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Commentaire de JL

sur Lagarde au FMI ? Non, trois fois non


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Francis, agnotologue JL 26 mai 2011 08:47

Assurancerourix écrit ci-dessus :

« Le FMI conditionne son aide financière à des principes d’efficacité commerciale, de transparence financière et de méritocratie. Pourtant, le processus de sélection interne du directeur général du FMI est en contradiction avec ces valeurs ».

Voilà qui nous interpelle ! Si la pensée officielle vante l’action de DSK au sein du FMI, d’autres voix se font entendre pour dire le contraire (1).

Par ailleurs, il faut savoir que DSK devait être le dernier Européen à la tête du FMI. Curieusement, Lagarde déclare qu’elle ne veut pas finir le mandat de DSK mais faire un mandat complet. Voilà qui, outre que ça va donner du grain à moudre aux néo-conspirationnistes, nous interpelle une deuxième fois.

Comment comprendre ces contradictions ? Ces gens-là (DSK, Lagarde & Co ne raisonnent pas différemment de nous : ils n’ont simplement pas les mêmes valeurs. Et quand ils parlent d’efficacité commerciale, ils n’ont pas en tête l’intérêt des Européens dans leur ensemble, mais celui des marchés financiers. Aujourd’hui les marchés n’ont rien à gagner dans les pays émergeants via le FMI. Au contraire, le pillage des servixes publics européens est une manne aujourd’hui à portée de main, contagion de crise économique oblige ! 

Conclusion : les dirigeants Européens sont à la solde des marchés financiers ! CQFD (Si ça n’avait pas déjà été fait mille fois).

Il est temps de virer toute cette clique issue de l’école de Chicago (2).


(1) Le FMI écrase l’humanité (JM Harribey) : « Le FMI et l’Union européenne n’ont pas sauvé la Grèce, ils l’ont assommée (…) Il faut atteindre le degré zéro de l’incompétence économique pour ne pas comprendre que plus on impose l’austérité, plus les chances de restaurer les finances publiques s’amenuisent parce que le ratio de la dette par rapport à la richesse produite augmente mécaniquement(…)Il faut avoir l’idéologie néolibérale chevillée au corps pour déclarer à l’instar de Robert Badinter que « le FMI a retrouvé son éclat » ; et s’émerveiller de « l’excellence de son action » (…) Le FMI est un symbole : celui de l’argent, celui du pouvoir, celui de l’arrogance, celui du mépris, le tout accompagné du sentiment d’impunité perpétuelle »

(2) Le plus récent livre de Naomi Klein La Stratégie du choc (1) n’aurait pas souffert d’un tel titre car c’est bien de terrorisme dont il y est question. Et qui est conseillé par de malicieux « cowboys », lesquels occupent les postes-clés du Fonds Monétaire international et de la Banque mondiale. 
 
On lira avec profit cet article de Suasan George paru sur le sujet dans le LMD. Extrait : « L’école de Chicago, composée d’économistes plus familièrement appelés les Chicago Boys, est devenue célèbre, et ses membres ont essaimé dans le monde. Sa doctrine économique, mais aussi philosophique et sociale est enseignée urbi et orbi . Les livres de Milton Friedman, sont devenus des succès de librairie. Pour le néolibéral, la liberté individuelle ne résulte nullement de la démocratie politique ou des droits garantis par l’Etat : être libre, c’est, au contraire, être libre de l’ingérence de l’Etat. Celui-ci doit se limiter à fixer le cadre permettant le libre jeu du marché. »

C’est ce qu’il convient d’appeler le néo-fascisme.


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