On a maintenu les femmes, pendant des centaines d’années, dans un système où elles n’avaient aucune possibilité d’action, on a supprimé leur statut juridique, leur patrimoine, qu’on transmettait de fait à leurs maris, on les a considéré comme des mineures, (je rappelle qu’avant 1968, les femmes en France avaient besoin de l’autorisation de leur pères ou de leurs maris pour travailler et posséder leur propre compte en banque), et aujourd’hui, depuis que les lois sur la contraception notamment, on permis aux femmes de retrouver une certaine liberté (toute relative, les inégalités hommes/femmes étant encore plus que présentent), fleurissent un certain nombre d’ouvrages et de discours, rabaissant les femmes dans leurs plus bas instincts ou les cantonnant encore une fois à leur rôle de mère et d’épouse, présentant des femmes qui travaillent comme de cariéristes, tentant de démontrer à quel point elles sont castratrices par rapport aux instincts masculins.
Et aujourd’hui, alors que cette affaire ne devrait inspirer que de la retenue, au moins en attendant qu’on en sache un peu plus, apparaissent dans les médias des gens profitant de leur notoriété médiatique pour dénigrer la plaignante, ou dans votre cas, pour assimiler un viol (présumé) à un prétexte pour dénigrer encore une fois les hommes.
« En attendant je constate que les hommes ont pour le moment perdu une manche dans l’affaire DSK. » Par cette seule phrase vous invalidez tout ce que vous tentez de démontrer. Pour vous c’est une sorte de jeu, de match, à la fin duquel il y aura un gagnant et un perdant, et on voit bien qui vous souhaiteriez gagner.« Se défaire du sexisme est une bonne chose. Mais alors de tous les sexismes »... vous avez encore du travail à faire, pour l’instant c’est raté.
Quand à l’image de la vache et du taureau, si vous n’êtes pas capable de voir seul à quel point c’est humiliant ! (l’air hagard et horrifié de la vache, celui dominateur et cruel du taureau, la vache écrasée, pas juste dessous non, écrasée). Nul.