« Les renoncements et capitulations devant les cléricaux se poursuivent....
Quand des élus oublient leur mandat laïque et républicain, ils désespèrent le peuple de gauche et reconfortent tous ceux qui veulent détruire la loi de séparation du 9 décembre 1905 ! ».
Le cléricalisme est la tendance favorable à l’intervention du clergé dans les affaires publiques.
Hier j’ai souhaité commenté votre article, je constate aujourd’hui, que ma réponse n’est plus listée, ce qui me conduit à penser en toute liberté, que sur ce site que je jugeais ouvert, il y a une ligne rédactionnelle.
En effet, s’il faut abonder dans votre sens et exclure toute autre opinion différente, il est sûr que la révolution ne s’est malheureusement pas arrêtée et que l’esprit stanilien révolutionnaire subsiste.
J’écrivais hier en substance que montrer du doigt « les cléricaux » est très réducteur à l’heure où un grand nombre de municipalités de « toutes obédiences » financent bien d’autres orientations religieuses, cela n’est un secret pour personne. Cela se retrouve dans les cantines avec l’hallalisation des repas, idem dans des chaînes de restauration rapide, ou encore dans le financement de fonctionnement d’école coranique, subventions de construction de mosquées, appropriation de lieux publics comme lieux de cultes, revendications pour prier sur les lieux de travail pendant les horaires de travail, attribution et zonage de logements sociaux préférentiellement, versement d’allocations diverses selon des modalités très assouplies, etc.
C’est un constat que je ne rejette pas, car c’est factuel et si cela participe à gommer les différences sociales et culturelles, alors il faut s’en féliciter. L’avenir comme le présent montreront si ces choix étaient judicieux, ce qui est juste porte du fruit.
Ce que j’ai à vous dire, c’est qu’être révolutionnaire dans un pays conservateur, c’est comme agiter un chiffon rouge devant un taureau mort. C’est juste assez pour jouer au toréador, mais pas assez pour porter l’habit de lumière.
Un tableau ne représente pas un détail unique, être anticlérical est sans doute révolutionnaire, mais alors il convient de regarder avec la même acuité toutes les formes d’intervention religieuses dans les affaires publiques, manière de ragrder les choses avec équité et justice.