Faire de DSK ou du FMI le héros de la monnaie globale contre le dollars est un peu tiré par les cheveux.
Le choix d’une monnaie de réserve remplaçant le $ a été faite au G8 de 2009.
Les DTS (SDR en anglais) existent et sont gérés par le FMI depuis 1969 auquel les USA participent activement :
C’est un fond de reserve constitué de diverses monnaies, dans lequel le $ pèse pour 41%
Sa composition est publiée quotidiennement par le FMI :
http://www.imf.org/external/np/fin/data/rms_sdrv.aspx
Officiellement il n’y a pas d’antagonisme de principe entre les USA et les autres pays faisant partie du panier (€, Yen, £)
Là où le bas blesse c’est avec les pays qui n’en font pas partie : Chine, Russie, Inde, Émirats du golfe, Brésil et qui ne voient pas pourquoi la nouvelle monnaie de reverse mondiale se ferait sans eux.
Il y a bien un bras de fer entre les USA d’un coté et la Chine et la Russie de l’autre sur ce point mais rien ne laisse supposer que DSK ait penché du coté des russo-chinois au point qu’il soit devenu un homme à abattre pour les USA.
Dans ce cas, serait-ce les russes ou les chinois qui auraient monté le piège ?
Ils en sont parfaitement capables mais il y a un problème : il faudrait que le commanditaire du coup soit assuré que le remplaçant lui sera plus favorable que DSK ce qui n’est pas gagné.
Revenons aux opposants à une monnaie globale.
Il y a en effet de nombreux américains qui sont contre l’intégration économique (ALENA) et monétaire (AMERO) nord américaine dont le protocole d’accord a été signé par Bush et l’implémentation poursuivie par Obama.
On peut qualifier cette opposition de souverainiste à l’image de ce qui s’est passé en Europe lors des étapes successives de l’intégration.
S’il y a eu piège contre DSK à cause du projet de monnaie globale, c’est du coté de ces souverainistes qu’il faut aller en chercher les organisateurs.
Je ne dis pas que c’est impossible, au contraire mais ce serait un travail de dissidents.
Des dissidents puissants, bien informés et bien organisés, certes.
Mais là encore, déboulonner le patron du FMI ne change rien sur le long terme puisque le FMI continuera grosso modo la même politique.
A moins que cette dissidence soit bien plus forte que cela, qu’elle s’encre profondément dans l’administration fédérale, disons dans l’armée ou une partie des ministères régaliens des USA.
Auquel cas, il y aurait une guerre intestine dont la chute de DSK ne serait qu’un épisode ?
Avec l’imminence de la crise de la dette souveraine, des bons du trésor et du $ une telle lutte devrait rapidement faire surface si elle existe.