Lagarde au FMI ? Non, trois fois non
Evidemment il y a l'affaire Tapie dont un volet aura sa réponse le 10 juin prochain, affaire qui est un des plus gros scandale d'état des 100 dernières années, mais il semble que la marquise cycliste, si bonne économiste qu'elle déclarait que les subprimes ne toucheraient pas la France et décrétait la croissance et la baisse du chômage quand ce fut l'inverse qui advint et qui était déjà là (le chômage en France a commencé au second trimestre 2008 et non à l'automne début de la crise financière), donc cette ministre qui a organisé les lois TEPA, a modifié les termes de l'obligation européenne des rémunérations des banquiers les faisant passer d'équilibrées à appropriées, ce qui ne veut rien dire, et a permis à ceux-ci d'avoir un bon pactole en bonus qui n'a rien d'équilibré entre fixe et variable, n'a pas que l'affaire citée ci-dessus sur le paleteau.

Tout le monde sait maintenant que la justice pourrait s'intéresser de près au rôle joué par Lagarde dans l'affaire Tapie, résumée ici. Divers documents révélés par Médiapart ou le volatile démontrerait son abus de pouvoir et sa volonté d'aller à l'encontre des conseils donnés par ses services tant avant la transaction qu'après. Sur son blog, Juan vous donnera des informations intéressantes. Edifiant.
Il faudra donc demander des comptes à Martine Aubry, François Hollande et Ségolène Royal pour leur soutien à une candidate dont la politique est l'exact opposé de leurs convictions et contre laquelle des députés de leur parti ont déposé un recours en justice qui pourrait aboutir concrètement le 10 juin ayant déjà passé avec succès la première étape.
On apprend également que deux autres affaires - car en Sarkozie on ne fait pas les choses à moitié, que ce soit Woerth ou MAM, on cumule - révélées par Médiapart et d'autres. Par exemple un blog de Laureline Dupont (Marianne2) révélait comment Lagarde licencie pour raison politique. Arrêt sur images nous en dit plus de la première affaire : La première affaire citée par Mediapart a été jugée en décembre par le tribunal administratif de Paris. Le ministère des Finances a été condamné, mais a fait appel.
"La justice a conclu que la ministre avait agi de manière illégale en interrompant brusquement, fin 2009, une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) susceptible d'incriminer la société Euronext, gestionnaire de la Bourse de Paris", explique Mediapart. La DGCCRF enquêtait sur les accusations d'un trader, assurant qu'Euronext avait "augmenté de manière occulte en 2003-2004" les frais d'entrée que les nouveaux traders devaient payer.
En novembre 2008, un procès verbal de la répression des fraudes indiquait que "l'existence d'une discrimination, absence de contrepartie, désavantage dans la concurrence, se trouvent simultanément réunies" dans cette affaire. Pourtant, fin octobre 2009, "le directeur de cabinet de Mme Lagarde, Alexandre de Juniac, indiquait par courrier au plaignant avoir mis en terme à l'enquête".
Dans ce dossier, le nom de Lagarde n'est pas cité directement, mais Mediapart affirme quelle y est mise en cause.
L'illégalité c'est son truc à Lagarde. Et le mensonge aussi comme sa déclaration à la commission d'enquête sur l'affaire Tapie où elle déclarait des sommes probables inférieures à dix fois ce qui fut donné à l'escroc et volé à la France.
Ce n'est pas tout. Il faut se souvenir d'une affaire dont on a aussi parlé qui fleure bon le conflit d'intérêt. Il est obligatoire que tout ministre confie la gestion de ses avoirs en actions à un gestionnaire indépendant. Cette règle de bon sens n'a pas été suivie par la meilleure économiste au monde qui a préféré gérer elle-même son portefeuille de titres. Ceci est évidemment incompatible avec son poste compte tenu des informations qu'elle peut avoir en sa possession.
La marquise va bénéficier de la loi TEPA et va investir dans une entreprise. Pourquoi pas ? Ce qui est fort gênant tant pour elle que pour un autre investisseur c'est la proximité de tout ce petit monde. Tout le détail de cette histoire se trouve dans un article d'acteurs publics. Ce que nous pouvons en dire en résumé c'est ceci.
Un certain Drouin est nommé par la belle Christine président d'Oséo le nouvel établissement de financement de développement des PMI PME depuis 2005. Un autre Drouin fils du premier a crée en 2003 une société, Applicatour, qui fait quelques augmentations de capital. En 2008 d'abord, son petit papa y est partie prenante. En 2009 ensuite le papa remet au pot et la belle Christine entre au capital et rebelotte en 2010 les deux crachent au bassinet. En plus un certain Henri Charles Egret, un haut magistrat ami des Drouin dont on reparlera.
Tout d'abord la belle Christine n'a pas répondu à son obligation de ne pas gérer elle-même ses achats de titres, ensuite il y a évidemment un gros conflit d'intérêt d'une part de la part du papa (on verra pourquoi) et d'autre part de la ministre qui met des billes dans une société dont un des actionnaires a été nommé par elle et qui dirige une banque qui dépend du ministère de l'économie dont elle est elle-même ministre. Oséo a pour Tutelle ce ministère et dépend à 51 % de l'Etat et 40 % de la CDC.
Il faut aussi revenir sur les déductions fiscales obtenues par ce beau petit monde. La loi TEPA permet effectivement d'avoir le bénéfice de cette niche fiscale sous certaines conditions. Ici Lagarde parle de société innovante. Créée en 2003, et investir en 2009 cela est déjà douteux. Quand en plus on sait ce que fait cette société (spécialisée dans les logiciels pour les agences de voyages) on se demande bien où pourrait se nicher l'innovation. Etre ministre cela doit aider à ce que les services fiscaux avalent tous les boas qui leur seront présentés. On sait que la Florence avait aussi réussi avec ses amis turfistes femmes et quelques peu riches à bénéficier, elles aussi, de cette loi TEPA dans la création d'une société de course alors que ce genre d'entreprise ne crée strictement aucun emploi et n'a pas de capacité à se développer.
Ces conflits d'intérêts ne s'arrêtent pas là. En effet : Fin 2009, Applicatour, petite société en plein développement, déclarait un chiffres d’affaires de 313 000 euros, un bénéfice net de 30 000 euros et le versement d’un dividende de 1,37 par part. L’appel à des investisseurs pour accompagner son expansion, la rentabilité de l’entreprise et la constitution de réserves financières n’ont pas empêché Applicatour de s’endetter à hauteur de 200 000 euros en 2009. Interrogé par téléphone, Stanislas Drouin précise sans plus de détails que son entreprise a bien contracté un emprunt, sans en révéler le montant, avec une double caution, la sienne et celle… d’Oséo, le groupe public que préside son père, lequel participe au tour de table d’Applicatour.
Que le monde est petit. Le papa, dirigeant d'Oséo et actionnaire d'une société, et cette société peut s'endetter à hauteur de 200 000 € faisant un CA de seulement 330 000 € avec 30 000 € de bénéfices. Allez donc chercher (je ne dis pas trouver car cela tiendrait du miracle) une banque et une garantie d'Oséo pour emprunter 60 % de votre chiffre d'affaires et 11 fois vos bénéfices. Je vous souhaite bien du plaisir.
Revenons au troisième larron (quatre si on compte le fiston). Le magistrat s'occuperait des appels suite à des conflits prud'hommaux d'Oséo. Vous voyez le hic.
Pour terminer sur la haute moralité de la meilleure économiste du monde qui n'a pas vu les subprimes arriver en France et n'a pas vu le chômage déjà là, parlons de son poste de conseiller municipal de Paris qu'elle néglige avec un professionnalisme confondant, sa présence est quasi nulle alors que ses indemnités elles, sont pleinement et entièrement perçues.
On peut se poser la question de savoir si cette candidature n'aporterait pas un petit avantage dans la course judiciaire contre la montre de la belle Christine dans le sens où la date butoir est le 10 juin et que la justice française pourrait hésiter à transmettre le dossier à la Cour de Justice de la République afin d'éviter de nuire à l'image de la France dans le contexte de l'affaire DSK. Cette pression n'est pas anodine et ne sera pas simple à gérer par les décisionnaires.
Lagarde au FMI ? NON, trois fois NON !
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- La première année de Sarkozy
- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
- L’affaire Tapie
- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
- l’affaire Karachi
- l’affaire GDF
- l’affaire Tapie
- l’affaire Clearstream
- l’affaire Bettencourt
- les affaires Wildenstein
- l'affaire César
- l'affaire Pleyel
- l’affaire de Compiègne
- l’affaire Peugeot
- les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.
- l'affaire du Fetia Api
- les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, le copinage avec Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen
- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte …
- l’affaire Pérol
- l’affaire de l’Epad (et du scooter)
- Gandrange
- les vaccins du virus H1N1
- les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois
- les affaires Yade, Boutin, Joyandet, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Marleix, Charron, Longuet, Bachelot, Mignon, Giacometti, Besson, Courroye, Laroque (Baroin) …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko one (180 millions d'euros), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
- la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- la scientologie
- l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
Vignette composée à partir de Wikipédia
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