Bonjour, Bernard.
Entièrement d’accord avec ce constat : les médias se sont plantés dans les grandes largeurs, éditorialistes en tête, en annonçant une catastrophe pour la gauche avec la chute de DSK. Une fois de plus, ces gens-là ont montré à quel point ils sont déconnectés des réalités du terrain, au point d’être sonnés par le sondage BVA. Certains politologues, à l’image de Perrineau dans « C dans l’air » lundi n’ont d’ailleurs toujours pas compris ce qui se jouait...
La vérité : DSK n’était pas le choix de coeur des électeurs socialistes qui le trouvaient trop bling-bling et trop proche des milieux financiers. Mais ces mêmes électeurs acceptaient de se rallier à sa candidature par pragmatisme, pour se donner les meilleures chances de balayer Sarkozy. Il y a quelques semaines, lorsque j’affirmais que, même dans les milieux militants du PS, beaucoup étaient prêts à voter utile dès le 1er tour de la présidentielle, je me faisais moquer ou moinsser. Les évènements montrent que ce n’était pas des paroles en l’air, les intentions de vote s’étant ipso facto reportées sur Hollande et Aubry, sans doute avec un grand soupir de soulagement car ces deux-là ne peuvant être taxés de bling-bling, Sarkozy garde sur ce plan-là toutes ses casseroles.
Cordialement.