Montebourg tient cette ligne, à gauche dans le PS, depuis longtemps, et il a mis beaucoup d’énergie dans cette tentative de faire revirer à gauche le PS, que ce soit sur le plan dmocratique ou économique.
A l’époque Peillon était avec lui porteur de cette tendance, puis ce dernier a flanché et est revenu gentiment dans les jupons de Ségolène, en lâchant Montebourg.
Il faut du courage et de la persévérance pour faire ce que fait Montebourg, et moi je lui tire mon chapeau. Mélenchon a aussi été courageux en faisant le choix de faire la même chose à gauche du PS et non plus au sein du PS : ce sont deux stratégies, et je ne suis pas certain que l’une et l’autre s’excluent. Si le PS est pris à la fois de l’intérieur par un courant vers la gauche, et tiré de l’extérieur par le front de gauche, c’est tant mieux.
Je souhaite que Montebourg pèse le plus possible dans ces primaires, que ses idées frappent les esprits le plus fort possible avant la fin des primaires, qu’il fasse valoir au mieux son projet par rapport aux autres, et qu’un vrai clivage apparaisse au sein du PS.
Alors, si Montebourg ne gagne pas, j’espère qu’il rejoindra le front de gauche, en cohérence avec ses idées, et que tout son courant au PS fera de même. Ce serait certainement un assassinat du PS en règle, mais le PS n’a-t-il pas participé à assassiner la gauche depuis trop longtemps ? Un tel scénario en tous cas, permettrait un débat TRÈS vivant à la suite, une campagne passionnante, révélatrice, et peut-être bien victorieuses pour les forces de gauche, les vraies, celles qui osent penser et prendre le taureau capital-consumériste par les cornes.