Le truc c’est de bien faire la distinction entre la stratégie proposée par les partis et le but qu’ils clament.
Des intentions correctes basées sur une stratégie erronée, ne vaut pas mieux que des buts incorrects basée sur des stratégies correctes : dans les deux cas, l’on parvient à des résultats faux. Parfois même, des buts incorrects, mais basés sur des stratégies incorrectes ont des résultats heureux...
C’est un peu l’histoire de l’UE : tout ceux ayant clamé l’UE comme meilleure stratégie pour parvenir à une prospérité économique se sont bien trompés, et ils ont trompé le peuple ! Au final, nous voilà pris dans une crise économique intense.
Le but affiché : la prospérité. Le moyen : l’UE. Le résultat : l’appauvrissement généralisé...
C’est pas parce qu’un con a des bonnes intentions qu’il faut lui reconnaître unilatéralement la capacité d’y parvenir.
Il faut donc juger la pertinence d’une politique proposées non seulement aux intentions affichées, mais surtout à l’absence d’idée fausses dans la stratégie pour y parvenir.
La gauche, du fait de son internationalisme s’en remet d’instinct au principe d’avoir des institutions mondiales, ou supranationales, pour résoudre les problèmes contemporains du pays. Or, les « institutions mondiales » actuelles (OMC, FMI, Banque mondiale, UE, OMS) sont complètement noyautées par les multinationales bancaires ou industrielles. Par conséquent, par le réflexe de sa stratégie d’internationalisme prolétaire, la gauche s’en remet ... aux multinationales, ceci pour libérer les prolétaires des ...multinationales...
Cherchez l’erreur...
La solution contemporaine, vu l’état des institutions mondiales, qui ne visent plus à libérer les peuples, comme en 1945, mais à les mettre au diapason de l’Empire financier, est donc un rétablissement des instruments politiques de gestion de l’économie au niveau national : ce niveau ayant disparu, il n’est noyauté par personne.
La solution contemporaine est donc à un retour à la souveraineté. Solution que ne peut envisager la gauche, malgré ses louables intentions.
Comme on dit souvent : L’enfer est pavé de bonnes intentions et le diable est dans les détails...