pas oublier la composante essentielle de l’apprentissage réussi : la motivation. Dans les langues, elle est primordiale. Et tout le monde ne peut pas en avoir une forte. Dire « fokon yaka » ne suffit pas, répéter que c’est « incontournable » ne suggit pas.

A Michel :

tout est dans le sons qu’on donne au mot « multilinguisme ». S’il s’agit de baragouiner un peu, alors c’est accessible. Mais même un bilinguisme parfait, autrement dit le même niveau dans deux langues, est une chose rare, alors pour plusieurs langues c’est une chimère.

« Il me semble qu’en France, le problème vient du fait qu’on ne veut pas s’investir dans l’apprentissage d’autres langues. »

Autres que l’anglais ? Ou dans les langues en général ? Dans la scolarité, les élèves étudient deux, et parfois trois langues. C’est investir, non ?

Par contre, ne me faites pas le coup de la Suisse, j’ai lu plein de choses sur leur situation linguistique et j’ai discuté avec les Suisses. Ce n’est pas du tout le paradis linguistique, la maîtrise est insuffisante, rares sont les Suisses aui apprennent l’italien, et pratiquement personne n’apprend le romanche. L’anglais progresse énormément dans ce pays, devenant quasiment la cinquième langue, preuve que le multilinguisme n’est pas facile. Et pourtant, ils essaient depuis fort longtemps...

« d’un point de vue »franco-centrique« , cette langue ne s’est pas imposée comme »seconde langue"

Franco-centrique ? Je suis d’origine Russe, et le français n’est pas ma langue maternelle. La majeure partie de ma vie, je l’ai passée dans mon pays de naissance. Je ne pense pas être franco-centrique smiley

« il est difficle de nier que c’est la langue de communication par excellence »

C’est la langue de la puissance dominante. Comme outil de communication, elle est très insuffisante.

« Cela dit, je comprends pas pourquoi on oppose toujours l’apprentissage de la langue nationale à celle des langues étrangères »

Moi, je ne l’oppose pas. Je pense que les langues étrangères :

— doivent être commencées, quand la langue maternelle est bien acquise

— au primaire, il faut faire l’introduction à la linguistique générale (pour cela l’espéranto est particulièrement adapté), en initiant les enfants en parallèle aux sons et aux alphabets différents, en faisant appel aux intervenants extérieurs, aux parents d’élèves d’origine étrangère etc.

— au collège, proposer un large choix des langues (et non seulement l’anglais).

C’est pour moi un multilinguisme réaliste et humain.


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