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Commentaire de Pierre Régnier

sur Pour un « article débat durable » sur Agoravox


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Pierre Régnier Pierre Régnier 1er juin 2011 16:17

@ tous

En ne publiant pas ce texte en première page (en « page d’accueil », en « tête de gondole »… qu’on appelle ça comme on voudra) les responsables d’Agoravox semblent avoir déjà répondu : pour eux l’idée n’est pas bonne.

Ou bien cette idée n’a pas été comprise. Ou bien c’est seulement la technique (le robot) qui décide et on ne peut pas ou ne veut pas changer ça, c’est un choix d’Agoravox.

Je croyais l’avoir bien résumée, cette idée, en deux lignes : UNE discussion pourrait se poursuivre si l’article était, tout simplement, remis régulièrement en première page par l’équipe d’Agoravox. Ce serait « le coin débat continu » du site (pendant un an au moins).

« Régulièrement » était sans doute trop vague. Alors je précise : il faudrait que ce soit au moins une fois par semaine.

Elle était venue, cette idée, d’une impression personnelle que je pourrais exprimer ainsi : depuis un bon bout de temps se manifeste un peu partout une « indignation fataliste », ou un « fatalisme indigné ». 

Même là où elle existe, la démocratie n’entraîne pas la prise des décisions importantes par les peuples. Les problèmes ne sont pas seulement « mondialisés », ils sont « financiarisés ». Les politiciens ont bien peu de pouvoir, ce sont les riches qui décident. Le scandale, cependant, est à ce point perçu que, même ceux qui en sont les plus responsables se sentent obligés d’annoncer qu’ils veulent « moraliser » cette situation.

Mais ceux qui ne sont pas responsables (ou ne veulent pas s’avouer qu’ils le sont un peu tout de même) et qui « s’indignent » expriment bien souvent, à leur manière, qu’on "ne peut pas changer les choses". Collectivement, le parti socialiste a bien exprimé cela en choisissant de voter pour l’Europe se soumettant volontairement aux « lois du marché ». Individuellement, des indignés font le même choix en se plaçant « hors de la politique ». Je ne vois pas où, pour eux, serait la solution. Beaucoup reconnaissent qu’ils ne savent pas eux-mêmes  : ils cherchent.

Il m’a semblé alors qu’Agoravox était le meilleur site possible pour créer un lieu qui soit le lieu de cette recherche.

J’ai pu me tromper mais je dois insister sur un point : il faut dissocier l’éventuelle utilité d’un débat continu, pendant un an sur Agoravox, de ma propre démarche. Car Amaury a raison : ma démarche part ici « de mes présupposés en matière de réflexion politique ». Et, à juste titre aussi, il rappelle mon insistance à relancer toujours la réflexion sur une chose qui m’empêche de dormir, la violence religieuse.

C’est pourquoi je répète que, s’il est utile et trouve sa place sur Agoravox mieux qu’ailleurs, le débat continu ne doit pas se faire à partir de mon propre texte. Et il est même parfaitement possible que, s’il venait à exister, je ne m’y exprime pas du tout.

Encore un mot pour Amada. Vos deux articles publiés sur deux ans sont effectivement très intéressants. C’est vrai qu’ils « donnent à penser ». Mais ils ne sont pas ce que je souhaite ici : l’évolution par le débat, dans l’année qui vient, des concepts simples qui aideront chacun à décider de son choix politique au bout de cette année.

Et puis, je le répète, je crois que ceux qui doivent abattre « l’hydre » que vous décrivez très bien sont une partie constitutive de cette hydre. C’est, selon moi, la plus grosse difficulté dans la tâche qu’ils ont à accomplir.


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