Qu’un « oligarque » se prenne les pied dans le tapis ne doit pas être utilisé à déduire qu’il n’y a pas de complot (même s’il faudrait donner à ce mot un sens précis). Encore que Strauss-Kahn n’est pas un oligarque (son capital est trop limité), mais plutôt un bon « client », un employé.
Disons que les gens puissants (ou oligarques) convergent à promouvoir un système politique qui permet la lutte perpétuel pour le pouvoir. En effet, cela permet de garder l’espoir et la possibilité de s’en emparer pour l’utiliser pour ses intérêts personnels.
C’est très similaires aux grand seigneurs féodaux, qui, au début de la féodalité, convergeaient tous à ne pas vouloir de monarque, ceci dans l’espoir d’être un jour en possibilité de le devenir. Cette position leur permettait de guerroyer tranquillement les uns contre les autres.
C’est un peu comme les joueurs qui, pour se « refaire », n’acceptent pas la fin de partie...
Donc, et c’est ce que disait Emmanuel Todd récemment, les oligarques se battent entre eux. Ils ont entre eux des relations de vassalités, d’inimitiés, d’alliances, etc... Ce sont comme de petites nations qui luttent pour la suprématie.
Donc, si complot il y a, il ne vient pas d’un groupe uni, mais d’un groupe de gens en conflit, qui ont néanmoins un intérêt commun : mettre en place un système qui leur laisse les coudées franches pour mener les batailles pour la suprématie sans entrave.
Par exemple, toutes les sociétés pharmaceutiques sont unies comme une seule si il s’agit de faire que les Etats favorisent l’emploi des médicamentations chimiques. Mais dès qu’il s’agit de prendre des parts de marché sur tel médicament particulier, il est totalement légitime de détruire le concurrent...
Le complot fut simplement cette alliance des oligarchies pour promouvoir un système de gouvernance automatique (une sorte de machine légale ou machination légalisée), afin de pouvoir se livrer librement à la lutte (ou concurrence) pour la suprématie : cette machination légalisée pro-concurrentielle est dénommée « le libéralisme ».
Quand la monarchie Française créa le concept d’état pour éradiquer toute forme d’oligarchie non soumise, la monarchie anglaise, elle, offrit aux oligarchies de leur laisser les coudées franches (révolution anglaise).
Le résultat des conceptions politiques/économique anglaises est donc, logiquement, un retour à une forme de féodalité (non plus basée sur la propriété foncière, mais sur la propriété du capital), et la réapparition d’une nouvelle forme de servage, appelée salariat.
Le mot « complot » marque en fait une convergence de puissants groupes d’intérêt pour peser sur la forme de la politique.
Les divers « think thank » cités dans le texte sont à voir comme les sociétés de pensées mises en place par les oligarchies, qui visent à mettre des individus, si possible les plus instruits et les mieux formés, dans les conditions mentales propre à mener ce combat : ce sont des groupements de formatage de l’opinion pour les troupes. DSK a fréquenté ces groupes. Il est tombé, mais un autre le remplacera. Nul n’est irremplaçable.
25/06 23:45 - dom y loulou
écoutez-la bien, monsieur l’auteur qui tourne en rond, une de vos idoles favorites (...)
11/06 09:11 - moorea34
Vous pouvez feuilleter et commander le Hors-Série n°296 de l’association française pour (...)
02/06 01:06 - Hijack
Conspiration, complot Sauf si être conspirationniste/complotiste est de tout accepter ... du (...)
31/05 08:40 - Gonzague
« Alors, évidemment, ces complotistes du dimanche ont beau rappeler qu’au début, le grand (...)
30/05 11:23 - Guit’z
Ariane je lis vos articles et commentaires, et décidément je vous aime de plus en plus !! (...)
30/05 03:49 - Holly_Crapp
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